Alep: Guerre, sanctions, Corona, César, crise économique et quoi encore?

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L’AFS vous recommande la lecture de l’article du docteur Nabil Antaki, publié sur Arrêt sur info, le 1er juillet 2020, qui décrit d’une manière poignante la situation des Syriens oubliés par tout le monde.
L’AFS a entrepris depuis 2 ans d’interpeler la communauté internationale afin que cessent les mesures d’embargo contre le peuple syrien.

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Le peuple syrien ne sait plus à quel saint se vouer.

Les drames se suivent, ne se ressemblent pas mais aboutissent au même résultat : celui de continuer à faire souffrir la population syrienne qui ne demande qu’à vivre dignement dans la paix.

Commençons par la guerre. Elle dure depuis plus de neuf ans.

Elle a fait des centaines de milliers de victimes et une dizaine de millions de déplacés internes et de réfugiés, a poussé un million de personnes à l’exil, a détruit l’infrastructure de la Syrie et a ruiné un pays qui, autrefois, était paisible, sûr, stable et prospère. Lire la suite…

En cours…

 

 

 

 

Syrie: Les attentats fragilisent le processus de paix à Genève

Syrie: Les pourparlers de Genève pour tenter d’amorcer un règlement politique au conflit syrien apparaissent comme plus fragiles que jamais, au lendemain d’un attentat meurtrier contre un symbole du pouvoir à Homs qui a replacé le « terrorisme » au coeur du débat.

Contrôle de sécurité à Homs en Syrie, le 25 février 2017 (Afp)

L’attentat contre les services de renseignement du régime, sans précédent depuis une attaque en 2012 à Damas, a fait entre 30 et 42 morts selon les sources, et tué un proche du président syrien Bachar al-Assad, le chef du renseignement militaire de Homs, Hassan Daaboul. L’attaque, perpétrée par plusieurs kamikazes, a été revendiquée par le groupe Fateh al-Cham, l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda.
Immédiatement, l’ONU s’est inquiétée d’une tentative de faire « dérailler » les négociations de Genève.
« A chaque fois que nous avons des pourparlers, il y a toujours quelqu’un qui essaye de faire dérailler le processus. Nous nous y attendions », a déclaré l’émissaire de l’ONU Staffan de Mistura.
Mais la réaction la plus forte est venue de Damas, qui a promis de ne pas laisser cet attentat impuni, et estimé, par la voix de son représentant aux négociations de Genève, que l’attentat envoyait un « message clair ».
Dans une conférence de presse particulièrement offensive après avoir rencontré M. de Mistura, le chef de la délégation du régime, Bachar al-Jaafari, a sommé l’ONU et surtout l’opposition de condamner clairement les attaques de Homs.
« Aujourd’hui, nous attendons de l’opposition qu’elle condamne le terrorisme », a martelé M. Jaafari, ajoutant que Damas considérerait comme « complice » toute partie refusant de condamner l’attentat.
« Ce qui s’est passé aujourd’hui a jeté une ombre sur les pourparlers de Genève », a-t-il poursuivi, même s’il a nié vouloir lier la poursuite des pourparlers à la condamnation des attentats par l’opposition.
« La priorité numéro un à Genève est de discuter du terrorisme », a-t-il répété à plusieurs reprises.
L’opposition, qui s’est exprimée dans la foulée lors d’une conférence de presse, a condamné « le terrorisme », mais sans mentionner explicitement Homs.
« Notre position est claire, nous condamnons le terrorisme et les terroristes, nous condamnons Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique) et Al Nosra (ex-branche syrienne d’Al-Qaïda) », a déclaré le chef de la délégation du Haut comité des Négociations (HCN, opposition), Nasr al-Hariri.
Interrogé pour savoir s’il parlait de Homs, il a répondu: « Nous condamnons toutes les opérations terroristes, et si ce qui s’est passé à Homs est une opération terroriste, alors mes déclarations sont claires ».
Un autre membre de la délégation du Haut comité des négociations (HCN, opposition), Fateh Hassoun, représentant d’un groupe armé, a lui accusé implicitement Damas d’avoir facilité l’attentat pour servir ses objectifs.
L’attentat de Homs, tout comme les 13 civils tués par des frappes aériennes du régime à travers le pays samedi, selon les chiffres de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), sont venus fragiliser des discussions de paix déjà singulièrement mal engagées.
Les négociations de Genève engagées jeudi font suite à trois précédentes sessions en 2016. A chaque fois elles avaient échoué, victimes de la reprise de la violence sur le terrain et du fossé entre les belligérants. Et comme samedi, Damas répétait à l’époque que sa priorité était de « lutter contre le terrorisme », quand l’opposition réclamait des négociations sur une transition politique.
Aucune avancée n’a été enregistrée depuis la cérémonie d’ouverture jeudi où les deux délégations se sont fait face à face dans une ambiance tendue. M. de Mistura a multiplié les bilatérales, mais les discussions s’enlisent dans des questions de procédure.
« Nous avons exclusivement parlé de questions relatives au format des discussions », avait ainsi déclaré M. Jaafari vendredi.
Censées aborder sur le fond la question d’un règlement politique du conflit, les discussions se retrouvent de nouveau dominées par la question du « terrorisme ».
Les attaques de Homs se sont produites au lendemain d’un autre jour sanglant en Syrie vendredi, où des attentats revendiqués par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) ont fait 83 morts, dont 45 civils, près d’Al-Bab dans le nord du pays.
Comme Fateh al-Cham, l’EI est exclu des négociations et du cessez-le-feu parrainé par la Russie, alliée de Damas, et la Turquie, qui soutient les rebelles.
Ce cessez-le-feu, entré en vigueur le 30 décembre, est censé concerner uniquement le régime de Damas et l’opposition non jihadiste, mais il est régulièrement violé.
Cette violence générale illustre la fragilité de toute « normalisation » dans un pays ravagé par six ans de guerre, où interviennent des acteurs multiples aux agendas différents. La guerre en Syrie a fait plus de 300.000 morts et des millions de réfugiés.

(26-02-2017 – avec les agences de presse)

La guerre de la communication après l’échec sur les résolutions à l’ONU

Nous avons estimé intéressant de procéder à une analyse comparative de certains articles parus dernièrement sur l’échec de l’accord des membres du Conseils de sécurité sur l’adoption d’une résolution en vue d’un cessez le feu et des conséquences notamment sur les relations entre la France et la Russie.

Nous avons publié in extenso l’article du Monde à défaut d’avoir un lien renvoyant à cet article.

La diplomatie explosive de Riyad

 Un méchant vent de sable souffle sur l’Arabie saoudite. Il vient de l’Ouest. Le royaume inspire une défiance croissante à ses amis occidentaux. Le mariage, économique et militaire, entre Washington et Riyad reste un des piliers de  » l’équilibre  » géopolitique au Moyen-Orient. Mais il est chaque jour un peu plus chahuté. Glissement progressif vers une lente séparation ? Sans doute pas, ou pas encore. Détérioration sans précédent de l’ambiance entre la maison des Saoud et son protecteur américain ? Assurément. C’est l’une des évolutions stratégiques profondes dans la région.

Mercredi 12  octobre, le New York Times appelait l’administration Obama à cesser d’être complice des atrocités commises au Yémen. Avec l’appui politique et la logistique militaire des Etats-Unis, l’Arabie saoudite bombarde la capitale yéménite, Aden. Un tiers des raids, au moins, disent nombre d’observateurs internationaux, visent la population civile. Si les frappes menées par l’aviation russe contre la ville d’Alep en Syrie relèvent du  » crime de guerre « , il en va de même de celles conduites par nos amis saoudiens au Yémen.

Depuis un an et demi, Riyad s’efforce sans succès de réduire l’insurrection de tribus houthistes au Yémen, au prétexte qu’elles sont soutenues par la République islamique d’Iran – l’ennemie des Saoud. Washington a donné son aval à cette mini-guerre régionale. Mais la grogne monte aux Etats-Unis, au Congrès notamment, à mesure que défilent des images aussi insoutenables que celles d’Alep : corps déchiquetés dans les décombres d’immeubles fauchés par les bombes saoudiennes.

Quelques jours plus tôt, le même Congrès votait une loi d’exception destinée à permettre aux familles des victimes du 11  septembre 2001 de poursuivre Riyad, au motif que quinze des dix-neuf auteurs des attentats étaient des ressortissants saoudiens. Il n’y a pas si longtemps, le Congrès passait pour l’un des piliers de l’alliance amé-ricano-saoudienne. «  Les temps changent… « , chantait Bob Dylan. Sur fond d’autonomie énergétique de mieux en mieux assurée, les Etats-Unis mènent dans la région une politique que l’Arabie saoudite juge contraire à ses intérêts : renversement en  2003 de l’Irakien Saddam Hussein, qui tenait l’Iran en respect ; sympathie affichée à l’égard des  » printemps arabes  » ; passivité, au mieux, dans la lutte pour le renversement du Syrien Bachar Al-Assad, l’un des pions de l’expansionnisme perse en terres arabes ; enfin, rapprochement esquissé, justement, vers l’Iran, ce concurrent du royaume pour la prépondérance régionale.

Quelque chose s’est cassé dans l’union baroque conclue en  1945 entre Ibn Saoud et Franklin Roosevelt : j’assure ton pétrole, tu garantis ma sécurité. Mais quoi ? Réponse : le 11  septembre 2001 – et la lente prise de conscience du rôle joué par le royaume dans la dif-fusion d’une version radicale de l’islam, qui est l’une des matrices idéologiques du terrorisme djihadiste. Agrégé d’histoire, -ancien haut fonctionnaire, essayiste, Pierre Conesa décrypte fort bien cette histoire dans son dernier -livre : Dr Saoud et Mr Djihad, la -diplomatie religieuse de l’Arabie saoudite (Robert Laffont, 306 p., 20  euros, préface d’Hubert -Védrine).

L’Arabie saoudite est née de l’alliance scellée à la fin du XVIIIe  siècle entre la famille des Saoud et celle des Al-Shaikh. Pour assurer leur domination militaire et politique sur le pays, les Saoud sont en quête de légitimité religieuse. La tribu des Al-Shaikh va la leur fournir : elle abrite en son sein l’un des plus grands -prédicateurs de l’époque, Abdel Wahab, partisan d’un retour à ce qu’il croit être l’islam des ori-gines. Cette version de l’islam – brutale, haineuse, into-lérante – sera le brevet de légitimité intérieure des Saoud et leur passeport de légitimité extérieure dans le monde arabo-musulman.

