Le forum économique syro-français discute de projets de partenariats dans différents domaines 03 Fév 2011

Damas / Organisé par le conseil d’hommes d’affaires syro-français, le forum économique syro-français a passé en revue le 3 février les opportunités d’investissement et de coopération entre les deux pays.
Les deux parties ont examiné les grands projets réalisés par des sociétés locales et en ont étudié la faisabilité économique.
Le vice-président du Conseil des ministres aux affaires économiques, M. Abdallah Dardari, a indiqué que le gouvernement et le secteur privé avaient commencé il y a quelques années à effectuer un programme économique de réforme, soulignant que 100 milliards $ sont consacrés au développement économique et social en vertu du 11e plan quinquennal.
« La Syrie est intéressée par l’établissement de partenariats avec le secteur privé français dans les domaines touristique, industriel, agricole, financier, bancaire et celui des infrastructures », a dit M. Dardari.
Il a d’autre part présenté un exposé sur la position géopolitique de la Syrie, estimant que cette position motive les hommes d’affaires français à mettre en place des projets dans les domaines de l’énergie, du transport et de l’agriculture.
M. Dardari a mis l’accent sur les relations historiques d’amitié entre Damas et Paris, appelant les hommes d’affaires français à investir en Syrie et à rendre ces investissements un exemple à suivre de coopération entre les pays du nord et du sud.
De son côté, l’ambassadeur de France à Damas, M. Eric Chevallier, a souligné que ce forum servait d’une opportunité pour renforcer les relations syro-françaises, mettant en relief la nécessité d’augmenter les investissements français en Syrie.
Quant à M. Jacques Saadé, PDG du Groupe CMA CGM et chef de la délégation du Mouvement des entreprises de France (Medef), a fait noter que le Medef cherche à développer les investissements et les exportations français en Syrie, et au-delà dans toute la région.
De plus, il a indique que le Medef est prêt à mettre son expérience et son savoir-faire en ce qui concerne les domaines du commerce et de l’industrie à la disposition de la Syrie.
Le chef du conseil d’affaires syro-français, M. Bassame Ghrawi, a indiqué que le conseil avait été lancé en mai 2009 en vue de consolider les relations économiques et commerciales entre la France et la Syrie.
Comprenant 30 chefs d’entreprises industrielles, économiques et touristiques, la délégation française avait commencé hier une visite en Syrie (In SANA).

La création romanesque en Syrie 1967-2006)

d’Elisabeth Vauthier (Damas, Institut François du Proche-Orient 2007)

Rares sont les ouvrages consacrés à la littérature contemporaine syrienne et l’étude d’Elisabeth Vauthier permet de mieux approcher des auteurs arabophones bien connus en Syrie et dans le monde arabe mais que le public français connaît à peine. L’auteure nous avait déjà livré Le Roman syrien de 1967 à nos jours (Paris, L’Harmattan, 2002).
De notre côté, dans le cadre de l’AFS, nos amis se rappellent de la soirée littéraire syrienne que nous avions organisée à la Maison Molière le 5 mai 2000, sur une mise en scène du poète Franck Smith, et où les Professeurs Robert Santucci et Ali Ibrahim, alors directeur du Centre Culturel Syrien, avaient présenté une lecture d’extraits d’écrivains syriens avec Mme Roula Nabulsi, Anne France Avillon, Myriam Guilbert et MM Hussam Khastim et Christian Lochon. Puis le 25 mai 2005, au Centre Culturel syrien, Roula Nabulsi, Walieddin Saïdi et Christian Lochon avait présenté certaines composantes de la littérature syrienne avec des extraits de romanciers, de poètes et d’essayistes. Mais déjà, le 31 mai 1995, l’écrivaine Myriam Antaki avait donné un aperçu de son œuvre dans une conférence organisée par l’AFS, à l’Elysée-Marbeuf. Ces manifestations furent toujours présentées à l’intention de nos lecteurs dans notre Bulletin. Comme la soirée littéraire qui se tint le 17/04/2009, à la demande du directeur du Centre Culturel Syrien, avec des lectures d’autres textes littéraires par Roula Nabulsi (les romancières syriennes), Walieddin Saïdi et Christian Lochon (cf notre Bulletin N°36).

