Plus de cinq millions de réfugiés syriens

Des enfants syriens déplacés, le 4 mars 2017 à Kharufiyah, au sud de Manbij / AFP/Archives

Des enfants syriens déplacés, le 4 mars 2017 à Kharufiyah, au sud de Manbij / AFP/Archives

Plus de cinq millions de Syriens, soit environ un quart de la population, sont devenus des réfugiés, a annoncé jeudi l’ONU, alors que des ONG exhortent de nouveau la communauté internationale à accroître son aide.

« C’est une étape importante », a résumé la porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) en commentant ce nombre record de réfugiés.

« Alors que le nombre d’hommes, de femmes et d’enfants ayant fui six années de guerre en Syrie a franchi la barre des 5 millions, la communauté internationale doit faire davantage pour les aider », a lancé le HCR.

Plus de 5 millions de régugiés syriens dans les pays voisins / AFP

Plus de 5 millions de régugiés syriens dans les pays voisins / AFP

La guerre en Syrie a déclenché la plus grave crise humanitaire depuis la Seconde guerre mondiale, avec plus de 320.000 morts en six ans et des millions de déplacés. Le pays comptait 22 millions d’habitants avant la guerre.

Malgré une baisse d’intensité des combats dans plusieurs régions, « la situation n’est pas encore assez sûre pour que les gens puissent retourner chez eux. Nous voyons encore chaque jour des gens être déracinés », a souligné à l’AFP Alun McDonald, le porte-parole régional de Save the Children.

Il a regretté que la communauté internationale, incapable de régler le conflit, a failli à augmenter son aide au fur et à mesure que la crise humanitaire s’aggravait, fermant au contraire de plus en plus les frontières, notamment en Europe.

Vue aérienne du camp de Bab al-Salama pour les réfugiés syriens, le 23 mars 2017 à Azaz, en Turquie / AFP/Archives

Vue aérienne du camp de Bab al-Salama pour les réfugiés syriens, le 23 mars 2017 à Azaz, en Turquie / AFP/Archives

Près de trois millions de Syriens sont réfugiés en Turquie, le pays voisin le plus affecté, selon le HCR. Moins de 10% d’entre eux ont été accueillis dans des camps, tandis qu’une majorité vit dans les villes, dont plus de 500.000 à Istanbul.

Plus d’un million ont fui au Liban et 657.000 en Jordanie, mais les autorités d’Amman évaluent leur nombre à 1,3 million. Ils sont par ailleurs plus de 233.000 en Irak, plus de 120.000 en Egypte et près de 30.000 dans les pays d’Afrique du Nord, selon le HCR.

– Les enfants affectés –

Dans un communiqué conjoint avec des organisations syriennes, l’organisation Oxfam a appelé jeudi à apporter plus d’aide aux pays voisins de la Syrie.

Sa directrice exécutive, Winnie Byanyima, a appelé « les pays riches à afficher leur soutien aux voisins de la Syrie qui ont accueilli ces réfugiés et à relocaliser au moins 10% des réfugiés syriens les plus vulnérables d’ici la fin 2017 ».

Une Syrienne tient son enfant dans ses bras, dans un camp de réfugiés à Ain Issa, à 50 km de la ville de Raqa, le 25 mars 2017 / AFP/Archives

Une Syrienne tient son enfant dans ses bras, dans un camp de réfugiés à Ain Issa, à 50 km de la ville de Raqa, le 25 mars 2017 / AFP/Archives

« Il s’agit d’une crise qui dure et les financements ne suivent pas », a déploré la porte-parole d’Oxfam à Beyrouth, Joëlle Bassoul, à l’AFP. « Avec moins de ressources, nous devons aider maintenant plus de personnes ».

Les ONG et l’ONU mettent également régulièrement en garde contre les conséquences à long terme de la crise, tout particulièrement sur les enfants.

« Un million d’enfants réfugiés syriens ne sont pas scolarisés (…) et ils sont ceux qui devront contribuer à reconstruire la Syrie pour la prochaine génération », a indiqué M. McDonald, de Save The Children.

Outre ces cinq millions de réfugiés, des millions d’autres Syriens sont déplacés dans leur propre pays.