Apprenti sorcierDonnant-donnant : les Saoud veulent assurer leur pouvoir temporel ; les oulémas wahhabites désirent propager leur interprétation de l’islam sunnite. Le prosélytisme religieux fait partie de l’ADN du royaume. Chaque fois que la famille régnante éprouve un besoin de relégitimation, elle fait des concessions aux oulémas. Au fil des ans, et de la hausse du prix du pétrole, ceux-là sont dotés des instruments d’une formidable diplomatie religieuse.

Elle est organisée en réseaux, -explique Conesa :  » Sans être totalement contrôlée au plus haut niveau de l’Etat « , elle est soutenue par lui,  » elle associe l’action publique et celle de fondations privées « . L’auteur décrit par le détail cette machine à distribuer des bourses, de l’argent, à construire des mosquées, payer des imams, faire de l’humanitaire, édifier des universités – l’ensemble au service d’un objectif : essaimer leur version de l’islam sunnite.

L’ambition des oulémas du royaume est planétaire : le monde arabe, l’Afrique, l’Asie et l’Europe de nos banlieues sont visés. Tout -allait bien tant que le wahhabisme servait, durant la guerre froide, à contrer le nationalisme arabe, tiers-mondiste et socialisant, ou, plus tard, les visées expansionnistes – réelles – de l’islam chiite révolutionnaire iranien, ou encore à entretenir la lutte contre l’URSS en Afghanistan. Mais, par une lente maturation souterraine, le wahhabisme va aussi être l’un des éléments de la folie meurtrière djihadiste. Apprenti sorcier, le royaume lui-même n’est pas épargné. Il a joué, il joue, avec le djihadisme pour s’opposer à ce qu’il perçoit comme une offensive de l’Iran chiite contre le monde sunnite.

Entre Washington, l’Europe et leur allié saoudien, les contrats d’armements sont toujours ver-tigineux, les relations financières aussi denses. Mais la responsabilité de Riyad dans la propagation du cancer wahhabite suscite une défiance croissante. Elle mine, doucement, la relation avec les Occidentaux.

par Alain Frachon

© Le Monde
-Comparer avec cet autre article publié par le blog Madaniya de René Naba

http://www.madaniya.info/2016/10/13/france-syrie-riposte-russe/

-et puis avec cet autre article publié dans Libération sous la signature notamment de Hala Kodmani.

 Alep : les intox des avocats de la Russie

Retrouvez cet article sur le site de Libération : http://www.liberation.fr/planete/2016/10/12/alep-les-intox-des-avocats-de-la-russie_1521580

Vous pourrez ainsi comparer et vous faire votre propre opinion. L’AFS quant à elle ne prend pas position à raison de son engagement de neutralité mais appelle à la cohérence politique de la France et des puissances occidentales pour arriver à une vrai dialogue pour sortir de cette guerre atroce.

Ces articles sont également à rapprocher de celui notre amie Caroline Galactéros dont la rigueur dans son analyse géopolitique n’est plus à démonter sachant qu’une telle analyse n’a pas oublié le massacre de la population d’ALEP-Est prise au piège des djihadistes. et des bombardements.

Le gouvernement américain arme les jihadistes à Idleb

Poursuivant notre quête de vérité sur la guerre en Syrie nous publions le témoignage de Randa Kassis qui ne saurait être soupçonnée de soutenir le gouvernement du Président Assad.

Randa Kassis est une femme politique syrienne, elle est co-présidente de la délégation des syriens laïques aux pourparlers de paix pour la Syrie à Genève. Présidente de l’initiative d’Astana pour la paix en Syrie, Présidente du mouvement de la société pluraliste. Elle accorde un entretien exclusif à l’Observatoire de l’islamisation sur son essai co écrit avec Alexandre del Valle, Comprendre le chaos syrien (éditions du Toucan, juin 2016) :

L'Artilleur.

Randa Kassis et Alexandre Del Valle.

L’OI: Vous avancez dans Comprendre le chaos syrien que l’attentat du 18 juillet 2012 au cœur du siège de la sécurité nationale syrienne à Damas, est le fruit de la CIA, sur quels éléments vous appuyiez-vous ?

R.Kassis : Selon mes informations que je ne peux pas révéler, l’attentat était dirigé et effectué avec le support de  la CIA afin de décapiter le régime syrien. Durant la même période plusieurs généraux comme Tlass, Moufleh et quelques autres ont fait défection de l’armée. Des brigades dites de « l’armée libre » ont débuté une offensive près de Damas.

Le Front islamique qui fédère des bataillons salafistes, regroupe plus de 60 000 hommes, est financé par nos alliés saoudiens et qataris, quel type d’islam veut-il faire triompher ?

Les pétromonarchies, spécialement l’Arabie Saoudite ne veut que propager et faire régner le wahhabisme et pas seulement sur le Moyen Orient. Ils souhaitent peser en Syrie pour des raisons non seulement idéologiques mais aussi pour des raisons stratégiques afin d’endiguer l’influence d’un Iran qui est en train de reprendre une place centrale dans la région. Tandis que le Qatar a une tendance qui penche plutôt vers les frères musulmans. Dans tous les cas, l’Islam politique est le symbole de l’obscurantisme et de la barbarie dans toutes ses tendances. 

Des brigades turkmènes opèreraient en Syrie avec l’appuie de la Turquie, pouvez-vous nous en dire plus sur elles ?

La Turquie d’Erdogan rêve de restaurer l’empire Ottoman. Erdogan appuie les turkmènes et ouvre ses frontières à tous ces combattants pour rejoindre la bataille d’Alep. Effectivement, ces combattants avec d’autres jihadistes ont réussi à briser partiellement l’encerclement au sud Alep.

Dans quelles brigades armées se retrouvent les Frères Musulmans, très présents dans la région ?

Ils sont présents surtout dans l’Armée de la conquête, Jaysh Al Moudjahidin… De toute façon, les Frères musulmans soutiennent plusieurs brigades islamistes et tentent d’être partout. l’alliance de ces brigades changent sans arrêt et elles dépendent de leurs mentors financiers et leurs desiderata.

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Randa Kassis au Sommet de Genève pour les Droits de l’homme et la démocratie, février 2013.

Qui compose la Coalition nationale syrienne soutenue par la France et les Etats-Unis dans les négociations onusiennes consacrées au règlement du conflit ?

La C.N.S est composée principalement de frères musulmans et soutenue par la Turquie et le Qatar.

Le HCN ou la plateforme de Riyad est composé de la C.N.S, du C.N.C.D et d’autres personnalités avec les combattants de la brigade Jaiysh Al Islam, Ahrar Al Sham, etc… qui ne forment pas une force homogène. Mais nous pouvons dire que le volet politique du HCN a tendance à défendre tous les islamistes ou jihadistes (pour moi, un islamiste signifie un jihadiste potentiel). Rien ne m’étonne de la part de ces « politiques » du HCN puisqu’ils sont des pantins de pétromonarchies et la Turquie.

Je dois préciser que cette délégation qui participe aux pourparlers de paix pour la Syrie à Genève n’est pas la seule. Notre délégation des syriens laïques participe également.

La « Plateforme de Riyad », initiative saoudienne,  pousse un « Haut Comité des Négociations » censé représenter la diversité de l’opposition syrienne. Les Etats-Unis et la France y voient un interlocuteur privilégié, qu’en pensez-vous ?

Malheureusement, la France qui a choisi par ses politiques d’être du côté des islamistes en s’alignant sur la position saoudienne pour des raisons économiques ou intérêts personnels, voit le HCN le seul interlocuteur de l’opposition syrienne. Tandis que les Etats-Unis qui ne font que répéter leurs erreurs espèrent toujours de maitriser ces islamistes. Pour moi, c’est une erreur majeure qui ne fait que renforcer l’islam politique dans la région. 

Vous êtes à l’initiative des accords d’Astana, quel est votre plan de sortie de crise ?

Nous avons élaboré un plan pragmatique pour un changement progressif en Syrie sans toucher aux institutions d’Etat. Ce plan correspond aux accords de Vienne, c’est à dire, la demande d’un changement de la constitution, instaurer un gouvernement civil partagé par une opposition réaliste et une partie du régime, préserver l’armée syrienne qui est une armée nationale, et la décentralisation de la Syrie qui sera la seule garantie pour ses minorités religieuses et ethniques. Un état fédéral en Syrie pourrait être le seul rempart contre la propagation des islamistes et contre une nouvelle dictature. quand je parle d’une fédération en Syrie, je parle d’un modèle fédéral qui puisse être adapté à la société Syrienne.

L’accord de coopération militaire en Syrie contre les groupes djihadistes, que le gouvernement américain a conclu avec Vladimir Poutine fin juillet, ne sonne-t-il pas le glas de l’aventurisme diplomatique des membres de l’Otan ?

L’Otan n’a jamais souhaité collaborer militairement avec la Russie concernant les groupes djihadistes. Les Etats-Unis n’ont pas encore défini qui sont les groupes terroristes sur le terrain sans compter l’EI. Le gouvernement américain arme jusqu’a aujourd’hui des rebelles jihadistes à Idleb qui sont en liaison avec le Front Al Nosra. Ce dernier était un sujet à discuter entre les deux parties (Russes et Américains) puisque les Etats-Unis ne veulent pas les combattre malgré la présence du Front Al Nosra sur la liste des groupes rebelles reconnus par l’ONU comme terroristes. Malheureusement les Etats Unis comptent sur les éventuelles victoires sur le terrain de ces groupes rebelles afin de contrebalancer l’influence Russe et Iranienne .

La folie meurtrière et barbare a encore frappé

La folie meurtrière et barbare a encore frappé et, à n’en point douter, frappera encore malheureusement.
Ce sont, cette fois-ci, des niçois et des vacanciers de toute nationalité, sur la promenade des Anglais, après avoir assisté au feu d’artifice du 14 juillet qui ont sauvagement été assassinés.
Les membres du Conseil d’Administration et l’ensemble des adhérents de l’Association d’Amitié France-Syrie présentent leurs sincères condoléances aux familles touchées par ce drame en s’associant à leur douleur indicible.
Cette violence sans fin ne s’arrêtera que lorsque les puissances internationales de concert avec les puissances régionales au Moyen-Orient se mettront autour d’une table avec tous les acteurs de ces crises pour ouvrir un dialogue en vue d’entrer dans une logique de paix se substituant à la logique de guerre qui ne mène qu’à toujours plus de violence, de destructions et de malheurs.

