Pendant que des négociations sont conduites à Astana sur la création de zones de sécurité pour faire baisser la violente d’intensité sur le terrain,les négociations de fond reprennent à Genève dans le cadre de l’ONU. Cette négociation à deux niveaux est un exemple de la collaboration entre La Russie, l’Iran et la Turquie, soutiens des différentes parties et les Nations-Unies. C’est une approche pragmatique qui pourrait, à terme, porter ses fruits, espérons-le. (AFS)
L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura à Genève, le 31 mars 2017 (afp) |
Un nouveau cycle de négociations sur la Syrie doit commencer à Genève la semaine prochaine, ont annoncé lundi les Nations unies.
« L’envoyé spécial (de l’ONU pour la Syrie) Staffan de Mistura va à nouveau convoquer les négociations inter-syriennes sous les auspices des Nations unies à Genève le 16 mai 2017 », a fait savoir l’ONU dans un communiqué.
Cette annonce survient quelques jours après que les soutiens du gouvernement Syrien, la Russie et l’Iran, ainsi que la Turquie qui appuie les rebelles, aient signé un accord au Kazakhstan sur des « zones de désescalade » dans lesquelles gouvernement et opposition devraient accepter de cesser les hostilités.
M. de Mistura, qui a assisté en observateur aux négociations d’Astana, la capitale kazakhe, s’est félicité d’un accord constituant selon lui « un pas important, prometteur et positif dans la bonne direction ».
Lundi, ses services ont fait savoir qu’il espérait que l’accord d’Astana « serait pleinement mis en oeuvre, permettant ainsi une réduction significative des violences et concourant à l’établissement de conditions favorables aux négociations inter-syriennes à Genève ».
Les initiatives diplomatiques ne sont pas parvenues à ce jour à mettre un terme au conflit syrien, qui a fait plus de 320.000 morts et provoqué le déplacement de millions de personnes depuis qu’il a commencé en mars 2011 après des manifestations contre le gouvernement du Président Bachar al-Assad.
Jusqu’à présent, les négociations sous les auspices des Nations unies à Genève n’ont pas permis de produire de résultats concrets, malgré des progrès à l’occasion du dernier cycle en mars.
Conformément à ce que prévoyait la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU, les parties ont alors commencé à négocier sur quatre volets de discussion : la gouvernance (transition politique), une nouvelle Constitution, l’organisation d’élections et la lutte contre le terrorisme.
Mais les parties en conflit n’ont pas pu s’entendre sur la question du rôle du Président Bachar al-Assad pendant la période de transition.
Dans le cycle de négociations devant commencer la semaine prochaine, M. de Mistura « souhaite intensifier le travail (…) sur les questions se trouvant à l’ordre du jour des discussions, dans le (…) cadre des résolutions du Conseil de sécurité, en particulier de la résolution 2254 », a précisé le bureau de l’envoyé spécial de l’ONU lundi.
M. de Mistura informera le Conseil de sécurité de l’ONU sur les négociations « dans le courant du mois », a encore dit la même source. (AFP)