Alep (350 km au nord de Damas)
Dans la capitale de la Syrie du nord, les souks forment un labyrinthe sur deux hectares.
Dans la capitale de la Syrie du nord, les souks forment un labyrinthe sur deux hectares.
Ce mouhafazat est situé au sud-ouest de la république Arabe Syrienne. Sa superficie atteint 1860 km2. Le mot Quneitra est le diminutif du terme Qantara (pont). C’est donc un point de passage qui mène à la Palestine, la Jordanie, au Liban et à la Syrie et cette position stratégique le rend très convoité. Il est connu sous le nom du Golan et se distingue par la variété de son relief. Le sommet de Jabal esh Sheikh (Mont Hermon) culmine à 2 814 m. et surplombe le lac de Tibériade (212 m).
Les habitants prennent des cures thermales d’eaux minérales à Hemmé au sud car le Mouhafazat est réputé pour ses sources à fort débit et ses eaux abondantes qui se jettent dans les deux rivières du Jourdain et Yarmouk.
Bosra est une ville aux multiples couleurs, elle a été tour à tour nabatéenne, romaine, byzantine, islamique.
C’est aux Nabatéens que revient le mérite d’avoir fait de Bosra une ville rayonnante, le pendant septentrional de Pétra. Son économie est alors basée sur l’agriculture et le commerce caravanier.
Le premier Ministre, François Fillon a effectué le 19 février une visite de 24 heures à Damas. Il était le premier chef du gouvernement français à se rendre en Syrie depuis 1977. Il a rencontré le président Bachar Al-Assad, lequel se serait réjoui « des améliorations intervenues dans la relation franco-syrienne » et a rappelé l’ouverture économique de son pays au secteur privé. La France souhaiterait accompagner cette « modernisation » syrienne, a dit M. Fillon. C’est ainsi que cette visite a été marquée par la signature d’accords bilatéraux. Un contrat d’achat de deux ATR (avions de transport régional) d’un montant de 27 millions d’euros a été paraphé et un protocole pour la vente de 14 Airbus à la compagnie Syrian Arab Airlines, datant de 2008 et bloqué par un embargo américain, a été prorogé.
François Fillon était accompagné de la ministre de l’Economie, Mme Christine Lagarde et d’une trentaine de représentants de grandes entreprises et de PME (Alstom pour le métro notamment, Lafarge, Total). Paris nourrit de grandes ambitions commerciales dans ce pays où la croissance a été de +3% en 2009 malgré la crise, selon le FMI, et qui s’ouvre de plus en plus aux investissements étrangers. Paris est ainsi très intéressé par le projet de métro à Damas programmé pour 2016 et du nouveau terminal de l’aéroport.
La culture était également à l’honneur avec la signature d’un accord pour la construction d’un réseau de musées modernes et la valorisation d’une trentaine de sites archéologiques.
Lors d’une conférence de presse à Damas, M. Fillon a souhaité passer à la vitesse supérieure et intensifier les partenariats économiques actuellement « très inférieures à leur potentiel ». Mais, avait-il prévenu peu auparavant, « l’une des conditions de la poursuite d’un développement économique en Syrie est la paix et la sécurité ». Selon lui, « la Syrie a un rôle fondamental dans l’établissement de la paix au Proche-Orient. Pour que la situation s’améliore, il faut que chacun fasse des efforts ».
Evoquant les dossiers où la Syrie peut jouer un rôle, le chef du gouvernement français a notamment mentionné l’Iran, qui refuse, malgré des sanctions de l’ONU, de suspendre ses activités nucléaires sensibles soupçonnées de cacher un volet militaire. « Nous avons tendu la main au gouvernement iranien, sans succès », a regretté M. Fillon, en allusion aux différentes propositions des pays occidentaux pour convaincre l’Iran. « Nous souhaitons que la Syrie nous aide dans cet effort pour que l’Iran renonce à des décisions dangereuses pour la paix dans le monde », a-t-il expliqué.
Son homologue syrien, Mohammad Naji Otri, a cependant indiqué : « Nous avons toujours appuyé l’emploi pacifique de l’énergie nucléaire, c’est un droit », a dit M. Otri. Celui-ci a appelé à une « dénucléarisation de la région » car selon lui « la menace vient de la puissance israélienne ».
Concernant les négociations de paix israélo-palestiniennes, François Fillon
a réaffirmé que la France était « disponible pour participer à renouer le dialogue entre la Syrie et Israël avec la participation de la Turquie ». « Il n’y a pas de temps à perdre », a-t-il insisté, affirmant que la France allait entamer des discussions avec les trois parties « dans les meilleurs délais » pour une reprise des négociations de paix également interrompues lors de la guerre de Gaza.