Des rebelles islamistes coupables de « crimes de guerre » en Syrie.

Des rebelles islamistes coupables de « crimes de guerre » en Syrie, selon Amnesty

Le Monde.fr avec AFP | 05.07.2016 à 04h13 • Mis à jour le 05.07.2016 à 09h00

Amnesty International a accusé mardi 5 juillet des groupes rebelles islamistes en Syrie d’« exécutions sommaires et de torture » appelant la communauté internationale à retirer tout soutien aux mouvements responsables de crimes de guerre. L’organisation de défense des droits de l’homme sise à Londres pointe du doigt des milices dans les provinces d’Alep (Nord) et d’Idleb (Nord-Ouest). Certaines « auraient le soutien du Qatar, de l’Arabie saoudite, de la Turquie et des Etats-Unis », insiste l’ONG.

Lire aussi :   En Syrie, comprendre qui soutient qui en deux clics

L’organisme estime ainsi dans un nouveau rapport que ces groupes armés ont aujourd’hui « le champ libre pour commettre en toute impunité des crimes de guerre et d’autres violations du droit humanitaire international ». Amnesty cite les formations Noureddine Zinki, le Front Al-Chamia et la Division-16, qui font tous trois partie de la coalition islamiste Fatah Halab (« la conquête d’Alep »), mais aussi la puissante milice salafiste Ahrar Al-Cham, soutenu par Riyad, ainsi que les djihadistes du Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaida.

Déclenchée en 2011, la révolte contre le régime de Bachar Al-Assad s’est transformée en guerre dévastatrice, dans laquelle sont impliqués des acteurs régionaux et internationaux. Elle a fait plus de 280 000 morts et des millions de déplacés.

« Peur constante »

Le rapport d’Amnesty recense « 24 cas d’enlèvements par des groupes armés entre 2012 et 2016 », ciblant notamment « des militants pacifiques ou même des enfants », ainsi que des minorités religieuses. « Beaucoup de civils vivent dans la peur constante d’être enlevés s’ils critiquent la conduite des groupes armés, ou s’ils ne respectent pas les règles strictes qu’ils leur imposent. »

 Selon l’ONG, entre 2014 et 2015, cinq personnes affirment avoir été torturées par Noureddine Zinki et le Front Al-Nosra. L’organisme pointe par ailleurs les exécutions sommaires conduites par la branche syrienne d’Al-Qaida, le Front Al-Chamia, et les puissants tribunaux islamistes qui leur sont affiliés et rendent justice en vertu de la charia, la loi islamique.

« Parmi ceux qui ont été tués, on compte des civils – notamment un adolescent de 17 ans accusé d’être gay et une femme accusée d’adultère. »

Amnesty en appelle aux pays du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), notamment les Etats-Unis, le Qatar, la Turquie et l’Arabie saoudite, pour « cesser tout transfert d’armes ou tout autre soutien aux groupes impliqués dans des crimes de guerre ou d’autres violations flagrantes ».

 

Motion de soutien du Conseil d’Administration de l’Association d’Amitié France Syrie

Face aux nouvelles attaques terroristes qui viennent de frapper Istanbul le 28 juin 2016, à Dacca au Bangladesh le 1erjuillet, et à Bagdad le 3 juillet, après les attentats perpétrés en France, en Belgique et aux États-Unis et surtout en Syrie, le Conseil d’Administration de l’AFS tient à exprimer sa solidarité et son soutien aux victimes de ces attentats meurtriers, à leurs familles et à leurs proches ainsi qu’aux peuples turc, bangladais et irakien.

Le Conseil d’Administration de l’AFS condamne sans réserve ces actes barbares qu’ils soient commis en Europe et partout dans le monde.

Il rappelle que les Syriens sont victimes de tels actes depuis plus de 5 ans et qu’il faut trouver une issue à ce conflit qui ne fait qu’alimenter le terrorisme et la barbarie.

Pour trouver une issue à ce conflit il faut que les puissances internationales et régionales et les parties en guerre sortent de l’ambiguïté et la contradiction et agissent réellement dans l’intérêt du peuple syrien.

Attentat à Orlando

 We stand with Orlando

We stand with Orlando

 

 

L’Association d’Amitié France-Syrie tient à exprimer sa solidarité et son soutien aux victimes, à leurs familles et à leurs proches. de cet odieux attentat meurtrier à Orlando,

Nous proposons à nos adhérents de se recueillir et de respecter une minute de silence.

 

LE TRAFIC D’ANTIQUITÉS AU MOYEN-ORIENT : DU NETTOYAGE CULTUREL AU FINANCEMENT DU TERRORISME INTERNATIONAL

ARTICLE PUBLIÉ LE 07/06/2016
Par Claude-Henry Dinand
Sources: Les clés du Moyen-Orient.

Carte du trafic des antiquités.
(source : ISW – UNESCO)
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Aujourd’hui, le trafic d’oeuvres d’art est considéré comme une menace réelle pour la sécurité internationale, en se classant au quatrième rang des crimes transnationaux selon Interpol (1) et au troisième rang des flux illicites en terme volumes, derrière la drogue et les armes, selon le Department of Justice (DOJ) américain (2). En effet, « les vols de tableaux et d’oeuvres d’art constituent des éléments importants dans l’industrie du crime (3) » et du terrorisme international. Des cités antiques de Nimrud et Hatra en Irak à celle de Palmyre en Syrie, le Moyen-Orient s’enfonce un peu plus chaque jour dans un chaos d’actes conduisant à la destruction progressive de « l’âme d’une région, le berceau d’une civilisation (4) ». Alors que les troupes de Daech se sont implantées au cours de ces derniers mois en Libye dans la région de Syrte, les chiffres d’avril 2016 feraient état, au Levant, de pas moins de 400 sites pillés (5) et de plus de 100 000 objets culturels de très grande valeur qui seraient désormais sous le contrôle de l’État islamique (6).
De l’émergence de la menace à l’économie de guerre

Depuis la fin de la Guerre Froide, le trafic d’oeuvres d’art a connu un essor important dans un contexte d’accélération de la mondialisation et de multiplication des conflits armés, en particulier dans la Corne de l’Afrique et au Moyen-Orient (7). En parallèle à cela, l’intérêt des collectionneurs pour les antiquités provenant du Moyen-Orient s’est progressivement accru dans la mesure où ces objets sont porteurs de l’Histoire des trois religions monothéistes de l’Humanité (8). Ainsi, dans un contexte de conflits religieux et d’instabilités politiques, de nombreux pays du Moyen-Orient comme l’Égypte, le Liban, la Turquie, l’Irak et la Syrie ont rencontré de nombreuses difficultés à assurer la protection et la préservation de leur patrimoine culturel (9). En effet, ces facteurs de déstabilisation des États du Moyen-Orient ont favorisé l’implantation et le développement de groupes de combattants terroristes qui se sont progressivement impliqués dans le pillage et le recel d’antiquités dans l’optique de servir leurs intérêts idéologiques (10). Ainsi, le Moyen-Orient dans les années 1990 se caractérise par une recrudescence de ce phénomène de pillages sauvages et anonymes comme tendent à le démontrer de nombreuses études et enquêtes menées sur des sites, comme celle de Christopher H. Roosevelt et Christina Luke sur les actes de pillage commis sur le site funéraire de Lydia en Turquie dans les années 1990 (11).

Pourtant, si ce phénomène de pillages gangrène l’ensemble des pays du Moyen-Orient de l’Égypte à l’Afghanistan, certains d’entre eux sont davantage touchés par les fouilles et exportations illégales d’antiquités en raison de la cohabitation de réseaux criminels et de dirigeants politiques corrompus sur leur territoire. Ainsi, en dépit de la loi du 14 septembre 1974 interdisant l’exportation d’antiquités du territoire national (12), l’Irak, sous le régime de Saddam Hussein, s’est peu à peu enfoncé dans le cercle vicieux de la contrebande d’antiquités au tournant des années 1980-1990 favorisant le développement d’une véritable « économie de guerre (13) » au profit des groupes armés pour mener notamment des actions terroristes. Au cours de la Guerre du Golfe (1990-1991) en Irak, plus de 4000 objets d’art et antiquités (14) auraient ainsi été dérobés puis revendus pour financer les activités criminelles et terroristes de la « nébuleuse » (15) des groupes armés présents sur ce territoire. Par la suite, l’intervention américaine en 2003 a contribué à l’accroissement de ce phénomène avec environ 15 000 antiquités assyriennes du patrimoine irakien qui auraient été dérobées dans des musées (16) ou déterrées sur des sites archéologiques nationaux (17). Dans ce contexte, ces simples vestiges du passé du Croissant fertile ont progressivement été destitués de leur fonction d’héritage culturel pour devenir ces « antiquités du sang » (18), véritable source de profit (19) au service des intérêts et projets d’attentats (20) des groupes terroristes (21) sunnites et chiites basés en Irak (22).

Or, suite à la propagation de la vague des printemps arabes et la montée des manifestations contre le régime de Bachar el-Assad en 2011 (23), ce phénomène s’est amplifié et diffusé en Syrie (24), berceau des cultures anciennes et foyer d’antiquités et sites archéologiques dont plusieurs sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ainsi, la Syrie est devenue progressivement le nouveau terrain de jeu des groupes djihadistes qui ont saisi l’opportunité du chaos syrien pour financer leurs activités antérieures en Irak. Par la suite, la proclamation du califat de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) en juin 2014 (25) a achevé ce processus de démocratisation du pillage d’antiquités à grande échelle en faisant de la Syrie un supermarché d’oeuvres archéologiques en libre-service à ciel ouvert (26). Dans ce bourbier syrien, chacun cherche à tirer profit de ce patrimoine culturel en danger avec d’une part des populations en détresse cherchant à survivre (27) en monnayant le fruit de leurs trouvailles et d’autre part les factions armées des groupes islamistes et des combattants de l’Armée Syrienne Libre qui exploiteraient ce commerce d’antiquités pour financer leurs « recrutement et armement » (28) au premier rang desquelles figurent les milices de Daech. Ainsi, aujourd’hui 4500 sites archéologiques seraient sous contrôle de l’État islamique sur l’ensemble de son territoire au Moyen-Orient partagé en l’Irak et la Syrie (29) dont environ la moitié 2000 sites en Irak (30).

