Colloque du 11 mars 2016 au Sénat: Détruire l’Etat Islamique et après ?

L’Association d’Amitié France Syrie en partenariat avec le Groupe d’Amitié France Syrie du Sénat présidé par le Sénateur Jean-Pierre Vial ont conçu conjointement le projet d’organiser un colloque sur la Syrie au Sénat.  Sur proposition de Monsieur le Président du Sénat, Monsieur Gérard Larcher, ce colloque a été élargi à la situation au Moyen-Orient et à celle des Chrétiens d’Orient. Le Président Patrice Mouchon est intervenu au nom de l’AFS à la fin du colloque. Pour une parfaite information du public, on trouvera ci-après le texte de cette intervention ainsi qu’un lien du Sénat sur les actes de ce colloque organisé par les différents groupes d’Amitié du Sénat, coorganisateurs de ce colloque qui a rencontré un vif succès. Nous espérons qu’il contribuera à favoriser les prises de conscience.

Texte de l’intervention du Président Patrice Mouchon Président de l’Association d’Amitié France Syrie

Monsieur le Président,
Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Mesdames, Messieurs,

Je tiens à vous remercier, Monsieur le Président, de nous permettre de prendre la parole, au nom de l’Association France-Syrie.

Nous regroupons des Français et des Syriens de toutes opinions.

C’est ce qui fait sa force.

Nous travaillons en étroite collaboration avec le Groupe d’Amitié France-Syrie du Sénat, présidé par le Sénateur VIAL, que nous remercions vivement.

De cette étroite collaboration est née l’idée de ce colloque et que s’est imposée la nécessité de faire connaître d’une manière plus objective, les réalités de cet épouvantable conflit que déchire ce pays, depuis 5 ans.

Il est maintenant avéré que l’issue de ce conflit ne sera pas militaire, mais politique.

Politique, signifie dans l’esprit de beaucoup de syriens, qu’un changement radical intervienne dans la position et l’attitude des puissances régionales et internationales, dans la position des opposants et du Gouvernement syrien.

La fixité des positions a conduit au désastre.

Bouger les lignes, c’est faire preuve d’intelligence au service du dialogue et de la paix.

Cette conférence autour de cette Syrie que nous aimons et voulons retrouver voire recréer doit, grâce à la collaboration d’éminents intervenants, dégager les lignes de forces qui mèneront à placer autour d’une table de négociation les protagonistes de ce drame, et surtout à préserver ce qui fait la spécificité de ce pays dans son environnement géographique instable, je veux dire la cohabitation harmonieuse de communautés et de confessions qui ont su suivre ensemble, pendant des millénaires.

A l’AFS nous souhaitons de tout cœur que ces objectifs soient atteints et que ce colloque marque d’une pierre blanche le début d’une prise de conscience pour arrêter ce massacre.

Monsieur le Sénateur VIAL, dans la lettre qu’il nous a adressée, Monsieur le Président a dit « Au cœur des civilisations arabo-musulmanes, la Syrie et l’Irak, ont montré depuis bientôt 14 siècles la capacité à faire vivre l’entente inter-religieuse dont l’enjeu est devenu un défi pour le Moyen-Orient, mais également pour l’Europe ».

Quant à Daesh et Jabhat an Nosra, je me contenterai de citer Ibn Arabi, mort à Damas en 1240.

« Mon cœur est devenu capable de prendre toutes les formes.
Il est pâturage pour les gazelles et couvent pour les moines.
Temple pour les idoles et Kaaba pour le pèlerin.
Il est les tables de la Torah et livre du Coran.
Il professe la religion de l’Amour, quel que soit le lieu vers lequel se dirigent les caravanes.
Et l’Amour est ma loi et l’Amour est ma foi ».

C’est toujours en s’élevant que les problèmes trouvent une solution.

Merci de votre attention.

Texte de Intervention de Patrice Mouchon au Sénat : https://francesyrie.org/wp-content/uploads/2016/03/Intervention-de-Patrice-Mouchon-au-Sénat.pdf

Actes du colloque: https://www.senat.fr/ga/ga137/ga137.pdf

Colloque au Sénat du 11 mars : « Détruire l’Etat islamique, et après ? » Les conditions d’un retour à la paix au Moyen-Orient.

A la demande du Conseil d’administration de l’AFS qui a participé activement à l’organisation de ce colloque, vous avez dû probablement recevoir une invitation. Dans le cas où vous souhaiteriez y assister, nous vous invitons à y répondre très rapidement, car les places sont limitées.
Les conditions de participation figurent à la page 4 du programme joint.

Date à retenir : AG de l’AFS, Mardi 19 janvier 2016.

Date à retenir :
Assemblée Générale de l’AFS, Mardi 19 janvier 2016
Cette réunion se tiendra le mardi 19 janvier à 18 heures à l’Espace Laïque Jules Vallès, 72, avenue
Félix Faure, Paris 15ème (M°Boucicault).
Elle sera suivie d’une conférence avec projection vidéo, à 19 heures :
« Palmyre romaine à la lumière des recherches récentes »,
par Mme Christiane Delplace, Directeur de Recherche Emerite au CNRS, ancienne Responsable de la Mission Archéologique Française à Palmyre.

 
Un verre de l’amitié sera servi sur place.