E. Vauthier, dans son deuxième ouvrage, examine le réveil qualitatif du roman syrien de 1967 avec de nouveaux thèmes : la lutte nationaliste, l’unité arabe, la libération de la femme et les tentatives d’évolution sociales, car les nouveaux écrivains éprouvent un sentiment de responsabilité vis-à-vis de leurs concitoyens. Ainsi de Abd Al Nabi Hijazi dans son roman le Vaisseau du temps lourd, 1970 (Qarib ezzaman Ethaquil) qui évoque le conflit israélo-arabe et témoigne du désarroi des intellectuels ; ou Hani Al Raheb dans Faille dans une longue histoire, 1979, (Chirakh fi tarikh tawil) décrivant l’échec de l’Union syro-égyptienne, le conservatisme de la société les décalages entre l’espoir et le vécu ; ou La neige vient de la fenêtre ,1984, (Al talej ya’ati min annafiza) de Hanna Mina, fait appel à des références culturelles, dont une thématique chrétienne (« Il faut que je porte ma croix » dit un personnage), un espace géographique englobant Syrie et le Liban, des références historiques partagées ; ou La Distance (AlMasafa), de Youssef Al Sayegh, auquel les techniques cinématographiques utilisées donnent un aspect de « nouveau roman » ; c’est que la conception existentialiste d’alors montrait l’être social en butte à une organisation collective qui ne le satisfaisait pas.

Après 1967, le roman est encore lié à l’Histoire mais explore les voies de l’intériorité et de la subjectivité. Haydar Haydar dans Le temps dévasté, 1979, (Azzaman almouwahach) montre des personnages qui subissent les contraintes d’une société qui a perdu la Palestine, le Sanjaq, recherchent l’amour en vain et meurent violemment. Hani Al Raheb dans 1002 Nuits, 1979, (Alf leyla wa leyltan) s’interroge sur les lecteurs éventuels, car « le peuple ne lit pas les romans » et la société est assoupie. Alors il faut privilégier le sujet à l’être social et créer un modèle néo-réaliste, Ghada al Samman dans Beyrouth 75 montre un univers aux valeurs sociales dévoyées comme l’exprime le proverbe populaire « Si tu n’as qu’un sou, tu ne vaux pas un sou ». Féministe, Ghada accuse cette société qui rend la femme une éternelle dépendante. Elle se venge par des descriptions réalistes de l’union sexuelle qui lui ont été reprochées. Khairi Dhahabi dans le Royaume des simples, 1976, (Malkout Al Boussata) évoque les traditions où la mère veuve marie ses fils à sa convenance, plongeant ses proches dans l’affliction. Dans quatre chapitres, chacun des protagonistes livre son évaluation de la situation. Ainsi le romancier recherche le compromis entre modernisme et enracinement local. Khalil An-Nuaïmi dans Les Réprouvés, 1990, (Al Khula’a), l’héroïne refuse « la condition naturelle » qui lui est imposée : « Ce qui n’est pas autorisé aux femmes est permis aux hommes », s’écrie-t–elle. Haïdar Haïdar dans Festin d’Algues (Walima lia’chab al bahr), qui fut interdit en Egypte, et dont l’action se passe en Algérie, s’attaque aux autorités politiques et religieuses. La mer est un refuge pour les opposants, comme l’indique cette citation de Camus : « Avec eux je suis inconnu et pour sortir de mon exil, je vais contempler la mer ». Quant à Ulfa Idlibi, dont nous parla si bien au cours de la soirée littéraire évoquée, Roula Nabulsi, elle choisit le genre du « hikâya » (histoire et conte) comme dans L’histoire de mon grand’ père, 1990, (hikâya jeddi).

E. Vauthier conclut que, dans la littérature syrienne, la femme possède un état ambigu : elle joue le rôle de séductrice, oscille entre un statut de victime et d’être diabolique. Quant au roman, greffe importée d’Europe, il est devenu un vecteur incontournable de la vie culturelle, mais il demeure menacé par la pression sociale et politique, la cherté de la vie, l’absence d’un système de distribution et de communication, et aussi un public encore restreint.