Du nettoyage culturel à l’industrialisation par Daech

Considérées comme de véritables « crimes de guerre » (31) par les instances internationales, au premier rang desquels l’UNESCO, ces pillages passent par des réseaux divers et complexes plus ou moins organisés. Toutefois, depuis son instauration en tant que Califat sur un modèle de structure étatique, Daech a progressivement fait passer cette pratique ancestrale « de l’artisanat au pillage organisé » (32). En effet, en dépit d’une propagande médiatique redoutable (33) pour diffuser l’image d’un « nettoyage culturel » (34) radical contre toute forme d’art pré-islamique, les activités de Daech et des autres groupes armés en la matière relèvent d’une autre réalité (35). Ainsi, alors que le pillage et la contrebande d’antiquités remporteraient selon plusieurs sources (36) 150 à 200 millions de dollars par an à l’État islamique, celui-ci aurait procédé à une véritable « industrialisation » (37) de ce trafic, notamment par l’utilisation d’outils d’extraction sophistiqués (38). Dans ce contexte, l’organisation islamiste jouerait le rôle d’intermédiaire (39) en coordonnant de façon drastique (40) ce business, par le biais de sa division des antiquités (41) composée d’équipes de contremaîtres en charge du recrutement en masse et l’encadrement de pilleurs parmi les populations locales ou venus d’Irak pour faire bénéficier l’État islamique de leurs compétences en matière de fouilles archéologiques (42), de la délivrance de permis de fouilles certifiés par l’Organisation État islamique (43) et du prélèvement de taxes allant de 20% et 50% sur les objets découverts (44). Enfin, Daech disposerait d’équipes d’archéologues chevronnés (45) afin de procéder, en amont de leur exportation, à l’expertise des pièces et objets trouvés sur les sites archéologiques ou dérobés dans les musées.

Par ailleurs, en parallèle aux actes commis sur les territoires contrôlés par l’État islamique, d’autres réseaux de pilleurs seraient également aujourd’hui en action sur le reste de l’Irak et de la Syrie. Ainsi, entre les pilleurs issus des populations locales qui prospectent hors de la zone d’influence de Daech (46), ceux à la solde des forces de l’opposition (47) ou du régime syrien de Bachar El-Assad (48) ou encore ceux directement commandités par les collectionneurs eux-mêmes (49), l’Irak et la Syrie sont aujourd’hui en proie à un vol massif de leur identité culturelle et historique par l’ensemble des protagonistes (50) impliqués dans les conflits armés de cette région. En effet, à l’issue de leur extraction par des archéologues amateurs ou chevronnés, les antiquités sont ensuite acheminées par étapes vers l’Europe, les États-Unis ou encore l’Asie en transitant par des pays riverains des territoires occupés par l’État islamique à l’Ouest de la Syrie comme le Liban, la Turquie ou encore la Jordanie (51), ou à l’Est de l’Irak par les pays du Golfe arabo-persique (52).

Ainsi, si les pays riverains des zones d’affrontement avec les troupes de l’État islamique devraient appliquer un contrôle accru de leurs frontières en enregistrant et photographiant les objets antiques, bon nombre d’entre eux occupent en réalité le statut de zone de transit pour ces antiquités dérobées sur des sites irakiens ou syriens. Dans ce contexte, des réseaux transnationaux de trafiquants s’organisent à la frontière occidentale de la Syrie entre Alep et Gaziantep (Turquie) au Nord (53) et entre Homs et Balbeek (Liban) au Sud (54) où les passeurs d’antiquités profitent de la porosité des frontières (55). Dans ces villes de l’autre côté de la frontière syrienne, un véritable commerce d’antiquités s’organise avec de nombreux réfugiés syriens qui monnayent, souvent pour des sommes en deça de leur valeur archéologique (56), les pièces et antiquités récupérées lors de leurs fouilles illégales (57) auprès de marchands et antiquaires locaux (58). Si une partie de ces pièces est revendue sur place à de riches familles, des collectionneurs locaux ou encore de riches touristes (59), la plupart sont réexpédiées vers l’Europe et les Etats-Unis (60) accompagnées de faux certificats d’authenticité en vue d’être vendus à des collectionneurs fortunés (61).

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Carte du trafic des antiquités
(source : ISW – UNESCO)

Des réseaux transnationaux à l’impuissance de la communauté internationale

Sur un marché de l’art qui représente pas moins de 51 milliards d’euros en 2014 (62), le trafic d’antiquités est en plein essor en raison des exportations clandestines de ces antiquités irakiennes et syriennes qui envahissent les marchés des continents américain et européen et des monarchies pétrolières (63). En effet, une fois les faux documents et certificats dissimulant leur origine frauduleuse délivrés, ces antiquités sont envoyées vers des pays aux législations souples et aux conditions d’entrée des antiquités et pièces archéologiques moins strictes (64). À l’issue de ce transfert, ces antiquités sont, le plus souvent, stockées dans des ports francs (65), zones de transit de marchandises exemptées de droits de douane, de TVA d’importation et de paiement de cautions dans l’optique d’en faire disparaître l’existence et l’origine illégale du pillage en temps de conflit armé. En effet, outre ces facilités tarifaires et fiscales, les antiquités bénéficient de conditions de stockage idéales en matière de sécurité et confidentialité afin de disparaître de la circulation pour une période pouvant aller de cinq à dix ans (66) avant de ressurgir pour être écoulées sur le marché de l’art dans des capitales mondiales du commerce de l’art lors d’une vente aux enchères ou une succession (67) à la manière des antiquités volées au musée du Caire pendant la révolution arabe (68).

Toute une série d’acteurs extérieurs est ainsi impliquée directement ou indirectement (69), participant à la revente ou au recel de ces antiquités en provenance de sites archéologiques au Moyen-Orient. Ainsi, grâce aux moyens numériques (70), acheteurs et collectionneurs du monde entier disposent d’un accès libre à l’ensemble de ces antiquités circulant sur le marché de l’art qui se retrouvent dans des galeries d’art ou des salles de ventes aux enchères prestigieuses (71). Or, « si les maisons de vente aux enchères ont l’obligation de préciser l’historique de l’objet d’art proposé, des incohérences sont souvent constatées entre les descriptifs des objets et les certifications qui leur sont associées (72). »

Pourtant, face à cette menace croissante à l’encontre de ce patrimoine culturel faisant partie de l’identité des populations de l’Irak et de la Syrie (73) de nombreux acteurs se sont élevés en rempart à ces actes pour tenter de préserver ce patrimoine mondial de l’Humanité. Ainsi, de nombreux fonctionnaires (74) et enquêteurs (75) contribuent sur place au quotidien à mettre en sécurité les pièces des musées menacés par les avancées de Daech ou à fournir des informations aux autorités internationales comme l’UNESCO ou Interpol (76) pour le démantèlement des activités de pillages (77) et des réseaux des trafiquants établis aux frontières avec la Syrie. En parallèle à cela, de nombreuses institutions nationales comme les grands musées européens (78) ou internationales, comme le Conseil International des Musées (ICOM, International Council of Museums) travaillent en permanence à des solutions pour lutter contre ce fléau. Or, en dépit de nouvelles mesures prises en 2015 par les acteurs internationaux, aussi bien institutionnels que non-gouvernementaux, parmi lesquelles le vote par le Conseil de Sécurité des Nations unies de la résolution 2199 (79) et des mises à jour des listes d’urgence des biens culturels en péril (80), le manque de coordination rend la communauté internationale impuissante (81) face à la diffusion de ce phénomène vers la Libye (82), nouveau point d’ancrage de l’EI et d’extension de son Califat.

Notes :

