Mot du Président

Didier DESTREMAUAlors que se profile l’aube de 2020, je veux, au nom de notre association, vous souhaiter une année excellente à tous les points de vue, personnels, professionnels, spirituels… Ayant succédé, il y a six mois à la tête de l’AFS à Patrice Mouchon dont je salue le dévouement et  les compétences, je dois constater que 2019 ne fut pas un cru remarquable pour ce qui concerne notre priorité, le renouveau des relations entre nos deux pays. Nous l’avions cependant appelé de tous nos vœux et avons déployé nombre d’efforts et notre persévérance. En effet, sans minimiser l’importance des échanges culturels, tout en cultivant le souvenir de nos histoires communes, il faut, me semble-t-il contribuer à une mission essentielle, celle de consolider nos liens mutuels. Or le redépart de l’amitié séculaire entre nos deux nations ne s’est pas réalisé en 2019 et rien de concret ne s’annonce non plus à l’horizon.

Certes, la situation s’est sensiblement éclaircie dans le pays de Cham : la paix règne presque partout, les réfugiés commencent timidement à retrouver leurs pénates. S’il est encore trop tôt pour envisager une reconstruction massive des villes et des villages,  il me semble vital que la France reprenne vite sa place dans le cœur des citoyens syriens. Il importe pour les anciens et surtout pour les plus jeunes qui sont beaucoup moins nourris par notre culture, que nous redevenions le pôle européen à leur portée.

A ce propos de jeunesse, notre association parvient difficilement à attirer les représentants de ces nouvelles générations qui joueront ou jouent déjà un rôle capital dans nos deux pays. Il me semble indispensable de rajeunir nos rangs, en incitant nos enfants et amis à s’engager à nos cotés afin que ne s’effacent pas les traces de la France au Levant. Nous sommes devant un enjeu essentiel pour notre efficacité et notre vitalité. Or nous attirerons cette frange dynamique de nos sociétés que si nous lui prouvons notre utilité et l’impact de nos actions.

On le voit, nous avons du pain sur la planche. Chacun de nous doit se mobiliser vers ces objectifs et ne pas laisser aux autres le soin de bouger. Faisons-nous connaître, élargissons nos rangs, intégrons-y Français, franco-syriens voire d’autres qui partagent notre ambition.

Didier DESTREMAU