La plupart ont été obligés de fuir les combats entre les différents acteurs en conflit, et d’autres ont été déplacés à l’issue d’accords en rebelles et régime. Plus de 30.000 personnes doivent ainsi être évacuées dans les prochains jours de quatre localités assiégées.

Déclenchée en mars 2011 par la répression de manifestations pro-démocratie, la guerre en Syrie s’est progressivement complexifiée avec l’implication de groupes jihadistes, de forces régionales et de puissances internationales, sur un territoire très morcelé.

Aucune solution n’est en vue pour le conflit malgré plusieurs rounds de négociations indirectes entre régime et opposition sous l’égide de l’ONU, dont l’un est en cours actuellement à Genève.

afp

Une oeuvre de leur collection au profit des Enfants Syriens Réfugiés au Liban

Shafic ABBOU, Les Inspirations, 1994

Shafic ABBOU, Les Inspirations, 1994. Tempera sur toile, 50 x 64 cm

L’Association d’Amitié France-Syrie en appelle à votre générosité.

Mobilisons-nous au profit des enfants syriens qui souffrent atrocement des conséquences de cette horrible guerre.

Bravo pour cette belle initiative.

A l’occasion d’Art Paris Art Fair 2017, les Artistes de la Galerie Claude Lemand vous invitent à acquérir une oeuvre de leur collection au profit des Enfants Syriens Réfugiés au Liban

« J’ai senti le besoin de mener une action en faveur des Enfants syriens réfugiés au Liban, une action dans le domaine de l’éducation, car la moitié de ces 400 000 enfants ne fréquente aucune école. Au lieu d’organiser une vente aux enchères, j’ai élaboré, avec l’équipe dirigeante d’ART PARIS ART FAIR, un beau projet humanitaire, une exposition sur les 4 grands Murs de la foire et sur les murs extérieurs de mon stand. Les œuvres seront ainsi vues par les 57.000 visiteurs de cette grande foire du printemps parisien puis vendues, et l’écho médiatique de la générosité des artistes et de la cause qu’ils soutiennent sera large et fort.
Mon objectif est de permettre le bon fonctionnement de 5 écoles durant une année entière, et si possible durant 2 ans. C’est un acte d’humanité solidaire et d’espérance dans l’avenir de ces Enfants, une goutte d’eau, mais une action ciblée et contrôlée. Le produit de la vente sera versé à l’association de droit français CODSSY.ORG, qui fédère plusieurs associations d’enseignants actifs sur le terrain, spécialisés dans l’éducation laïque des Filles et Garçons syriens réfugiés au Liban. J’ai signé une convention avec CODSSY, qui donnera à chaque artiste une attestation de don et qui nous remettra tous les 6 mois un rapport d’activité pour chacune de ces écoles. »

(Claude Lemand, janvier 2017)

Artistes donateurs :

Shafic ABBOUD
Youssef ABDELKE
Etel ADNAN
Mahjoub BEN BELLA
Mahi BINEBINE
Manabu KOCHI
Najia MEHADJI
Antonio SEGUI
Vladimir VELICKOVIC

L’ONU exhorte Damas à autoriser l’aide humanitaire

Par AFP
L'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura à l'issue d'une réunion du groupe de travail sur l'aide humanitaire en Syrie, à Genève le 15 septembre 2016
L’envoyé spécial de l’Onu pour la Syrie Staffan de Mistura à l’issue d’une réunion du groupe de travail sur l’aide humanitaire en Syrie, à Genève le 15 septembre 2016Photo FABRICE COFFRINI. AFP

 L’ONU a exhorté jeudi Damas à autoriser «immédiatement» la distribution de l’aide humanitaire aux villes syriennes assiégées, qui reste bloquée malgré la prolongation de la trêve des combats pour 48 heures.

L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a exprimé sa frustration jeudi face à l’impossibilité de distribuer la nourriture aux centaines de milliers de Syriens qui l’attendent.

«Nous avons besoin de la permission finale. C’est quelque chose qui est nécessaire immédiatement», a déclaré M. de Mistura devant la presse à Genève. «C’est particulièrement regrettable, nous perdons du temps. La Russie est d’accord avec nous sur ce point», a-t-il ajouté.

Cet appel fait suite à celui du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, qui avait demandé mercredi à Washington et Moscou de contribuer à débloquer la livraison de l’aide humanitaire.