Mise au point de l’AFS (10.02.2016)

L’Association d’Amitié France-Syrie est, à son corps défendant l’objet de certaines critiques voire d’attaques dont quelques unes sont perfides et violentes.
Didier Destremau, Ancien Ambassadeur et membre du Bureau de l’AFS et responsable des relations extérieures, a fait la mise au point suivante  :
N.B. Il est rappelé qu’un colloque sur la Syrie se tiendra au Sénat le vendredi 11 mars 2016  de 9 heures à 17 heuresorganisé par la Présidence du Sénat, le Groupe d’Amitié France-Syrie et l’Association d’Amitié France- Syrie. Nos adhérents seront informés prochainement des modalités de participation.

Accueil des Syriens : La France est-elle exemplaire ?

Les statistiques 2015 publiés par la Direction générale des étrangers en France (DGEF) portent à peine trace du million de réfugiés qui a franchi les portes de l’Europe cette année-là. Preuve que l’importance des migrants dans le débat public est bien inversement proportionnelle à leur présence sur leur territoire.

Seul indice d’une année hors du commun, le nombre des demandeurs d’asile déposés dans l’hexagone a crû sensiblement. Cette hausse du nombre des dossiers enregistrée s’est faite en septembre et sur le dernier semestre.

Au 31 décembre, la France comptabilisait 22% de demandeurs supplémentaires par rapport à 2014. Mais, elle plafonne à 79.100 dossiers quand l’Allemagne a enregistré

Plus de 400.000 fin novembre (Source : Eurostat) et en escompte beaucoup plus une fois le retard rattrapé. Même si elle est réduite, cette hausse est le seul indicateur concret en France de cette crise migratoire.

Enfin, la France n’a pas multiplié sa délivrance de visas d’asile. Octroyés dans le but de permettre aux futurs réfugiés de venir déposer une demande d’asile en France, ceux-ci n’ont bénéficié qu’à 1.800 Syriens et 2.286 Irakiens. La DGEF précise « qu’elle a offert d’autres voies d’entrée comme l’octroi d’autres types de visas classiques » aux Syriens.

Cependant l’administration ne dit pas lesquels, et tait les nationalités qui ont majoritairement essuyé les 358.771 refus de visas en 2015 (en hausse de 17,6% par rapport à 2014).

L’ingrat parcours des demandeurs d’asile.

D’autre part, la nouvelle loi asile en vigueur en France depuis le 1er novembre 2015, devait « simplifier la procédure », mais en fait condamne le demandeur d’asile à la clandestinité tant que l’Etat n’est pas en mesure  d’enregistrer plus rapidement.

Ainsi, un réfugié doit demander auprès d’une association un rendez-vous qu’il obtiendra quatre mois plus tard, pour être « préenregistré. En attendant, il n’est qu’un sans-papier qui n’est pas comptabilisé comme demandeur d’asile.

L’embouteillage à l’enregistrement des demandes n’a pas été supprimé mais l’a déplacé en amont, en faisant porter le poids à l’association qui dans chaque département préenregistre, délestant de la sorte les préfectures.

Depuis la mise en place de la réforme de l’asile, le travail est devenu épuisant dans les associations assurant le préenregistrement. (France Terre d’Asile  à Paris et IDF notamment). (in Le monde. 22 janvier 2015)

Nous publions in extenso une étude parue à ce sujet  sur le site de la CIMADE le 4 Décembre 2015 : http://www.lacimade.org/poles/defense-des-droits/nouvelles/4868-Accueil-des-Syriens—la-France-est-elle-exemplaire–

Condoléances à Patrice Mouchon, Président de l’AFS

L’AFS a la tristesse de faire part  à ses adhérents du décès de l’épouse de son Président, Me Brigitte GROUSELLE-DAVIES, avocat honoraire.
La cérémonie religieuse sera célébrée le lundi 28 septembre 2015 à 14h30, en l’église Saint-Pierre-de-Chaillot à Paris (16ème), suivie de l’inhumation qui aura lieu dans l’intimité au cimetière du Montparnasse.
(Adresse de M. Mouchon : 16, avenue Pierre-1er-de Serbie. 75116 Paris)

Accueil de 25.000 réfugiés syriens en France

L’État se prépare à accueillir 24.000 réfugiés supplémentaires sur les deux prochaines années a annoncé François Hollande le 7 septembre. «C’est le devoir de la France, où le droit d’asile fait partie intégrante de son âme, de sa chair» a déclaré le chef de l’Etat. Jusqu’à présent, la France avait pris un engagement de principe pour l’accueil de 9.000 réfugiés et demandeurs d’asile. «J’espère que tous les Etats membres agiront avec le même courage» a salué la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.

Pour coordonner et organiser l’accueil de ces personnes, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a nommé un «coordinateur national»: Kléber Arhoul, qui était jusqu’à présent préfet délégué pour l’égalité des chances auprès du préfet de la région Nord-Pas-de-Calais. «J’ai décidé de nommer un coordinateur national sur la question de l’accueil des réfugiés» a annoncé le ministre, le même jour.
 Comment la France se prépare-t-elle à accueillir les 24.000 réfugiés ?
 

La solidarité s’organise pour l’accueil des réfugiés syriens en France

Nous avons pu constater cette semaine après la diffusion de la bouleversante photo du petit Ilyan dans
les médias et les réseaux sociaux, l’organisation d’un élan pour l’accueil des réfugiés syriens en France :

Ainsi, environ 8 500 personnes se sont réunies à Paris, samedi 5 septembre après-midi, sous les mots d’ordre « Pas en notre nom » ou encore « Welcome Refugees » pour manifester leur solidarité avec les migrants.Ce rassemblement, lancé en début de semaine via les réseaux sociaux, se voulait avant tout « citoyen ».

http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/09/05/pas-envie-de-voir-d-un-cote-des-riches-de-l-autre-ceux-qui-crevent_4747026_3224.html

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