Articles sur la Syrie

Nous publions ci-joint, deux articles de l’économiste syrien Jihad Yazigi, récemment parus dans le magazine « Le Commerce du Levant « :
-L’Un est sur « le destin dramatique d’Alep ».
Depuis le début de l’été, Alep est touchée de plein fouet par l’extension de la violence en Syrie. La grande métropole du Nord, qui est allée d’échecs en revers au cours du siècle écoulé, subit un nouveau choc. Et la paralysie de la ville affecte toute l’économie du pays./fichiers/pdf/100-102-regional-alep-634.pdf
-et, l’autre sur « la crise du monde agricole syrien ». Le secteur agricole syrien, longtemps un pilier de l’économie, est en pleine débâcle après de fortes sécheresses et un désinvestissement de l’État. Alors que les agriculteurs formaient un pilier essentiel du pouvoir baassiste, leur mécontentement est un des moteurs du soulèvement populaire qui vise à le renverser. /fichiers/pdf/102-103-regional-syrie-633.pdf

L’enseignement de la langue française en Syrie : témoignage.

Mme Régine Derrien, Professeur de Français Langue Etrangère, a donné une conférence au Centre Culturel Arabe Syrien le 5 juin 2012 sur l’Enseignement de la langue française en Syrie. Mme Derrien ayant occupé les fonctions d’expert sectoriel dans ce pays.
Hérité de la période du mandat, la langue française occupe une place particulière en Syrie ; ces dernières années, de profonds changements ont eu lieu que ce soit dans l’enseignement secondaire ou à l’université.
La mise en oeuvre de plusieurs projets de coopération et l’utilisation des nouvelles techniques dans l’enseignement du Français Langue étrangère ont tenté de relever les défis de ce début de siècle.

« Rue des Syriens », de Raphaël Confiant

"Rue des Syriens", de Raphaël Confiant

éditions Mercure de France

Dans son dernier livre, le romancier martiniquais Raphaël Confiant relate la saga des Syro-libanais en Martinique.
Le synopsis : À la fin du XIXe siècle, des centaines de milliers d’habitants issus des pays du Levant – Syrie, Palestine, Liban et Jordanie – émigrèrent en Amérique du Sud et dans l’archipel des Antilles. Ils furent désignés sous le nom générique de « Syriens ». Wadi est l’un d’eux. Quand il débarque à Fort-de-France dans les années 1920, le dépaysement est total. Il est à la recherche de son oncle Bachar, qui l’a précédé en Martinique au début du siècle. Wadi a tout à construire dans ce nouveau pays où il va vivre de multiples aventures et croiser de nombreux personnages : Fanotte la superbe et fantasque revendeuse, Bec-en-Or le crieur de magasin, Ti Momo le fier-à-bras amateur de combats de coqs, des maîtres en sorcellerie, un boutiquier chinois, un prêtre hindou, et bien d’autres encore, caractéristiques du melting-pot antillais…

Avec « Rue des Syriens », Raphaël Confiant poursuit son décryptage sociologique et culturel de l’histoire de la Martinique. Auteur prolixe, avec une soixantaine de livres, écrits en français et en créole (romans, essais, traductions de l’anglais), Confiant excelle dans l’art de restituer avec saveur la trace des innombrables apports qui ont forgé l’identité composite de son île.
Dans ses ouvrages, l’auteur s’est toujours attaché à l’exploration minutieuse, mais aussi truculente et ludique, des itinéraires multiples à l’origine de la société martiniquaise : hommes et femmes venus d’Afrique, d’Europe, de Chine et d’Inde, du Moyen-Orient, voisins sud-américains, autochtones amérindiens et des îles environnantes.

L’archéologie a l’honneur

Des conférences ayant pour thème la présentation des multiples sites et aspects de l’archéologie syrienne sont régulièrement organisées tous les mois par le Centre Culturel Arabe Syrien.