(1) MITA Kumiko, « Art crime and International Security », Keio University, Research paper 2014-2015, 15 pages. Extract p.1 : « Art crimes impose a threat in the realm of global security, being ranked as the fourthhighest-grossing transnational crime by Interpol. » URL : http://www.us-jpri.org/en/reports/cspc_mita_2015.pdf
(2) Ibid. 1. Extract p.4 : « Yet it does exist and remains a serious issue, being ranked just behind drugs and arms in terms of highest-grossing criminal trades by the U.S. Department of Justice (DOJ). »
BELLANGER Anthony, GUETTA Bernard, « Le pillage à grand échelle du patrimoine archéologique irakien et syrien », France Inter, Émission Géopolitique, 27 avril 2015, 2,44 minutes. Extrait : « Le marché noir de l’art – qui est la troisième source de revenu illégal après les drogues et les armes – n’est plus capable d’absorber une telle quantité. » 1,40 min à 1,45 min. URL : http://www.franceinter.fr/emission-geopolitique-le-pillage-a-grande-echelle-du-patrimoine-archeologique-irakien-et-syrien
(3) CRAIG Pierre, « Les gangsters de l’art », Radio Canada, Émission Enjeux, 17,09 minutes. URL : https://www.youtube.com/watch?v=10wbt0JQnro
(4) DOIEZIE Mathilde, « Paris, Berlin et Rome réclament des règles communes contre le trafic d’art mené par Daech », Le Figaro, Rubrique : Culture, 8 décembre 2015. Extrait : « Fleur Pellerin, ministre de la Culture, et ses homologues allemand et italien, Monika Grütters et Dario Franceschini, ont adressé lundi 7 décembre un courrier à la Commission européenne dans lequel ils réclament que des mesures « efficaces » soient prises au niveau européen pour lutter contre le trafic d’objets culturels, afin de tarir l’une des sources de financement du groupe État islamique. « En détruisant sauvagement les sites de Nimrud en Irak, de Palmyre en Syrie, et tant d’autres au Moyen-Orient, les terroristes s’en prennent à l’âme même de cette région, berceau de notre civilisation. C’est notre conception même du dialogue, de la diversité et de la coexistence des cultures qui est en jeu. En se livrant à la contrebande directe ou indirecte des biens culturels provenant de sites archéologiques, des musées et des bibliothèques, ils financent leurs crimes abjects, dans la région comme en Europe », ont écrit de concert les trois ministres. » URL : http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2015/12/08/03015-20151208ARTFIG00287-daech-paris-berlin-et-rome-reclament-des-regles-communes-contre-le-trafic-d-art.php
(5) COHEN Patrick, invité : ROY Arnaud, « Le trafic des antiquités du sang ou le pillage par Daech », France Inter, Émission le 7/9, le zoom de la rédaction, 15 avril 2016, 4,22 minutes. Interview d’Arnaud Roy : « Selon les experts, il n’y aurait pas moins de 400 sites ayant fait l’objet de pillage. Le but : détruire la mémoire d’une civilisation. Mais pas seulement, car ce pillage aurait déjà rapporté 30 millions de dollars à l’organisation terroriste. » 0,25 min à 0,35 min. URL :http://www.franceinter.fr/emission-le-zoom-de-la-redaction-le-trafic-des-antiquites-du-sang-ou-le-pillage-par-daech
(6) Rédaction L’Orient le Jour, « Trafic d’antiquités : Jusqu’à 200 millions de dollars de gains par an pour l’EI, selon Moscou », L’Orient le Jour, Rubrique : Économie, 8 avril 2016. URL : http://www.lorientlejour.com/article/979776/jusqua-200-millions-de-dollars-de-gains-par-an-pour-lei-selon-moscou.html
(7) TRIBBLE Jennifer, « Antiquities Trafficking and Terrorism : Where Cultural Wealth, Political Violence, and Criminal Networks Intersect », Middlebury Institute of International Studies at Monterey, Monterey Terrorism Research and Education Program, MonTREP Publications, 2014, 27 pages. Extract. p.2 : « Since the end of the Cold War, international trade in illicitly obtained antiquities has burgeoned. Archeological expeditions, global security operations, and increasing globalization have brought to light the wealth of valuable antiquities in developing nations. […] As a result, regions of political upheaval in Latin America, the Middle East, and Southeast Asia have become prime locations for the international market in cultural art and artifacts. Moreover, the proliferation of violent conflict in both the Horn of Africa and the Islamic Maghreb, combined with growing interest in African tribal art, will spur terrorist groups to enter the trade in those regions. » URL : http://www.miis.edu/media/view/37908/original/illicit_antiquities_networks_final_1.pdf
(8) Ibid. 7. Extract. p.3 : « Artifacts of the Middle East, for example, are highly valued for being representative of the genesis of the three modern monotheistic religions, 13 and they also generate a wellspring of diverse emotions. » URL : http://www.miis.edu/media/view/37908/original/illicit_antiquities_networks_final_1.pdf
(9) NEMETH Erik, « Cultural Security : The Evolving Role of Art in International Security », Terrorism and Political » Violence, 19 – 42, 6 février 2007. URL : http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/09546550601054550
(10) Ibid. 7. Extract. p.7 : « In the wake of the Cold War—the period when TCOs began seriously penetrating the antiquities trade—political insurgents and religious factions in many developing nations made the transition from freedom fighters to terrorists. Today, some of these terrorist groups are uniquely positioned to exploit the antiquities market and use the profits to advance their ideological goals or provide currency for weapons transactions. » URL : http://www.miis.edu/media/view/37908/original/illicit_antiquities_networks_final_1.pdf
(11) LUKE Christina, ROOSEVELT Christopher H, « Looting Lydia : The Destruction of an Archaeological Landscape in 29 Western Turkey », In : BRODIE Neil, KERSEL Morag, LUKE Christina, TUBB Kathryn, « The Destruction of an Archaeological Landscape in Western Turkey », Archaeology, Cultural Heritage, and the Antiquities Trade. Gainesville : University Press of Florida, 2006 : pp. 173-187. URL : http://www.academia.edu/5425735/Roosevelt_C.H._and_C._Luke_2006_Looting_Lydia_the_destruction_of_an_archaeological_landscape_in_western_Turkey_in_Archaeology_Cultural_Heritage_and_the_Antiquities_Trade_edited_by_N._Brodie_et_al._pp._173-187._University_Press_of_Florida_Gainesville_Florida
(12) « Loi n° 120 de 1974 modifiant la loi n° 59 de 1936 sur les monuments antiques », Irak, Lois de PI : promulguées par le pouvoir exécutif, Expressions culturelles traditionnelles, 14 septembre 1974, Site de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), Rubrique : WIPO Lex. URL : http://www.wipo.int/wipolex/fr/details.jsp?id=11001
(13) Définition économie de guerre : http://www.andlil.com/definition-de-leconomie-de-guerre-152346.html
(14) WILLIAMS Phil, « Organized Crime and Corruption in Iraq », Revue International Peacekeeping, Volume 16, Issue 1, 26 janvier 2009. URL : http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/13533310802485591
(15) DUGUET Margaux, HARDY Alix, « Irak : une nébuleuse de groupes armés », Le JDD, Rubrique : International, 2 août 2014. URL : http://www.lejdd.fr/JDDATA/International/Irak-une-nebuleuse-de-groupes-armes
(16) HAUMANT Stéphane, « Trafic d’art, le trésor de guerre du terrorisme », Canal +, Émission Spécial Investigation, 53 minutes, 25 novembre 2015. Extrait « Plus de 17 000 trésors inestimables sont volés au musée de Bagdad en 2003. C’est le point de départ d’un pillage sans précédent du patrimoine irakien. » 4 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E
(17) Ibid. 16. Témoignage du Cheick Salim Al Hamayde, chef de tribu : « Depuis plus de 7 ans en Irak, les pilleurs ont volé dans le désert, ils venaient par centaines, par milliers avec des armes et des véhicules et étaient très organisés. » 6,40 min à 6,50 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E
Ibid. 16. Témoignage d’un berger résidant dans le désert près de la cité de Umma : « Dans cette région l’insécurité est permanente, on est menacés par les pilleurs qui volent les trésors archéologiques. On ne voit personne dans la journée, ils viennent la nuit. Toutes les nuits on voit de la lumière sur la colline. […] Ces pilleurs viennent avec des armes et des voitures » 7,55 min à 8,20 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E
Rédaction AINA, « FBI Recovers Looted Iraqi Artifacts », Assyrian International News Agency, Rubrique : Syndicated news, 17 février 2015. Extract : « The Federal Bureau of Investigation unveiled a new unit on Wednesday to tackle the multi-billion dollar market in stolen art and announced the FBI’s first recovery of artifacts looted from Iraq after the U.S. Invasion. […] The objects, eight Mesopotamian stone seals about 5,000 years old, were purchased in Iraq by a U.S. Marine as a souvenir of his tour of duty. He handed them to the FBI in Philadelphia after an archeologist confirmed their authenticity and said they had been stolen from one of Iraq’s many archeological sites.[…] The international market in stolen artifacts is worth as much as $8 billion a year, and is comparable in size to the market for illegal drugs, Eckenrode said. Around 15,000 ancient artifacts are missing from numerous sites around Iraq because of looting, Ahmad said. Looting is a long-standing problem in Iraq as local people are eager for the high prices that international collectors will pay, but it has intensified in the chaos that followed the fall of Saddam Hussein, museum officials said. ». URL : http://www.aina.org/news/20050217103420.htm
(18) Ibid. 5. Extrait : « Les antiquités du sang : c’est l’appellation donnée aux trésors archéologiques pillés au Moyen-Orient, principalement en Syrie et en Irak où l’ « Organisation Etat islamique » se trouve le plus solidement implantée. Le tragique symbole de ce trafic : la cité de Palmyre. Mais, les sites dévastés sont très nombreux. » début à 1 min. URL : http://www.franceinter.fr/emission-le-zoom-de-la-redaction-le-trafic-des-antiquites-du-sang-ou-le-pillage-par-daech
(19) Ibid. 16 Témoignage du Colonel Matthew Bogdanos, Colonel U.S. Marines : « Dès 2004, 2005, les organisations terroristes, spécialement Al Quaïda et les groupes islamistes sunnites dans la province d’Al-Anbar ont commencé à taxer le trafic et le mouvement des antiquités. Ils ont compris qu’il s’agissait d’une importante source de financement. » 2,50 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E
Ibid. 16. Extrait : « Jusqu’en 2008, les antiquités extraites sur des sites situés au Sud de l’Irak devaient passer par le triangle de la mort [enclave majoritairement sunnite qui commence à une vingtaine de kilomètres au sud de Bagdad]. Ainsi jusqu’en 2008, les routes qui mènent aux frontières occidentales du pays (Syrie et Jordanie) sont largement contrôlées par les extrémistes sunnites et les milices d’Al-Quaïda. 17,10 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E