Ce qui est souhaitable, c’est que soient traduits en français et publiés les auteurs syriens qui peuvent apporter à la littérature mondiale l’expérience et le talent qu’ils ont hérité d’un pays de si riche et si ancienne culture.

Christian Lochon

Tourisme et principales villes de Syrie : La côte syrienne

La côte syrienne s’allonge sur plus de 17.5 Km de plages infinies et de vertes montagnes.
Couvertes de forêts et de maquis, ces dernières ponctuent les rivages et inclinent leurs pentes douces vers la mer. La côte offre ce même spectacle depuis Ras-AI Bassit au Nord jusqu’à Tartous au Sud. Lattaquié est le port principal de la Syrie en Méditerranée (1 86 Km au sud-ouest d’Alep). C’est l’une des cinq villes fondées par Séleucos Nikator au Ille siècle avant J.-C, qui lui donna le nom de sa mère Laodicée. Mais la ville n’a conservé que peu de choses des siècles passés : quatre colonnes et un arc d‘un grand monument romain remontant à Septime Sévère et un bel édifice ottoman, khan Eddukhan, devenu aujourd’hui l’un des musées syriens les plus importants.
Véritable poumon économique de la Syrie, Lattaquié attire également les touristes. A 16 km au nord se trouve l’un des sites historiques les plus célèbres dans le monde : Ras-Shamra, siège de la Royauté d’Ugarit qui du XVIe au XIIe siècle avant J.-C. connut son âge d’or tant au plan de l’organisation administrative qu’au plan de la culture de la diplomatie, du droit, de la religion et de l’économie. C’est Ugarit qui offrit à l’humanité le premier alphabet du monde auquel les langues occidentales doivent d’exister.

Tourisme et principales villes de Syrie : LE DÉSERT ET LA RÉGION DE L’EST

Raqqa

Située sur la rive gauche de l’Euphrate entre Alep (188 km) et Deir-ez-zor (105 km), cette ville ancienne fut construite au IVème siècle avant J.-C par Alexandre le Grand. Elle jouera un rôle stratégique et commercial important comme tête de pont à la frontière du monde antique. Mais les luttes dont elle fut l’objet ne laissèrent subsister aucun vestige qui mérite d’être cité. En 772 le Calife al Mansour construisit une ville nouvelle sur le modèle circulaire de la ville de Bagdad et à laquelle on donna le nom de Rafika qui ne tarda pas à éclipser celui de Raqqa. Elle était au sommet de sa gloire et de sa prospérité lorsqu’elle fut envahie et saccagée par les mongols au XIIe siècle. Raqqa a été un centre fameux du verre et de la céramique à l’époque arabo-musulmane. Aujourd’hui, la construction du barrage de l’Euphrate au niveau de la ville al Thawra donne à Raqqa l’occasion de jouer à nouveau un rôle important dans l’économie syrienne grâce à l’agriculture.

La Thawra

“Barrage de l’Euphrate”
Cette ville nouvelle sortie du sable est la ville du barrage de l’Euphrate, la réalisation économique et sociale la plus importante de la Révolution en Syrie. Le président AI-Assad l’inaugura en Juillet 1973. Le barrage mesure 4 500 m de longueur et 60 m de hauteur pour une largeur de 512 m à la base. Le lac al Assad, créé par cet ouvrage, s’étend sur 80 kilomètres de long et couvre une superficie de 630 km2. Cette masse d’eau de 12 milliards de m3 produira plus de 800.000 kW/ho d’électricité. Il permettra l’irrigation de 640 000 ha ce qui représente plus du double des terres irriguées actuellement dans toute la Syrie. Grâce à la coopération entre la Syrie et l’UNESCO, les vestiges qui se trouvaient dans le périmètre d’inondation du lac sont pour la plupart exposés dans le musée d’Alep.
Deir Ez-Zor (320 Km, sud-est d’Alep) Cité très ancienne qui portait le nom de Ouzara et qui vit de nombreux conquérants et des armées entières, ainsi que des caravanes de commerce traverser l’Euphrate. La construction du barrage et la découverte du pétrole dans la région lui font jouer aujourd’hui un rôle économique important. Elle est aussi le point à partir duquel on part à la découverte des antiquités mésopotamiennes, les rives de l’Euphrate et celles de son affluent al-Khabour ayant vu naître et se développer les plus grandes civilisations humaines.