Le blocage concerne en particulier Alep, la grande ville divisée du nord, où l’impatience croît chez les 250.000 habitants qui y sont assiégés dans les quartiers rebelles depuis deux mois et qui manquent de tout.

«A quoi sert le prolongement de la trêve si nous restons assiégés?», s’écrie Abou Ibrahim, un habitant du secteur qui n’a pas reçu d’aide internationale depuis le 7 juillet. «Avant, nous mourrions des bombardements, aujourd’hui nous allons mourir de faim», se lamente cet homme de 53 ans.

Les armes se sont pourtant tues à Alep comme sur les autres fronts depuis l’entrée en vigueur, lundi soir, de la trêve décidée par les Etats-Unis et la Russie.

D’après l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), «aucun mort parmi les civils ou les combattants n’étaient à déplorer depuis lundi» dans les zones concernées par la trêve, c’est-à-dire excluant celles où sont actifs les groupes jihadistes.

Constatant la baisse notable des violences, le secrétaire d’Etat américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov se sont mis d’accord mercredi pour renouveler le cessez-le-feu pour 48 heures supplémentaires, jusqu’à vendredi soir, comme le préconise l’accord qu’ils ont négocié.

L’armée russe a cependant accusé jeudi les États-Unis de ne pas remplir leur part des engagements prévus par l’accord en ne faisant pas assez pression sur les rebelles pour qu’ils prennent leurs distances avec les jihadistes.

«Il semble que l’objectif d’+écran de fumée verbal» de Washington soit de cacher le fait qu’il ne remplit pas sa part des engagements, en premier lieu sur la séparation des rebelles modérés d’avec les terroristes», a accusé le porte-parole du ministère de la Défense.

– «On veut du carburant» –

Selon l’ONU, une quarantaine de camions transportant de l’aide destinée à 80.000 habitants d’Alep restaient bloqués à la frontière turco-syrienne.

«Dès que nous aurons le feu vert, nous enverrons 20 camions, puis 20 autres le jour d’après», a précisé David Swanson, un porte-parole de l’agence de l’ONU Ocha, à Gaziantep (Turquie). «Le voyage n’est que de 70 km mais, étant donné qu’il s’agit d’une zone de combats et que les routes sont en mauvais état, cela devrait prendre quatre à cinq heures», a-t-il ajouté, en jugeant «très improbable» que les convois puissent partir jeudi.

Pour entrer dans Alep, les camions doivent emprunter la route du Castello, un axe au nord de la ville qui doit être «démilitarisé» avant tout passage de convois.

Or jeudi, l’armée syrienne se trouvait toujours sur cette route alors que, selon les Russes, elle aurait dû s’en retirer à 09H00 locales (06H00 GMT).

Son maintien s’explique, selon l’OSDH, par la présence de combattants rebelles à proximité.

Moscou, allié du régime, a par ailleurs prévenu que des obus de mortier lancés par les rebelles sur la route faisaient peser une menace sur le retrait des troupes» syriennes.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a signalé que l’arrivée de l’aide était un «test» clé de la solidité de l’accord russo-américain. «Sinon l’annonce d’un cessez-le-feu ne sera pas crédible», a-t-il prévenu.

«On ne veut pas juste l’arrêt des bombes. On veut des légumes et de carburant», a déclaré à l’AFP Moustapha Morjane, un habitant de 30 ans du quartier rebelle d’Alep de Zabdiyé. «Comment cuisiner pour nos enfants si nous n’avons pas de carburant?».

La trêve a été obtenue après des semaines de discussions entre Washington et Moscou, soutiens respectifs de la rébellion et du régime. Elle vise à favoriser une reprise du processus de négociation pour mettre fin au conflit qui a fait plus de 300.000 morts et des millions de déplacés et de réfugiés depuis mars 2011, selon l’OSDH.

La rébellion, affaiblie sur le terrain, n’a pas donné son accord formel à la trêve.

Comme lors de la précédente trêve fin février, les groupes jihadistes comme l’organisation Etat islamique (EI) et Front Fateh al-Cham (ex-Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda) sont exclus du cessez-le-feu.

AFP

Réfugiés syriens

Alors que la Syrie entre dans sa sixième année de guerre, les réfugiés continuent de fuir et de risquer leur vie en quête de protection et de sécurité. Pourtant, malgré la gravité de la situation, l’aide apportée par la communauté internationale reste insuffisante face à l’ampleur de cette tragédie humaine.