(20) BECATOROS Elena, « Smuggled Antiquities Funding Iraq Extremists, U.S. Says », National Geographic News, Rubrique : Daily news, 19 mars 2008. Extract : « The smuggling of stolen antiquities from Iraq’s rich cultural heritage is helping finance Iraqi extremist groups, says the U.S. investigator who led the initial probe into the looting of Baghdad’s National Museum. Marine Reserve Colonel Matthew Bogdanos claimed both Sunni insurgents—such as al-Qaida in Iraq—and Shiite militias are receiving funding from the trafficking. Bogdanos, a New York assistant district attorney, noted that kidnappings and extortion remain the insurgents’ main source of funds. But he said the link between extremist groups and antiquities smuggling in Iraq was « undeniable. » »The Taliban are using opium to finance their activities in Afghanistan, » Bogdanos told the Associated Press in an interview during a two-day UNESCO-organized conference that ended Tuesday on returning antiquities to their country of origin. « Well, they don’t have opium in Iraq, » he said. « What they have is an almost limitless supply of is antiquities. And so they’re using antiquities. » URL : http://news.nationalgeographic.com/news/2008/03/080319-AP-iraq-insurg.html
Ibid. 16. Témoignage du Colonel Abdelrahim, responsable des douanes irakiennes : « Aujourd’hui on est forts et on est très bien armés. On a les moyens de combattre les trafiquants, on peut surveiller tous les sites archéologiques de la région. Après la chute de Saddam Hussein, les trafiquants ont réussi à faire sortir beaucoup de trésors en dehors d’Irak. Il y avait des gangs, des bandes organisées qui faisaient ça uniquement pour garder de l’argent. Mais il y en a d’autres c’était carrément des groupes armés, des terroristes. Ils vendaient illégalement des antiquités pour financer des attentats. » 12,40 min à 13,25 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E
(21) KIEFFER Aurélie, Invitée : Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, « Oeuvres d’art détruites par Daech : l’UNESCO se tourne vers la Cour Pénale Internationale », France Inter, Journal de 18h, 27 février 2015. 16 minutes. Interview d’Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, « une part de ces objets, ces biens culturels d’archéologie illégale finance l’extrémisme terroriste. Certaines de ces statues, de ces objets ont été ramassés dans le sous sol du musée de Mossoul (puis probablement exportés). » 2,10 min à 2,20 min. URL : http://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-18h/oeuvres-dart-detruites-par-daech-lunesco-se-tourne-vers-la-cour-penale
(22) Ibid. 16. Témoignage de Matthew Bogdanos, Colonel U.S. Marines : « Ces groupes de pilleurs seraient pilotés en sous main par une milice islamiste chiite, l’armée du Mehdi. Cette milice aurait organisé ce pillage dans un pur intérêt financier. Les milices auraient, la plupart du temps, confisqué les antiquités aux pilleurs ou alors les milices rachetaient les pièces volées à un prix dérisoire. Ils seraient devenus propriétaires des antiquités et auraient impliqué les marchands d’art qui figuraient parmi leurs sympathisants. » 9,40 min à 10 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E
(23) GRESH Alain, « Révoltes en Syrie », Le Monde diplomatique, Rubrique : Les Blogs du « Diplo », Nouvelles d’Orient, 28 mars 2011. URL : http://blog.mondediplo.net/2011-03-28-Revoltes-en-Syrie
(24) CORMERY Antoine, « Syrie : trésors à vendre. Un héritage culturel en danger », France 24, Émission Reporters, 4 mai 2015, 17,35 minutes. Interview d’Hédi Aouidj, reporter : « L’importation d’antiquités légales de plus de 100 ans a explosé depuis le début de la guerre en Syrie avec notamment 80% qui viennent de Turquie ou encore 130% qui viennent de Syrie. » 15 min à 15,15 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
(25) Rédaction Le Monde, « Les islamistes de l’EIIL proclament un califat islamique entre l’Irak et la Syrie », Le Monde, Rubriques : International, Proche-Orient, 29 juin 2014. URL : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/06/29/l-eiil-proclame-l-etablissement-d-un-califat-islamique-et-change-de-nom_4447568_3218.html
(26) Rédaction TV5 Monde, Invitée : France Demarais, directrice de l’ICOM, ONG en charge de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels, « Patrimoine mondial et « juteux trafic » d’art ancien », France TV 5 Monde, Émission Grand Angle, 12,55 minutes. Extrait « La Syrie et l’Irak demeurent les pays les plus touchés par ce pillage. La Syrie est dans une situation dramatique comme le montrent les images satellitaires. » 3,55 min à 4,15 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q
(27) Ibid. 24. Extrait : « Pour survivre, les populations sont de plus en plus nombreuses à fouiller la terre. Ces petites mains sont le point de départ d’un trafic international » 1,20 min à 1,30 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
Ibid. 24. Extrait : « De nombreux pillages ont été effectué par les nombreux syriens qui cherchent à survivre mais les soldats de Bachar al-Assad n’hésitent pas eux aussi à se servir dans les musées. » 9,15 min à 9,25 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
(28) BÉNABENT Juliette, « Comment mettre fin au pillage d’oeuvres d’art en Irak et en Syrie ? », Télérama, Rubrique : Enquête, 26 juin 2015. URL : http://www.telerama.fr/scenes/comment-mettre-fin-au-pillage-d-oeuvres-d-art-en-irak-et-en-syrie,128493.php
(29) Rédaction L’Orient le Jour, « Trafic d’antiquités : Jusqu’à 200 millions de dollars de gains par an pour l’EI, selon Moscou », L’Orient le Jour, Rubrique : Économie, 8 avril 2016. URL : http://www.lorientlejour.com/article/979776/jusqua-200-millions-de-dollars-de-gains-par-an-pour-lei-selon-moscou.html
(30) LEBEAUPIN Jean-Marc, « Stopper le trafic d’antiquités, source de financement pour Daech », ArtsicMix, vibrez culture, Rubrique : Politique, 12 décembre 2015. URL : http://www.artsixmic.fr/stopper-le-trafic-dantiquites-source-de-financement-pour-daech/
(31) VINCELOT Sophie, « Les oeuvres pillées par Daech inondent le marché international », Le Figaro, Rubrique : Culture, 9 juillet 2015. URL : http://www.lefigaro.fr/culture/2015/07/09/03004-20150709ARTFIG00022-les-oeuvres-pillees-par-daech-inondent-le-marche-international.php
(32) MEIGNAN Géraldine, « Trafic d’antiquités : l’ombre de Daech sur le marché de l’art », L’Express, Rubriques : Actualité, Culture, Arts, 28 août 2015. URL : http://www.lexpress.fr/culture/art/trafic-d-antiquites-l-ombre-de-daech-sur-le-marche-de-l-art_1709720.html
(33) Ibid. 2. Extrait : « Ils ont pourtant détruit les sites archéologiques et les statues ? En apparence du moins. Il faudrait qu’ils soient très stupides pour détruire ce qu’ils peuvent si facilement monnayer. Au musée de Mossoul, par exemple, les statues détruites étaient des reproductions. On le voit assez facilement aux armatures de fer qui les composent. Le groupe Etat islamique savait-il qu’il détruisait des copies ? Ce n’est pas certain… Mais de toute façon, leur but était de scandaliser l’Occident avec ces images. Et ils y sont parvenus. » URL : http://www.franceinter.fr/emission-geopolitique-le-pillage-a-grande-echelle-du-patrimoine-archeologique-irakien-et-syrien
(34) Rédaction Culturebox, « L’Europe veut stopper le trafic d’antiquités, qui finance Daech », France Info Culturebox, Rubrique : Expositions, 8 décembre 2015. URL : http://culturebox.francetvinfo.fr/expositions/patrimoine/l-europe-veut-stopper-le-trafic-d-antiquites-qui-finance-daech-232065
Ibid. 26. Témoignage Anne-Catherine Robert Hauglusaine, directrice générale de l’ICOM « Nous devons être extrêmement vigilants que ce que nous voyons dans les médias n’est pas toujours la réalité et qu’effectivement le trafic c’est aussi prétendre avoir détruit des monuments pour les faire passer dans le mouvements des trafics illicites. » 2,30 min à 2,50 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q
(35) Ibid. 24. Extrait « Malgré les apparences, l’organisation islamiste ne ferait pas que détruire les antiquités, elle serait elle aussi impliquée dans le trafic. Et depuis qu’elle menace de les détruire, elle aurait en plus fait flamber le prix des antiquités. » 10, 45 min à 11min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
(36) Ibid. 6. Extrait : « La vente illégale d’antiquités de Syrie et d’Irak rapporte à l’organisation État islamique (EI) entre 150 et 200 millions de dollars par an, estime l’ambassadeur de Russie aux Nations unies dans une lettre publiée mercredi. ». URL : http://www.lorientlejour.com/article/979776/jusqua-200-millions-de-dollars-de-gains-par-an-pour-lei-selon-moscou.html
Rédaction Le Figaro, « Le business des antiquités de Daech », Le Figaro, Rubrique : Économie, 6 avril 2016. Extrait « La vente illégale d’antiquités de Syrie et d’Irak rapporte à l’État islamique entre 150 et 200 millions de dollars par an (entre 130 et 170 millions d’euros), estime l’ambassadeur de Russie aux Nations unies dans une lettre publiée mercredi. » URL : http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2016/04/06/97002-20160406FILWWW00389-le-business-des-antiquites-de-daech.php
(37) Ibid. 5. Interview d’Arnaud Roy : « Selon Jean-Luc Martinez, le directeur du Louvre, Daech a organisé ce vol des antiquités comme une industrie » 0,35 min à 0,40 min ; Interview de Jean-Luc Martinez, directeur du Louvre : « Ce que nous connaissons objectivement c’est le pillage systématique. Il est conduit dans les territoires dominés par Daech. Il y a une véritable industrialisation de ces antiquités du sang, explique-t-il, mais ce pillage, ce trafic, existait avant Daech. On assiste simplement à une forme d’industrialisation. Daech se comporte comme un Etat qui donne le droit de piller. » 0,40 min à 1,05 min. URL :http://www.franceinter.fr/emission-le-zoom-de-la-redaction-le-trafic-des-antiquites-du-sang-ou-le-pillage-par-daech
Ibid. 2. Extrait : « Mais depuis quelques mois, ce pillage prend des proportions industrielles. » 1,30 min à 1,40 min. URL : http://www.franceinter.fr/emission-geopolitique-le-pillage-a-grande-echelle-du-patrimoine-archeologique-irakien-et-syrien
(38) Ibid. 32. Extrait : « Pour diriger les fouilles et livrer cette « guerre des ruines », les djihadistes disposeraient désormais de leurs propres archéologues et seraient équipés d’outils d’extraction sophistiqués. » URL : http://www.lexpress.fr/culture/art/trafic-d-antiquites-l-ombre-de-daech-sur-le-marche-de-l-art_1709720.html