Citons pour mémoire la tenue depuis le début de cette année des conférences suivantes :

–  Conférence le 10 janvier 2012 de Mme Béatrice Muller, Directeur de recherche au CNRS, UMR 7041 ArScAn, Archéologies et Sciences de l’Antiquité – Nanterre, sur le thème «La peinture murale en Syrie et en Mésopotamie (du IVe au Ier millénaire av. J.-C.)». 

peinture murale syro-mésopotamienneMéconnue en raison de son mauvais état de conservation, la peinture murale syro-mésopotamienne a joué, dans l’art et dans la vie quotidienne, un rôle beaucoup plus important que ce que pourrait laisser croire la rareté de ses vestiges. Le décor coloré, tant géométrique que figuratif, s’organise savamment dans les maisons, les palais et les temples et témoigne de préoccupations où la figure royale et la figure divine, souvent associée symboliquement à des animaux, tiennent la plus grande part.
          

Conférence le 31 janvier de M. Eric Coqueugniot, Directeur de recherche au CNRS, Responsable de la   fouille de Dja’de, qui a traité de « Dja’de el Mughara, un village du 9ème millénaire avant notre ère en Syrie (Vallée de l’Euphrate) ».

Le néolithique apparaît au Moyen-Orient, notamment dans le nord de la Syrie, avant    l’Europe.    On    assiste       selon       des    étapes    successives à la naissance des divinités, à la sédentarisation, à l’agriculture, à l’élevage, puis à la céramique. La question de la domestication des plantes, des animaux et de la sédentarité est évoquée.      On a notamment découvert des figurines féminines avec la symbolique du taureau, des figurines féminines et des figurines asexuées, ainsi que des petites haches en céramique, des poignards et des flèches en silex. La découverte également d’une sépulture de 70 individus « maison des morts », sans offrandes ni objets est ensuite relatée.

      

– Conférence le 7 février de M. Pierre Leriche, Directeur de Recherche Emérite au CNRS, Directeur de la Mission Franco-Syrienne d’Europos-Doura, Responsable de l’Association Orient Hellénisé, sur le thème « Europos-Doura sur l’Euphrate, Témoin exceptionnel de la civilisation de la Syrie classique. Découvertes récentes »

steppe syrienne et Djeziré, Europos-Doura

Entre steppe syrienne et Djeziré, Europos-Doura marque de sa forte présence le paysage avec ses murailles remarquablement conservées et ses ruines qui dominent l’Euphrate du haut d’une falaise de quarante mètres.Située entre Deir ez Zor et Al Boukamal, elle a été fouillée depuis 1920 par trois missions archéologiques successives qui y ont dégagé de nombreux monuments et ont révélé l’un des sites archéologiques les plus prestigieux de la Syrie antique. Définitivement désertée en 256 à l’issue d’un siège acharné par les Sassanides, elle n’a jamais été réoccupée. C’est ainsi qu’ont été remarquablement préservés ses monuments et qu’y ont été découverts de nombreux documents illustrant la vie de cette période. Ceci en fait la source majeure de l’histoire du Proche Orient grec, parthe et romain. Ses peintures, dont certaines ont été récemment découvertes, sont particulièrement célèbres et lui ont valu d’être appelée « La Pompéi du désert ».

Rappelons en particulier, les restes d’une synagogue de 12 m de long sur 8 m de large ont été découverts, témoignent de la présence d’une communauté juive très active. Les peintures qui couvrent l’ensemble des murs représentent la vie de Moïse et ont été transportées au musée de Damas. 19 édifices religieux ont été découverts consacrés à des dieux différents (Artémis, Aphrodite, Bâal….)

La réunion le 27 mars sous le titre de : « La Syrie antique, terre des reines » a donné lieu à deux présentations distinctes :

–  « Les reines de Syrie aux IIIe et IIe millénaires av.J.C. » par Mme Brigitte Lion, Professeur d’histoire ancienne à l’Université François Rabelais, Tours.

Si en Syrie, les femmes n’exercent pas la réalité du pouvoir politique aux IIIe et IIe millénaires av.J.C., les femmes de la famille royale jouissent d’un grand prestige et exercent des fonctions administratives importantes. La mère du roi bénéficie d’un statut élevé, son épouse principale est informée de la situation politique et joue un rôle majeur dans la gestion du palais, ses filles contribuent à la création de jeux d’alliances par le biais de mariages diplomatiques. Les archives des palais d’Ebla, de Mari et d’Ougarit permettent d’étudier cette place remarquable des femmes pendant plus d’un millénaire, du XXIV au XIIIe s.av.J.C.