Halabiya et Zalabiya

Les deux sites se font face sur les rives de l’Euphrate et leur essor a accompagné celui de Palmyre. Les vestiges de ces deux places fortes qui se dressaient face aux attaques perses contre la Syrie sont entourés de remparts byzantins.
(210 km au nord-est de Damas et 155 Km à l’est de Homs).

Au cœur du désert Syrien, une oasis de colonnes et de palmiers : Palmyre, dont les ruines se dressent, immenses, pour raconter sa grandeur.
L’oasis se situe à proximité d’une source chaude nommée Afqa, déjà citée dans l’un des manuscrits assyriens remontant au XXème siècle avant J-C. et mentionnée également dans les tablettes de Mari. Palmyre fut de tout temps une étape idéale pour les caravanes qui se déplaçaient entre l’Irak et la Syrie et pour celles qui empruntaient la route de la soie allant des confines de la Chine à la Méditerranée.
Cette situation exceptionnelle a entraîné, depuis les temps les plus reculés, la constitution d’une agglomération humaine composée d’Araméens et d’Arabes Nabatéens. Palmyre a tenté avec habileté de coexister avec l’Empire romain et l’Empire Perse mais ses intérêts étaient davantage liés à ceux de Rome car les Perses aspiraient toujours à la possession des embouchures du Tigre et de l’Euphrate ; menaçant d.’étouffer le négoce des Palmyréniens.
Lorsque les Romains conquirent la Syrie, Palmyre prélevait de lourdes taxes sur les marchandises transportées par les caravanes. De même, elle louait ses fameux escadrons de cavaliers et de lanciers à l’armée romaine. D’une ambition illimitée et animée du désir de se débarrasser de l’hégémonie romaine, Zénobie, seconde épouse du gouverneur arabe de Palmyre, prit le pouvoir à sa mort. Elle ne tarda pas à devenir l’une des femmes les plus célèbres du monde et une figure légendaire dans les contes de l’Orient et de l’Occident en raison de ses qualités exceptionnelles.

Elle possédait une vaste culture et un sens politique aigu et elle réunit dans sa cour un grand nombre de philosophes, de savants et de prêtres. Dès l’année 268 elle commença à mûrir le projet de dominer tout l’Empire Romain en le ravissant à son Empereur Aurélien qui faisait face alors à des difficultés internes et à des guerres à l’extérieur. Elle prit possession de toute la Syrie en 270, envahit l’Egypte et lança ses troupes en Asie Mineure jusqu’au Bosphore. Elle contrôla ainsi l’aboutissement des voies qui par mer et par terre rejoignaient l’extrême Orient et les sources d’approvisionnement de Rome. Zénobie ira plus loin encore dans le défi qu’elle lance à Aurélien en se proclamant et en proclamant son fils “Auguste”, titre réservé exclusivement à l’Empereur, et en frappant en 271 des monnaies à son effigie et à celle de son fils sans qu’y figure celle de l’Empereur de Rome.
Mais dès qu’il parvint à assainir sa situation, Aurélien leva une nouvelle armée, traversa l’Anatolie, et fonça sur Palmyre qu’il assiégea jusqu’à ce qu’elle se rendît. Zénobie fut arrêtée et emmenée à Rome en 274. Aujourd’hui encore les archéologues continuent à rechercher le palais de Zénobie que le conquérant romain avait transformé en ruines sur lesquelles il dressa son camp.