(39) Ibid. 16. Témoignage de Matthew Bogdanos, Colonel U.S. Marines : « Les terroristes ont réalisé qu’ils pouvaient gagner de l’argent en devenant les intermédiaires. Ce ne sont pas eux qui pillent les sites archéologiques mais les pilleurs savent que depuis 2005 ils ont un intermédiaire incontournable. Ce nouvel acteur du trafic ce sont les miliciens, les insurgés, les terroristes. Ce sont eux qui prennent le risque de transporter les antiquités en dehors du pays » 18 ,05 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E
(40) Ibid. 24. Témoignage d’Hussein, trafiquant d’antiquités syriennes : « Avant que Daech n’arrive dans la région, la situation était plus tranquille, les gens travaillaient comme ils voulaient. Aujourd’hui, il y a beaucoup de restrictions, si tu veux travailler dans ce domaine (le trafic d’antiquités) nous avons notre pourcentage, tout ce que tu trouves doit passer sous notre contrôle, voilà ce qu’ils nous disent. Tu n’as pas le droit de travailler sans une autorisation écrite de leur part. Daech est impliqué directement dans le marché, toute pièce trouvée d’une certaine importance est achetée par des gens de chez eux. Ils travaillent en collaboration avec des commerçants qui vendent ensuite à l’étranger. » 11,05 min à 11,50 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
(41) Ibid. 6. URL : http://www.lorientlejour.com/article/979776/jusqua-200-millions-de-dollars-de-gains-par-an-pour-lei-selon-moscou.html
(42) AL-KUNTAR Salam, AL-ZAM Amr, DANIELS Brian. I, « ISIS Antiquities Sideline », The New York Times, Rubrique : The opinion pages, 2 septembre 2014. Extract : « These teams are often from Iraq and are applying and profiting from their experience looting ancient sites there. They operate with a “license” from ISIS, and an ISIS representative is assigned to oversee their work to ensure the proper use of heavy machinery and to verify accurate payment of the khums. » URL : http://www.nytimes.com/2014/09/03/opinion/isis-antiquities-sideline.html?_r=0
(43) Ibid. 5. Témoignage de Jean-Charles Brisard, Centre d’analyse du Terrorisme : « Ils ont une organisation dédiée à ce commerce illicite. Les recettes de ce pillage sont collectées sur les fouilles, une taxe estimée entre 20 et 50% du produit des pillages notamment en Syrie où les forces spéciales ont trouvé des permis de fouilles délivrés et estampillés « Organisation de l’état islamique » légalisant le pillage sur leur territoire. » 1,20 min à 1,45 min. URL : http://www.franceinter.fr/emission-le-zoom-de-la-redaction-le-trafic-des-antiquites-du-sang-ou-le-pillage-par-daech
(44) Ibid. 2. Extrait : « Pour faire des fouilles sauvages, il suffit d’aller demander un permis à l’Etat islamique qui, au passage, encaisse 20%. » URL : http://www.franceinter.fr/emission-geopolitique-le-pillage-a-grande-echelle-du-patrimoine-archeologique-irakien-et-syrien
MARCHAND Laurent, « Obscurantisme et business : le très lucratif « nettoyage culturel » de Daech », Blogs Ouest France, Regards sur l’actualité internationale, Tout un monde : Laurent Marchand, 21 août 2015. URL : http://international.blogs.ouest-france.fr/archive/2015/08/20/daech-palmyre-irak-syrien-isis-ei-14576.html
Ibid. 31. URL : http://www.lefigaro.fr/culture/2015/07/09/03004-20150709ARTFIG00022-les-oeuvres-pillees-par-daech-inondent-le-marche-international.php
(45) Ibid. 32. URL : http://www.lexpress.fr/culture/art/trafic-d-antiquites-l-ombre-de-daech-sur-le-marche-de-l-art_1709720.html
Ibid. 31. URL : http://www.lefigaro.fr/culture/2015/07/09/03004-20150709ARTFIG00022-les-oeuvres-pillees-par-daech-inondent-le-marche-international.php
(46) Ibid. 24. Témoignage de Omar, jeune syrien menuisier avant la guerre : « Maintenant je ne travaille plus, ça fait quatre ans que les usines ont fermé […] Pour trouver des antiquités il y a des machines mais nous on utilise des tiges de cuivre. C’est une ancienne technique. » 1,40 min à 2,10 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
(47) Ibid. 24. Témoignage d’un syrien : « Les Syriens hauts placés, ceux de l’opposition, acheminent les antiquités en Turquie par leurs réseaux puis les exportent vers l’Italie et sa périphérie. C’est une véritable mafia. » 8,45 min à 8,50 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
(48) Ibid. 24. Témoignage de Mohamed, ancien étudiant, chargé de communication d’un groupe rebelle syrien : « Le régime vide les musées. Ils transportent tout avec eux parce que les vestiges sont estimés à des milliards de dollars et le régime le sait très bien. » 9,50 min à 10,15 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
(49) Ibid. 28. URL : http://www.telerama.fr/scenes/comment-mettre-fin-au-pillage-d-oeuvres-d-art-en-irak-et-en-syrie,128493.php
(50) Ibid. 24. Interview d’Hédi Aouidj, reporter : « Daech, en tournant des images de destruction, détourne l’attention pour mieux organiser le trafics, donner les autorisations de fouilles et revendre les pièces. Toutefois Daech n’est pas la seule concernée, tous les protagonistes de la guerre en Syrie utilisent le commerce d’antiquités pour financer la guerre. » 15,35 min à 15,55 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
(51) Ibid. 28. URL : http://www.telerama.fr/scenes/comment-mettre-fin-au-pillage-d-oeuvres-d-art-en-irak-et-en-syrie,128493.php
Ibid. 32. URL : http://www.lexpress.fr/culture/art/trafic-d-antiquites-l-ombre-de-daech-sur-le-marche-de-l-art_1709720.html
Ibid. 31. URL : http://www.lefigaro.fr/culture/2015/07/09/03004-20150709ARTFIG00022-les-oeuvres-pillees-par-daech-inondent-le-marche-international.php
(52) Ibid. 28. URL : http://www.telerama.fr/scenes/comment-mettre-fin-au-pillage-d-oeuvres-d-art-en-irak-et-en-syrie,128493.php
(53) Ibid. 24. Témoignage de Omar, jeune syrien menuisier avant la guerre : « Par exemple, cette pièce que j’ai trouvé, je la prends en photo et je l’envoie à un expert turc. Il la vérifie et si elle est authentique je traverse la frontière pour lui apporter. » 2,40 min à 2,55 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
(54) Ibid. 16. Témoignage d’un pilleur de trésors : « Je fais des fouilles, c’est le rêve de tout le monde de trouver un trésor à Balbeeck pour le revendre et gagner de l’argent. Il y a des gens, des trafiquants qui achètent et revendent les antiquités à Balbeeck ou à l’étranger. […] Il s’agit d’antiquaires qui ont des magasins et qui s’y connaissent. […] Quand je trouve quelque chose c’est chez eux que je vais le vendre. » 41 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E
(55) Ibid. 24. Extrait : « le passage de la frontière est délicat, pourtant, tous les jours, ils sont des centaines à faire le trajet. Pour se fondre dans la masse [les passeurs d’antiquités]se mêlent aux familles syriennes en dissimulant les objets antiques dans des sacs à dos. […] Les réfugiés syriens sont fréquemment arrêtés par les militaires turcs mais sont rarement fouillés. Les responsables turcs font souvent office de passeurs et prélèvent des pots de vie (2500 livres syriennes par personne) pour autoriser le passage des convoyeurs clandestins d’objets d’art en Turquie. […] C’est par ces passages de frontières réguliers que des milliers de pièces archéologiques se retrouvent à travers le Monde. » 3,05 min à 4, 30min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
(56) Ibid. 24. Témoignage d’Hussein, trafiquant d’antiquités syriennes : « Ceux qui creusent et font les fouilles, trouvent des pièces sans rien savoir sur leur Histoire, sur ce qu’elles valent en terme de prix et sur leur intérêt archéologique. Les acheteurs, ceux qui connaissent, viennent des prix entre 50 et 100 dollars pour des pièces pouvant valoir 100 000, 200 000 voire un million de dollars. » 7,05 min à 7,30 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
(57) Ibid. 24. Extrait : « Sur les 1 million d’habitants de Gaziantep à la frontière turco-syrienne, un quart sont des réfugiés syriens. Pour survivre, beaucoup font du trafic d’oeuvres archéologiques un commerce qui a presque pignon sur rue. » 4,50 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
(58) Ibid. 24. Témoignage d’Hussein, trafiquant d’antiquités syriennes : « J’ai trouvé beaucoup de pièces, environ 65, une rare à environ 75 000 dollars et les autres entre 4000 et 5000 dollars. […] Chaque pièce trouvée circule d’un trafiquant à un autre. La chaine de ventes continue jusqu’à ce que les pièces parviennent dans les mains d’un collectionneur. ». 6 min à 7 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
(59) Ibid. 2. Extrait : « Je suis tombé hier sur un remarquable reportage du quotidien britannique The Independent. Imaginez-vous deux minutes dans la peau de cette journaliste venue enquêter à Gaziantep, non loin de la frontière syrienne, côté turc, sur le trafic d’œuvres d’art. Elle n’est là que depuis quelques heures et déjà, elle a des rendez-vous. On lui montre des sacs entiers de pièces de monnaies antiques, des photos de manuscrits chrétiens du XIIIème siècle (pas chers) et surtout une tablette couverte d’écriture cunéiforme. Un joyau de 4.000 ans d’âge racontant les victoires de deux rois mésopotamiens. Une merveille digne du Louvre. C’est en rentrant à Londres et en montrant la photo à des spécialistes que la journaliste s’est rendue compte de l’immense valeur de la tablette. » […]L’important c’est que de pareilles merveilles sont visiblement échangées tous les jours à Gaziantep qui est devenue une sorte de marché de gros ou de demi-gros pour écouler le pillage systématique des trésors archéologique d’Irak et de Syrie. […] Et la mésaventure de la journaliste de The Independent montre combien ce marché est désormais parfaitement huilé et organisé. Visiblement, les revendeurs n’ont pas grand-chose à craindre et, par contre, beaucoup de choses à vendre. ». URL : http://www.franceinter.fr/emission-geopolitique-le-pillage-a-grande-echelle-du-patrimoine-archeologique-irakien-et-syrien
Ibid. 16. Extrait : « Certains marchands et antiquaires profitent de la basse saison pour vendre des antiquités issues des pillages. » 43,30 min à 44,20 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E
(60) Ibid. 16. Extrait : « La route des trafiquants terroristes s’arrête en Syrie et en Jordanie où d’autres réseaux se chargent ensuite de répartir les œuvres d’arts en Europe et aux États-Unis. » 18,30 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E
(61) Ibid. 24. Interview d’Hédi Aouidj, reporter : « Selon les archéologues, lorsqu’une pièce est sortie de son contexte et revendue, le contexte historique est perdu à tout jamais. […] Les pièces peuvent se retrouver dans les collections de riches propriétaires en Europe ou dans un pays arabe. » 13,30 min à 13,45 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