–  « Zénobie : de Palmyre à Rome » par Mme Virginie Girod-Drost, Docteur en Histoire de l’Université Paris IV-Sorbonne.

Zénobie (267-273), la reine des reines, est un personnage emblématique de la Syrie antique. Par son ambition et son habileté, elle s’est imposée sur la scène politique romaine de laquelle les femmes étaient généralement exclues. Zénobie, comme les autres impératrices syriennes, à l’instar de Julia Domna, a affolé les chroniqueurs de l’Histoire Auguste qui lui ont consacré un chapitre complet dans le livre des Trente Tyrans. Reine orientale, elle devint, sous la plume des historiens romains, une nouvelle Cléopâtre.

Le Liban et la Syrie au miroir français (1946-1991), par Marie-Thérèse Oliver-Saidi

Marie-Thérèse Oliver-Saidi, Agrégé de Lettres classiques, Docteur d’Etat ès Lettres et Sciences humaines a passé plusieurs années au Moyen-Orient (Liban, Egypte, Turquie), y exerçant diverses responsabilités au sein du ministère des Affaires étrangères.

Elle a présenté son livre « Le Liban et la Syrie au miroir français (1946-1991) », paru récemment aux Editions l’Harmattan (www.editions-harmattan.fr), le 23 février dans le cadre du Séminaire « Orient, littératures contemporaines », animé par Gilles Ladakany et Rania Samaria à l’EHESS, 96, bd Raspail à Paris.

Après une description des effets du mandat (1920-1946) sur les populations de la Syrie et du Liban, l’auteure s’est penché sur les événements politiques intervenus dans les deux pays et qui ont jalonné la période 1946-1991.

Elle analyse  ensuite  l’image d’un pays tel qu’il est perçu par un autre et comment cette image dispose de nombreuses facettes culturelles et économiques lesquelles influencent à leur tour la politique et la diplomatie.L’image est souvent façonnée par divers groupes de pression (pèlerins, religieux, journalistes, hommes d’affaires, médiateurs etc.) qui peuvent avoir un relais positif ou pas.

En l’occurrence, les représentations de ces deux pays ont connu en France, de leur indépendance en 1946 à la guerre du Golfe en 1991, des évolutions aussi importantes qu’inattendues.

Enfin, Mme Oliver-Saidi a conclu sa présentation en émettant le souhait que la situation actuelle puisse offrir de nouvelles perspectives aux relations franco-syriennes en particulier, et que la Syrie soit enfin abordée pour elle-même et non plus à travers le prisme libanais.

Le gel des avoirs syriens

Par Me Fabrice Marchisio, Avocat d’affaires, Barreau de Paris.
(Conférence 22 février 2012)

Ces dernières années, certains Etats ont vu leurs avoirs à l’étranger gelés par une décision de l’ONU :Iran, Birmanie, Corée du nord, Zimbabwe, Yougoslavie, et pour les pays arabes, Irak (1993), Soudan (2003), Egypte (2011).Depuis le début 2011, les sanctions (59) contre les personnes ont augmenté ; celles contre la Syrie n’ont pas été votées à cause des vetos russe et chinois à l’ONU. L’Union européenne a alors appliqué des sanctions contre la Syrie selon un calendrier évolutif à partir de mai 2011 ; les premières mesures ont frappé la famille présidentielle, les membres du Gouvernement et les personnes ou compagnies soutenant financièrement le Régime ; les services prodigués aux forces armées et à la police syriennes ont été interdits.
En septembre 2011, sont interdits l’exportation et le transport de pétrole syrien et l’importation de pétrole en Syrie,
En octobre 2011, interdiction de participer à l’exploration de pétrole,
En novembre 2011, interdiction d’utiliser des devises syriennes et d’exporter vers la Syrie du matériel informatique ou du matériel de contrôle de l’informatique,
En décembre 2011, interdiction de raffiner du pétrole syrien et d’exporter vers la Syrie tout matériel destiné aux centrales électriques,
En mars 2012, interdiction d’acheter des diamants en provenance de Syrie et interdit aux cabinets-conseils étrangers de faire des recommandations orales ou écrites à des sociétés syriennes.