« La Syrie est confrontée à la plus grande crise humanitaire de notre temps, faisant des milliers de victimes. Le monde entier devrait se mobiliser pour leur venir en aide. » a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.

Que fait le HCR pour aider ces populations vulnérables?

Depuis 5 ans, le HCR est sur le terrain pour apporter une aide vitale à des milliers de personnes. Les équipes distribuent des produits de première nécessité : de l’eau, de la nourriture, des médicaments, des couvertures et des vêtements chauds ainsi que des produits d’hygiène pour les familles.

Le HCR soutient aussi financièrement les réfugiés pour les aider à se loger, à accéder aux soins médicaux et à se chauffer pendant l’hiver. Cette aide financière permet également à des milliers d’enfants de pouvoir aller à l’école.

En améliorant les conditions de vie des personnes réfugiées dans la région, le HCR contribue aussi à la lutte contre les réseaux criminels des passeurs.

Pour permettre au HCR de poursuivre ses actions en faveur des plus vulnérables, il a besoin de votre soutien.

Votre don peut faire une réelle différence.  CLIQUER

Accueil des Syriens : La France est-elle exemplaire ?

Les statistiques 2015 publiés par la Direction générale des étrangers en France (DGEF) portent à peine trace du million de réfugiés qui a franchi les portes de l’Europe cette année-là. Preuve que l’importance des migrants dans le débat public est bien inversement proportionnelle à leur présence sur leur territoire.

Seul indice d’une année hors du commun, le nombre des demandeurs d’asile déposés dans l’hexagone a crû sensiblement. Cette hausse du nombre des dossiers enregistrée s’est faite en septembre et sur le dernier semestre.

Au 31 décembre, la France comptabilisait 22% de demandeurs supplémentaires par rapport à 2014. Mais, elle plafonne à 79.100 dossiers quand l’Allemagne a enregistré

Plus de 400.000 fin novembre (Source : Eurostat) et en escompte beaucoup plus une fois le retard rattrapé. Même si elle est réduite, cette hausse est le seul indicateur concret en France de cette crise migratoire.

Enfin, la France n’a pas multiplié sa délivrance de visas d’asile. Octroyés dans le but de permettre aux futurs réfugiés de venir déposer une demande d’asile en France, ceux-ci n’ont bénéficié qu’à 1.800 Syriens et 2.286 Irakiens. La DGEF précise « qu’elle a offert d’autres voies d’entrée comme l’octroi d’autres types de visas classiques » aux Syriens.

Cependant l’administration ne dit pas lesquels, et tait les nationalités qui ont majoritairement essuyé les 358.771 refus de visas en 2015 (en hausse de 17,6% par rapport à 2014).

L’ingrat parcours des demandeurs d’asile.

D’autre part, la nouvelle loi asile en vigueur en France depuis le 1er novembre 2015, devait « simplifier la procédure », mais en fait condamne le demandeur d’asile à la clandestinité tant que l’Etat n’est pas en mesure  d’enregistrer plus rapidement.

Ainsi, un réfugié doit demander auprès d’une association un rendez-vous qu’il obtiendra quatre mois plus tard, pour être « préenregistré. En attendant, il n’est qu’un sans-papier qui n’est pas comptabilisé comme demandeur d’asile.

L’embouteillage à l’enregistrement des demandes n’a pas été supprimé mais l’a déplacé en amont, en faisant porter le poids à l’association qui dans chaque département préenregistre, délestant de la sorte les préfectures.

Depuis la mise en place de la réforme de l’asile, le travail est devenu épuisant dans les associations assurant le préenregistrement. (France Terre d’Asile  à Paris et IDF notamment). (in Le monde. 22 janvier 2015)

Nous publions in extenso une étude parue à ce sujet  sur le site de la CIMADE le 4 Décembre 2015 : http://www.lacimade.org/poles/defense-des-droits/nouvelles/4868-Accueil-des-Syriens—la-France-est-elle-exemplaire–

Accueil de 25.000 réfugiés syriens en France

L’État se prépare à accueillir 24.000 réfugiés supplémentaires sur les deux prochaines années a annoncé François Hollande le 7 septembre. «C’est le devoir de la France, où le droit d’asile fait partie intégrante de son âme, de sa chair» a déclaré le chef de l’Etat. Jusqu’à présent, la France avait pris un engagement de principe pour l’accueil de 9.000 réfugiés et demandeurs d’asile. «J’espère que tous les Etats membres agiront avec le même courage» a salué la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.

