Voeux du Président Didier DESTREMAU

Mes chers amis,

En cette fin d’année, le Levant est à feu et à sang.

Depuis plus de deux mois l’incroyable, l’abominable carnage se poursuit à Gaza sous les yeux effarés, mais lâches de la communauté internationale parmi laquelle notre bien aimé pays.

Et les autres conflits ailleurs dans le monde ne manquent pas, mais sont comme effacés, disparus, devenus insignifiants.

Si nous à l’AFS sommes consternés et révoltés par ce qui se passe à Gaza, si nous sommes écœurés par le silence coupable, couard et indigne de ces pays  et spécialement les États unis qui pourraient faire cesser ce massacre, nous ne pouvons oublier que la Syrie vit, elle aussi une situation extrêmement difficile :

Le peuple souffre des sanctions Caesar et de l’embargo qui le frappent, depuis 1967 le Golan est toujours occupé par Israël qui de plus l’a annexé en 1981, régulièrement les bombardiers de « Tsahal » viennent déverser leur cargaison mortelle sur des cibles syriennes, la poche d’Idlib échappe encore au contrôle du gouvernement, le pétrole national est dérobé et exporté illégalement, etc.

En bref, toute une population, des millions de femmes et d’enfants notamment étouffent depuis 2011 et mènent une vie entre parenthèses, une existence en sursis.

 En dépit de tous les autres drames qui se déroulent sur la planète, nous sommes restés à l’écoute de nos frères syriens qui aspirent à souffler et à reprendre leur place légitime dans le concert des nations.

Avec nos faibles moyens, nous continuons à militer pour que la France comprenne que la politique adoptée depuis 12 ans conduit dans un mur, qu’elle n’a pas de vision à long terme et que pour contribuer à pacifier ce Moyen-Orient déchiré, il est indispensable qu’elle prenne une initiative courageuse.

Paris peut et doit être le fer de lance de l’Union européenne pour la reprise des relations avec Damas, la levée des sanctions, comme elle devrait prendre la tête d’une croisade pour faire cesser le génocide à Gaza : La France ne peut oublier ainsi son passé et le rôle de trait d’union qu’elle a joué jadis entre l’Orient et l’Europe.

Je souhaite à tous nos amis de l’AFS et aux sympathisants une excellente année au plan personnel et familial. Ces derniers je les conjure d’adhérer à notre association afin de nous aider par tous leurs moyens même minimes à faire aboutir nos ambitions désintéressées et génératrices de stabilité et d’espoir de paix.

Didier DESTREMAU

Président de l’AFS

Communiqué du Président de l’AFS

L’association d’amitié France-Syrie (AFS) annonce qu’une délégation de son conseil d’administration se rendra en Syrie du 15 au 19 mai 2023.

Elle est composée du président et de cinq autres de ses administrateurs.

Elle rencontrera des membres de la société civile, des dirigeants des cultes principaux, le directeur du Croissant rouge ainsi que le ministre de la Culture.

L’objectif de cette mission est d’assurer le peuple syrien que le peuple français est toujours à ses côtés dans les moments très difficiles qu’il traverse.

Il répètera résolument l’espoir qu’il a que se renouent les contacts féconds qui existaient entre eux deux depuis des siècles.

L’AFS espère que les séquelles des graves évènements qui ont déchiré la Syrie cesseront rapidement, que les sanctions qui pénalisent principalement les civils seront levées et que le peuple syrien retrouvera une existence normale et paisible ainsi que la place éminente qu’elle occupait dans la région et dans le monde.

Discours du Président Patrice Mouchon à l’AG de l’AFS

Discours du Président Patrice Mouchon à l’Assemblée Générale de l’AFS du 26 janvier 2017 et présentation de la conférence d’Antoine SFEIR .

 

Mesdames, Messieurs, Chers Amis,

Je réitère tous mes vœux pour cette année 2017, qu’elle vous soit bonne et profitable, ainsi qu’à vos familles.

Je veux également m’adresser, avec les membres du Conseil d’Administration qui m’entourent, et que je remercie pour leur disponibilité et l’excellence de leur travail, pour dire aux Syriens de Syrie combien nous pensons à eux.

Car ils continuent à souffrir dans toute la Syrie, ceux d’Alep qui ont subi les conséquences d’une guerre terrible.

Heureusement les canons se sont tus ainsi qu’à Damas qui continue à recevoir des obus de mortier et subir la guerre de l’eau.

Je tiens à citer les mots justes empreints d’une grande émotion de notre ami Samir Abdulac qui revient de Damas, et qui a retrouvé une ville appauvrie et en proie aux pénuries de la guerre.

Rendez-vous sur le site de la Direction Générale des Antiquités et des Musées de Syrie qui publie les photos des villes meurtries par la guerre.

La reprise de Palmyre par l’État islamique est tombée comme une douche froide alors que sa libération avait suscité un espoir.

Plus grave encore, notre amie Ségolène de Pontbriand a été la première à nous annoncer la destruction des tétrapiles et une partie du Théâtre Romain de Palmyre.

Nous avons légitimement posé la question de savoir comment l’aviation russe et celle de la coalition avaient pu laisser passer des colonnes de camions de l’État islamique entre Deir ez-Zor ou Raqqa et Palmyre.

Le patrimoine de l’Humanité est en train de disparaître à Palmyre.