Parution d’un roman historique

« Syrie, mon amour. 1860, au cœur d’une guerre oubliée », roman historique de Christine Malgorn, paru chez l’Harmattan (29€).
Ce roman nous transporte dans la Syrie de 1860 quand ce pays et le Liban faisaient partie du vaste Empire ottoman, en particulier à Damas où eurent lieu de sanglants événements  entre chrétiens et musulmans précédés de tout aussi dramatiques événements entre druzes et maronites au Mont-Liban.

L’histoire est-elle condamnée à se répéter ? Une fois encore on s’aperçoit que derrière la défense d’une noble cause, se cachent des enjeux politiques et économiques. C’est ainsi que sur un arrière-fond de rivalité franco-anglaise pour la domination de la région soumise encore à l’autorité vacillante du Sultan ottoman, que ces événements vont provoquer l’intervention d’un corps expéditionnaire de huit mille hommes de l’Empereur Napoléon III, qui débarque à Beyrouth en août 1860. Parmi ces soldats figure Pierre, héros du roman, qui découvre l’orient.

Au-delà de la trame romanesque, la lecture de ce livre nous livre de précieuses indications sur l’origine des conflits qui ont ensanglanté la région à cette époque ainsi que des descriptions détaillées de la vie socio-économique de ses habitants.

Les conséquences du système des capitulations étrangères sont décrites dont l’existence des Consulats à Damas, qui quel que soit le pays représenté, jouaient le rôle d’un état dans l’Etat au détriment de la paix entre les communautés musulmane et chrétienne. Les agents consulaires se transformant en commerçants spécialisés dans la vente des protections lesquelles permettent à leur tour à celui qui en est détenteur, de disposer d’un statut d’extra-territorialité et d’échapper à l’impôt dû au Sultan.

Les textiles des manufactures européennes qui ont commencé à se déverser en 1840 en Syrie ont fait disparaître des milliers d’artisans et de tisserands de Damas et d’Alep. Les métiers à tisser n’ont pu lutter contre l’entrée de ces productions industrielles.

Le livre contient une description des souks de Damas (souk des selliers, artisans, tissus et Caravansérail Assad Pacha) ainsi qu’ une représentation des karakaguez, semblables aux guignols actuels qui jouent un rôle dans la propagation des rumeurs.

L’action des hommes de l’Emir Abdel Kader le 10 juillet 1860 pour assurer le sauvetage des chrétiens lors de ces événements y est rappelée.

Le rôle de Fouad Pacha, Emissaire du Sultan ottoman qui instaure une punition exemplaire en procédant à l’exécution des responsables ottomans du massacre de Damas est soulignée ainsi que ses rapports avec le Général de Beaufort, Chef du corps expéditionnaire.L’origine des événements qui ont opposé les Chrétiens et les Druzes au Liban serait due en partie aux hommes d’église maronite et aux luttes de pouvoir entre cheikhs et religieux druzes et maronites.

L’entrée en scène d’un parent du personnage principal Pierre dans le roman, journaliste anticlérical, qui joue le rôle d’informateur permet d’éclairer le point de vue des druzes dans le le déroulement des luttes avec les maronites. Afin de contrecarrer le soutien apporté par la France aux maronites, les druzes pactisèrent dès lors avec des missionnaires protestants.
Soulignons également , l’épisode du bref passage de Pierre dans la Ville de Zahlé dans la Békaa et sa rencontre avec le père Paolo qui lui apporte un certain apaisement. Cette ville enrichie par le commerce de la soie et où l’on voit y éclore la production de vin y est décrite comme « une République théocratique », la religion catholique était érigée en religion d’Etat, soustraite de ce fait à l’autorité ottomane. Huit mille druzes iront par la suite à l’assaut de Zahlé sous la férule de Khattar Al Imad.
La Culture du mûrier à Deir El Qamar et dans la région du Mont-Liban incitera les industriels de Lyon à créer de multiples de filatures de soie. Le développement de l’industrie de la soie en Syrie devient dès lors un enjeu économique pour la France.