Pour coordonner et organiser l’accueil de ces personnes, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a nommé un «coordinateur national»: Kléber Arhoul, qui était jusqu’à présent préfet délégué pour l’égalité des chances auprès du préfet de la région Nord-Pas-de-Calais. «J’ai décidé de nommer un coordinateur national sur la question de l’accueil des réfugiés» a annoncé le ministre, le même jour.
 Comment la France se prépare-t-elle à accueillir les 24.000 réfugiés ?
 

La solidarité s’organise pour l’accueil des réfugiés syriens en France

Nous avons pu constater cette semaine après la diffusion de la bouleversante photo du petit Ilyan dans
les médias et les réseaux sociaux, l’organisation d’un élan pour l’accueil des réfugiés syriens en France :

Ainsi, environ 8 500 personnes se sont réunies à Paris, samedi 5 septembre après-midi, sous les mots d’ordre « Pas en notre nom » ou encore « Welcome Refugees » pour manifester leur solidarité avec les migrants.Ce rassemblement, lancé en début de semaine via les réseaux sociaux, se voulait avant tout « citoyen ».

http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/09/05/pas-envie-de-voir-d-un-cote-des-riches-de-l-autre-ceux-qui-crevent_4747026_3224.html

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4 millions de réfugiés syriens

Le nombre total de réfugiés ayant fui le conflit en Syrie vers les pays voisins s’élève désormais à plus de quatre millions, confirmant que cette crise de réfugiés est la plus importante au monde depuis près d’un quart de siècle dans le cadre du mandat du HCR.

Accueil des réfugiés syriens en France (4)

M. le Préfet Jean-Jacques Brot a succédé le 9 mars 2015 à M. Dominique Blais, en qualité de chargé de la mission de coordination pour l’accueil des réfugiés syriens et irakiens auprès du Directeur général des étrangers en France. Au cours d’un échange de vues le 5 mai avec le Président Patrice Mouchon et Didier Destremau, le Préfet a souhaité renforcer son partenariat avec l’AFS afin de mieux cerner les besoins et l’accueil des réfugiés syriens. Des actions communes sont envisagées comme la visite de réfugiés dans les régions où ils ont été accueillis et logés, avec l’aide des membres syriens de l’AFS afin qu’ils se sentent plus libres de s’exprimer sur leurs besoins et leur avenir.

Les membres qui souhaiteraient participer à cette action sont priés de se faire connaître.
Par ailleurs l’AFS a insisté sur l’impérieuse nécessité d’augmenter le quota officiel de l’accueil des réfugiés syriens en France  et surtout de développer les visas humanitaires et universitaires.
 
 Octroi de 3.450 visas depuis 2012 :
La France a accordé 3.450 visas à des réfugiés syriens depuis 2012, dont près de 500 en 2014, a déclaré le 30 avril le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, lors d’une rencontre à Paris avec le Haut-commissaire des Nations-Unis pour les réfugiés.
À l’issue d’un sommet européen extraordinaire consacré aux migrants en Méditerranée, le 23 avril, le président François Hollande avait affirmé que la France prendrait sa part de l’accueil de réfugiés syriens, à hauteur de « 500 à 700 » personnes.
En 2014, l’Union européenne a reçu 625.000 demandes de visas, (+44% par rapport à 2013) et la France en a quant à elle reçu 45.000 en 2014, (-2,2% par rapport à 2013), selon le ministère de l’Intérieur.
Crédit : AFP BERLIN, AFP/GIL/FH / AFP

Carte de la Syrie avec le nombre de réfugiés dans les pays voisins et de déplacés internes.
Voir nos fiches précédentes :
http://www.francesyrie.org/fr/le-dispositif-francais-de-l-asile-,article-258.html
http://www.francesyrie.org/fr/accueil-des-refugies-syriens-en-france-2-,article-280.html
http://www.francesyrie.org/fr/accueil-des-refugies-syriens-en-france-3-,article-281.html