Certains dans leurs commentaires nous exhortent à nous occuper des humains et non des vieilles pierres.

Or, comme vous le savez, nous faisons à l’Association les deux, mais nous avons toujours dit avec nos amis archéologues du Conseil d’Administration, Christiane Delplace et Pierre Leriche, qu’un peuple sans histoire, sans mémoire est un peuple errant qui risque de perdre son identité.

Mais rassurez-vous, il suffit d’écouter nos amis Syriens pour se rendre compte à quel point ils sont attachés à leur culture, à leur patrimoine qu’ils sauront défendre face à la barbarie.

En ce début d’année 2017, nous avons néanmoins une note d’espoir.

Je veux parler de la Conférence d’Astana du 24 janvier.

Elle a permis de rassembler l’opposition et les représentants du gouvernement syrien sous le patronage de la Russie, de l’Iran et de la Turquie.

Outre la garantie du cessez-le-feu, cette rencontre a ouvert la voie aux négociations qui auront lieu à Genève le 8 février prochain.

Dans la déclaration commune, il a été déclaré qu’il n’y avait aucune solution militaire au conflit syrien, qui ne peut être résolu qu’au travers d’un processus politique.

Staffan de Mistura, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, a salué : « un évènement comme il n’y en avait jamais eu jusque-là » à l’occasion duquel « les représentants des groupes armées et le gouvernement syrien ont pu se parler ».

C’est ce que l’AFS n’a cessé de réclamer depuis le début de ce conflit.

Espérons que ce dialogue va se poursuivre et qu’une solution sera trouvée, mais tout cela est bien naturellement très fragile.

En tant qu’Association d’Amitié France-Syrie, nous déplorons que la France ne fasse pas partie de ces négociations.

Espérons qu’elle soit présente à Genève.

Car nous persistons à penser que la France a un rôle important à jouer.

L’amitié entre la France et la Syrie est très ancienne.

Elle fait partie des fondamentaux entre nos deux peuples, même si les Syriens de tous bords la critiquent d’une manière acerbe.

Au sein de l’AFS, nous continuons d’y croire, de croire qu’un esprit de médiation va continuer à souffler en Syrie et nous militons ardemment pour que le dialogue entre les Syriens s’amplifie et que la paix revienne.

Car nous ne nous y trompons pas, la Syrie au Moyen-Orient a toujours été un espace pluriculturel et pluriconfessionnel, représentant un modèle du vivre ensemble nourri de sa grande culture millénaire.

Ici à Paris et en France, l’AFS continuera à développer ces échanges, et le dialogue et, comme vous l’a annoncé notre ami Sami Chatila dans son rapport moral, nous allons lancer des rencontres dans des cafés pour permettre ce dialogue entre des personnes de bonne volonté qui vont s’appeler « carrefour de l’amitié franco-syrienne ». Nous vous y convions nombreux afin de faire vivre cette amitié.

Vive l’amitié franco-syrienne.

Je vous remercie de votre attention.

 

Restez tous en place car nous allons maintenant accueillir Monsieur Antoine Sfeir qui va donner une conférence sur le thème :

La crise syrienne : les conséquences géopolitiques.

Le modérateur de cette conférence sera notre amie Caroline Galactéros, Administrateur de l’AFS et Géopoliticienne et je coordonnerai le dialogue avec vous tous.

Bonne année 2017

 

Les membres du Conseil d’Administration et le Président de l’Association d’Amitié France Syrie vous présentent leurs meilleurs vœux pour l’année 2017.

Le Conseil de sécurité vient de voter à l’unanimité la résolution de la Russie pour entériner l’accord de cessez-le-feu conclu entre Damas, Moscou et Ankara.

C’est incontestablement une première étape importante, mais pourtant beaucoup reste à faire et la guerre va malheureusement continuer, car la présence sur le sol syrien de très nombreux Groupes djihadistes sont exclus du cessez-le-feu.

Il en va ainsi d’Ahrar al-Sham, Jaich al Islam, al-Nosra, Ansar al-Islam regroupant plusieurs mouvements islamistes de l’ASL dont Liwa al-Islam, le Front islamique de libération syrien, etc… sans parler de Daech qui est loin d’être éradiqué. Tous des mouvements d’opposition armés islamistes radicaux (djihadistes, salafistes, Frères musulmans, Al-Qaïda…adeptes du mythe du califat et décidés à établir un régime chariatique, salafiste en Syrie, ne sont pas prêts à déposer les armes.

Le sort d’Idleb véritable poudrière reste en suspens, mais probablement pas pour longtemps.

La médiation entamée par la Russie entre les mouvements d’opposition modérée et le Gouvernement syrien peine à se mettre en place alors qu’il faudrait accélérer le processus et que de substantielles concessions soient faites de part et d’autre, car après 6 ans de crises et de guerre le peuple syrien n’en peut plus.

Gardons malgré tout espoir qu’un règlement intervienne et que la Syrie en partie détruite commence sa reconstruction.

Nous œuvrons au sein de notre Association pour préserver l’amitié entre la France et la Syrie dans une approche difficile de neutralité très critiquée, mais finalement respectée.

N’hésitez pas à nous rejoindre afin de nous aider à amplifier nos actions en faveur du dialogue et de la Paix.

Paris, le 2 janvier 2017