MA

Le mouvement littéraire féminin syrien contemporain par Christian Lochon.

Ancien attaché culturel à l’Ambassade de France en Syrie et membre du Bureau de notre association en charge, depuis
sa création, de son activité culturelle, Christian Lochon a bien voulu réserver à notre «Lettre» la primeure de son étude
sur «le mouvement littéraire féminin syrien contemporain» dont nous publions  ci-joint l’intégralité du texte. /fichiers/pdf/tir-part-lochon.pdf

Les Echanges commerciaux franco-syriens en 2010

Les échanges franco-syriens ont affiché un solde négatif de -73M€ en faveur de la Syrie en raison
de la reprise des achats de pétrole de la France et cela malgré une hausse des exportations françaises.
.
Progression de +13% du volume des échanges :
La Syrie demeure un partenaire commercial modeste de la France. Elle se situait au 82ème rang des clients de la France et n’était que son 69ème fournisseur en 2010.La France ne figure pas non plus aux premiers rangs des fournisseurs de la Syrie qui favorise les achat d’Ukraine, Russie, Chine, ainsi que d’Italie pour ses approvisionnements en Europe.

La France reconquiert cependant des parts de marché, elle serait selon les statistiques syriennes le 12ème pays fournisseur de la Syrie en 2009 (seulement 22ème en 2008) et son 3ème client (6ème précédemment).

Les importations françaises sont pour plus de 90% composées d’hydrocarbures et les exportations portent sur une large gamme de produits agricoles, biens manufacturés, produits intermédiaires et biens industriels.

Hors pétrole, selon les années quelques grands postes modifient la structure des échanges : exportations de blé en 2009, de sucre et d’avions en 2010.

Hausse de 9,4% des exportations à 333M€
Hausse des ventes aéronautiques et de sucre.
A l’exception des produits agricoles (qui sont tombés à 7,3M€ contre 28M€ l’année précédente et le recul des exportations de céréales à 8,8M€ contre 25,8M€ également en 2009) et des produits pétroliers,

Les principaux postes d’exportation qui ont connu une progression sont :

les produits industriels, 144 M€, +20%
parmi lesquels les produits chimiques, parfums et cosmétiques, 43 M€, +14,5%,
les produits pharmaceutiques 38 M€, +6,7%, les métaux et produits métalliques 36 M€, +95%
les produits alimentaires 74 M€ , +33%
les machines et équipements mécaniques, électroniques et autres équipements industriels et agricoles, 59 M€ + 3,6%
les équipements de transport: 45 M€, qui avec la vente de deux appareils ATR en 2010 augmentent de + 160%
– Avec une vente inhabituelle (13 M€ contre 4,6 M précédemment), le sucre gonfle les exportations de produits agroalimentaires qui sont passés de 56 à 75 M€, +33,6%.
-Les produits laitiers et fromages, (7,6M€, +38%) renforcent les ventes du secteur, de même que les préparations à base de céréales (3,4 M€, +25%).

Importations : en hausse de +16% à 405 M€.

Les importations françaises ont également augmenté en 2010, +16%, à 405 M€, très largement dominées par les achats de pétrole et produits pétroliers qui représentent 94,5% des importations totales.
On assiste en 2010 à une reprise des importations de brut (+30% à 371 M€) et de produits pétroliers (12 M€).
Hors secteur pétrolier, les achats ont concerné des produits industriels 16 M€, +7,7% parmi lesquels les produits des industries textile et habillement pour 10 M€, +5,4% et les produits chimiques et de parfumerie 3,6 M€ +9% (savon d’Alep).
Les importations de produits agricoles (3,8 M€), sont constituées pour moitié d’épices entrant dans la fabrication des boissons anisées, les achats d’anis, badiane et cumin s’élèvent à 1,9 M€, soit +40%.
Enfin on relève des importations, inhabituelles, de phosphate pour 4 M€, l’une des principales ressources du pays hors pétrole.

(in lettre de Syrie. Service Economique de l’Ambassade de France. mars 2011)

                    2008 2009 2010 Variation
Exp.fr. vers la Syrie 289 303 332 +9,4%
Impor.fr vers
la syrie
696 348 405 +16,3%
Solde -406 -44 -72,9