La côte syrienne

La côte syrienne s’allonge sur plus de 17.5 Km de plages infinies et de vertes montagnes.
Couvertes de forêts et de maquis, ces dernières ponctuent les rivages et inclinent leurs pentes douces vers la mer. La côte offre ce même spectacle depuis Ras-AI Bassit au Nord jusqu’à Tartous au Sud. Lattaquié est le port principal de la Syrie en Méditerranée (1 86 Km au sud-ouest d’Alep). C’est l’une des cinq villes fondées par Séleucos Nikator au Ille siècle avant J.-C, qui lui donna le nom de sa mère Laodicée. Mais la ville n’a conservé que peu de choses des siècles passés : quatre colonnes et un arc d‘un grand monument romain remontant à Septime Sévère et un bel édifice ottoman, khan Eddukhan, devenu aujourd’hui l’un des musées syriens les plus importants.
Véritable poumon économique de la Syrie, Lattaquié attire également les touristes. A 16 km au nord se trouve l’un des sites historiques les plus célèbres dans le monde : Ras-Shamra, siège de la Royauté d’Ugarit qui du XVIe au XIIe siècle avant J.-C. connut son âge d’or tant au plan de l’organisation administrative qu’au plan de la culture de la diplomatie, du droit, de la religion et de l’économie. C’est Ugarit qui offrit à l’humanité le premier alphabet du monde auquel les langues occidentales doivent d’exister.

Encadré :
Ministère du Tourisme en Syrie

Rue Barada – B.P. 6642 – Damas
Tél. : + 963 (11) 22 10 122
Fax : + 963 (11) 22 42 636
www.syriatourism.org

Tourisme et principales villes de Syrie : LA RÉGION DU NORD Alep

Alep (350 km au nord de Damas)

Dans la capitale de la Syrie du nord, les souks forment un labyrinthe sur deux hectares.

Odeurs de Cardamome, effluves de clou de girofle, cris de camelots et atmosphères feutrées des caravansérails (Khan) où s’installèrent les commerçants vénitiens dès 1548. Le Khan Al Aboun, construit entre XVème et le XVlème siècle est l’un des plus beaux exemples de l’architecture mamelouke. La citadelle domine la ville entourée d’un fossé de 20 mètres creusé au Xllème siècle. On dit qu’Abraham passa par Alep et dressa son camp sur sa plus haute colline (où se trouve aujourd’hui la forteresse) pour traire, là, sa vache rousse. Le musée archéologique renferme une collection de sculptures et d’objets en provenance d’Ebla, Ugarit et du Tell Brak. Les statues de basalte noir à l’entrée proviennent du Tell Halaf, une colonie du IXème siècle avant J.-C. située au Nord-Est.
Cette métropole florissante depuis le IIlème millénaire avant J.-C. doit beaucoup à sa position stratégique au croisement d’importantes routes commerciales qui lui permit de jouer un rôle particulier dans l’histoire de la région depuis les Royaumes accadiens jusqu’aux temps modernes.

Tourisme et principales villes de Syrie : Kuneitra

Ce mouhafazat est situé au sud-ouest de la république Arabe Syrienne. Sa superficie atteint 1860 km2. Le mot Quneitra est le diminutif du terme Qantara (pont). C’est donc un point de passage qui mène à la Palestine, la Jordanie, au Liban et à la Syrie et cette position stratégique le rend très convoité. Il est connu sous le nom du Golan et se distingue par la variété de son relief. Le sommet de Jabal esh Sheikh (Mont Hermon) culmine à 2 814 m. et surplombe le lac de Tibériade (212 m).
Les habitants prennent des cures thermales d’eaux minérales à Hemmé au sud car le Mouhafazat est réputé pour ses sources à fort débit et ses eaux abondantes qui se jettent dans les deux rivières du Jourdain et Yarmouk.