(62) Rapport TEFAF Art Market, « Global art sales in 2014 », The European Fine Art Foundation, Site de l’Observatoire de l’Art contemporain, Rubrique : Tendance à suivre, 11 mars 2015, 3 pages. URL : http://www.tefaf.com/media/tefafmedia/TEFAF%202015%20-%20PB%208%20-%20Global%20art%20sales%20in%202014%20break%20all%20known%20records%20EN.pdf
(63) Ibid. 16. Extrait : « De nombreuses antiquités illégales sont saisies dans de nombreuses parties du Monde : Aux Émirats, aux États-Unis, au Pérou, en Arabie saoudite » 19,05 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E
Et Extrait : « Les États-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays Bas, l’Espagne, le Japon, le Canada (sont autant de pays de destination) d’objets d’art pillés de l’Irak. » 19,50 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E
(64) Ibid. 5. Interview d’Arnaud Roy : « En Europe, la portée d’entrée ce sont des pays comme la Hollande, le Luxembourg, la Belgique parce que dans ces pays la législation sur le trafic est moins sévère que dans un pays comme la France. » 2 min à 2,10 min. URL :http://www.franceinter.fr/emission-le-zoom-de-la-redaction-le-trafic-des-antiquites-du-sang-ou-le-pillage-par-daech
(65) FRAYSSE Bertrand, « La vérité sur le trafic d’antiquités de l’État islamique », Challenges, Rubrique : Monde, Moyen-Orient, 22 février 2016. Extrait : « La plupart des belles pièces n’ont pas réapparu, confirme Edouard Planche, responsable de la lutte contre les trafics culturels à l’Unesco. Nombre d’entre elles se trouvent sans doute dans des ports francs – Genève, Luxembourg, Singapour ou Shanghai -, ou bien dans des collections privées dans les pays du Golfe. » URL : http://www.challenges.fr/monde/moyen-orient/20160219.CHA5279/la-verite-sur-le-trafic-d-antiquites-de-l-etat-islamique.html
(66) Ibid. 26. Interview de France Demarais, directrice de l’ICOM, ONG en charge de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels « Souvent l’identification de ce trafic s’effectue à posteriori parce que les œuvres qui sont pillées aujourd’hui ou demain, elles ne referont probablement surface que dans quelques années. Nous devons toutefois être vigilants maintenant car c’est en ce moment qu’elles traversent les frontières. Après le pillage du musée de Bagdad en 2003, ce n’est seulement que cinq ou dix ans plus tard que beaucoup de ces œuvres ont pu être interceptées. » 3,10 min à 3,30 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q
(67) Ibid. 28. Entretien Édouard Planche, chargé de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels à l’UNESCO : « les pièces feront surface sur le marché à la faveur d’une revente ou d’une succession » URL : http://www.telerama.fr/scenes/comment-mettre-fin-au-pillage-d-oeuvres-d-art-en-irak-et-en-syrie,128493.php
(68) MEIGNAN Géraldine, « Trafic d’antiquités : l’ombre de Daech sur le marché de l’art », L’Express, Rubriques : Actualité, Culture, Arts, 28 août 2015. URL : http://www.lexpress.fr/culture/art/trafic-d-antiquites-l-ombre-de-daech-sur-le-marche-de-l-art_1709720.html
(69) Ibid. 32. URL : http://www.lexpress.fr/culture/art/trafic-d-antiquites-l-ombre-de-daech-sur-le-marche-de-l-art_1709720.html
(70) Ibid. 24. Extrait : « Les amateurs d’antiquités peuvent ainsi consulté les disponibilités sur le marché syrien grâce à Internet. Beaucoup d’entre eux utilisent les réseaux sociaux, dont Facebook, où des pages comme « Commerce d’antiquités. Vente et achat des antiquités : tableaux, pièces et statues » 6,30 min à 6,50 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
Ibid. 26. Interview de France Demarais, directrice de l’ICOM, ONG en charge de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels « Par la démocratisation d’Internet, les acheteurs sont partout. Ils ne sont plus seulement sur les marchés traditionnels qui étaient auparavant les États-Unis et l’Europe bien que ces pays demeurent des marchés très importants. » 8,55 min à 9,15 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q
(71) Ibid. 16. Extrait : « Des milliers d’antiquités issues du trafic ont été vendues par des groupes terroristes irakiens, dans des salle de ventes comme Christies, pour financer leurs activités. » 2,30 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E
(72) Ibid. 16. Extrait : « Si les maisons de vente aux enchères ont l’obligation de préciser l’historique de l’objet d’art proposé, des incohérences sont parfois constatées entre les descriptifs des objets et les certifications qui leur sont associés. » 23,50 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E
(73) Ibid. 25. Extrait « Sacrifices humains et patrimoine culturel sont « intrinsèquement liés » et que pour qu’un pays puisse se reconstruire, pour qu’un peuple puisse se reconstruire la guerre et des atrocités, le patrimoine est vital dans la mesure où cela fait partie de l’identité. » 5,25 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q
(74) Ibid. 25. Interview de France Demarais, directrice de l’ICOM, ONG en charge de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels « Tous les jours, nous sommes en contact avec les fonctionnaires des musées locaux afin de mettre en place des projets de prévention avec certains musées qui ont été sécurisé, comme le musée de mosaïques de Mari, grâce à des collègues syriens sur place que nous avons pu aider indirectement via la Turquie ou d’autres pays. 11,20 min à 12 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q
(75) Ibid. 24. Témoignage d’Hussein, trafiquant d’antiquités syriennes : « Les enquêtes sont menées auprès des réfugiés syriens grâce au bouche à oreille. Le trafic fait vivre beaucoup de petites mains mais aussi de gros poissons qui profitent de la guerre pour s’enrichir. » 8,25 min à 8,35 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
(76) Ibid. 24. Témoignage d’Hussein, trafiquant d’antiquités syriennes : « En Turquie, certains réfugiés syriens font du trafic, tandis que d’autres luttent contre ce même trafic en travaillant par exemple pour l’UNESCO et Interpol pour collecter des informations sur les trafics. » 7,35 min à 8 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
(77) IZEMBARD Antoine, « Comment la Syrie tente de sauver son patrimoine face à l’État islamique », Challenges, Rubrique Challenge soir, 5 janvier 2016. Interview de Maamoun Abdulkarim, directeur des Antiquités et des Musées de Syrie : « J’ai 2.500 fonctionnaires qui œuvrent pour sauver ce patrimoine syrien. Dans les territoires contrôlés par le gouvernement, on travaille normalement. C’est aussi le cas dans les zones tenues par les rebelles, où l’on s’appuie notamment sur les élites tribales religieuses. Nous avons plus de 1.000 fonctionnaires dans ces zones. Mais malheureusement, nous avons aussi 200 fonctionnaires qui sont dans les régions où se trouve Daech, à Palmyre, Deir ez-Zor ou Raqqa. On leur envoie un salaire mais ils ne travaillent pas. Ce serait trop dangereux. » URL : http://www.challenges.fr/challenges-soir/20160105.CHA3496/comment-la-syrie-tente-de-sauver-son-patrimoine-face-a-l-etat-islamique.html
(78) Ibid. 24. Interview d’Hédi Aouidj, reporter : « Dès le début de la guerre, les musées, comme le Louvre, et les autorités culturelles syriennes avaient mis en place des coopérations pour aider la Syrie à maintenir son patrimoine. » 14 min à 14,20 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
(79) Résolution 2199 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, Publications des Nations unies, New York, S/RES/2199 (2015), 12 février 2015, 8 pages. URL : http://www.un.org/fr/documents/view_doc.asp?symbol=S/RES/2199(2015) Ibid. 25. Interview de France Demarais, directrice de l’ICOM, ONG en charge de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels « On arrive rarement à repérer les acheteurs. On peut repérer les vendeurs, les revendeurs. En ce moment, par exemple, la résolution 2199 des Nations unies prévoit que si quelqu’un se rend responsable de tentative de prise de profit par ces antiquités ou de financement de l’État islamique, le Conseil de Sécurité peut vous placer sur la « Al-Quaïda & Daech Watch List ». Des outils et une législation internationale existent donc. » 9,20 min à 10 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q
(80) Communiqué de presse ICOM, « Liste rouge d’urgence des biens culturels irakiens en péril », Comité International des Musées (ICOM), Site de l’ICOM, Rubrique : Communiqués de presse, 1er juin 2015, 16 pages. URL : http://icom.museum/communiques-de-presse/communique-de-presse/article/liste-rouge-durgence-des-biens-culturels-irakiens-en-peril-un-outil-de-licom-pour-combattre/L/2/
Ibid. 25. Interview de France Demarais, directrice de l’ICOM, ONG en charge de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels « Les listes rouges ont pour but de sensibiliser les acheteurs, les marchands, les douaniers, les forces de l’ordre. Il s’agit d’une façon pour eux les types d’objets à ne pas laisser passer par les frontières par exemple. C’est un outil de sensibilisation pour tous. » 7,10 min à 7,25 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q
(81) Ibid. 25. Interview de France Demarais, directrice de l’ICOM, ONG en charge de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels « Les moyens de sanction sont trop faibles. À ce titre, le Pape, les pouvoirs publics, les dirigeants commencent à s’y intéresser alors qu’avant ce problème n’était que considéré comme un bête problème culturel. Aujourd’hui, c’est devenu un enjeu de sécurité publique et de criminalité. » 10,40 min à 11,05 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q
Ibid. 21. Interview d’Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, « une coalition internationale est attendue contre les trafics de biens culturels illicites en Syrie et en Irak. » 2,35 min. URL : http://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-18h/oeuvres-dart-detruites-par-daech-lunesco-se-tourne-vers-la-cour-penale
(82) Ibid. 25. Extrait « Cette situation se retrouve également par delà le Moyen-Orient comme en Libye où « les vestiges sont désormais en danger en raison du chaos qui y règne depuis la chute de Muammar Khadafi en 2011 et l’arrivée de Daech ces derniers mois » 1,40 min à 1,55 min URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q
Ibid. 25. Témoignage de Khaled Ghellali, conseiller culturel adjoint à l’Ambassade de France en Libye « Cette situation se retrouve également par delà le Moyen-Orient comme en Libye où « les vestiges sont désormais en danger en raison du chaos qui y règne depuis la chute de Muammar Khadafi en 2011 et l’arrivée de Daech ces derniers mois » 2,10 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q