Tourisme et principales villes de Syrie : LA RÉGION DU CENTRE Homs

Homs (160 km ou Nord de Damas)

La troisième ville de Syrie fut l’une des principautés arabes qui comme Pétra et Palmyre se constituèrent en terre syrienne au début du second siècle avant J.-C Elle était également, après Doura Europos et Palmyre, la troisième étape sur la route de la soie allant vers la Méditerranée.
Aujourd’hui encore, les oléoducs modernes qui passent par Homs confèrent à cette ville un rôle économique particulier. Mais la véritable particularité de Homs apparaît à travers les personnages historiques auxquels elle a donné le jour : la famille de Bassius, gouverneur de Homs, par le mariage de sa fille avec le tout puissant Empereur Septime Sévère donna à l’Empire Romain trois de ses césars à savoir, Caracalla, Héliogabale et Sévère Alexandre. C’est à Homs également que le philosophe Cassius Longin, Premier Conseiller à la cour de la Reine Zénobie, et le médecin Mar Elian, virent le jour.
A quinze kilomètres de Homs, se trouve le célèbre lac Qattiné, étendue d’eau très poissonneuse de près de 60 km2 de superficie et théâtre de l’une des batailles les plus importantes de l’histoire Opposant au IIIème siècle avant J.-C Hittites et Egyptiens conduits par Ramsès II.

Tourisme et principales villes de Syrie : Suweyda

(90 km, sud-est de Damas)

Cette ville logée à 1 100 mètres d’altitude se distingue par la clémence du vent sec et l’abondance de ses productions dont le raisin conserve la priorité. Baptisée Sawada du temps des Nabatéens (la petite noirceur), elle était bâtie en pierres volcaniques noires. Ce sont les Romains qui en ont fait au IlIème siècle l’un des plus importants vilayets de la Jézireh, puis elle fut connue sous le nom de Dionisias, soit la ville la plus renommée en pain, Ses vestiges sont nombreux, mais les ruines sont disséminées. Les plus importantes traces archéologiques sont groupées dans le musée de la ville dont un tableau romain daté du Vlème siècle représentant Artémis, déesse de la chasse, sortant du bain, entourée de ses disciples.

Bosra

Bosra est une ville aux multiples couleurs, elle a été tour à tour nabatéenne, romaine, byzantine, islamique.
C’est aux Nabatéens que revient le mérite d’avoir fait de Bosra une ville rayonnante, le pendant septentrional de Pétra. Son économie est alors basée sur l’agriculture et le commerce caravanier.

En 106 ap. J-C., Bosra est annexée à l’Empire romain. Son importance et sa situation à l’avant-poste de Damas la désignent comme capitale de la nouvelle Arabie. Un gouverneur, commandant la IIIe légion cyrénaïque, s’y établit avec ses 5.000 soldats. Au cours du IIe siècle, la ville se dote d’une série d’édifices dignes dont le splendide théâtre de Bosra.

Tourisme et principales villes de Syrie : Damas

Point de départ de la vielle ville, le souk Al Hamadiyeh, tout près da la citadelle, abrite de multiples marchés adjacents. On aime flâner dans l’ancien bimaristan An Nouri, asile devenu musée de la médecine, ou dans le palais Azem, construit en 1749 par le gouverneur de Damas et improvisé musée des arts et traditions populaires. La cour de la Grande Mosquée (55 mètres sur 122 mètres) dallée de marbre, est dominée de trois minarets. Le petit édifice orthogonal, à l’ouest, est l’ancien dôme du trésor où l’on conservait autrefois les fonds publics à l‘abri des voleurs. Le musée national est un passage obligatoire pour appréhender l’ensemble des civilisations syriennes et leurs cultures. A l’intérieur, une collection de sculptures et d‘objets découverts sur les différents sites du pays.
 

C’est à Damas que s’illustra l’architecte Apollodore de Damas qui réalisa la colonne de Trajan à Rome et le grand pont sur le Danube, encore debout de nos jours. De cette époque Damas a, conservé les restes du tracé de la ville qu’il avait conçu en longueur conformément aux normes de l’urbanisme romain, ainsi qu’une partie du temple de Jupiter construit sur l’emplacement d’un temple araméen (Hadad) où se dresse aujourd’hui la Mosquée Omeyyades. En 1946, avec la proclamation de l’indépendance du pays, Damas retrouve progressivement son rôle de point de rayonnement national et civilisateur au sein du monde arabe et mérite d’être appelée “Cœur de l’arabisme“. Damas est la plus ancienne capitale du monde encore habitée.