Parution : La Syrie et la France : Enjeux géopolitiques et diplomatiques

La nature de la crise syrienne évolue constamment et en profondeur. La répression des forces armées de Bashar al-Assad, ainsi que l’internationalisation du dossier, ont progressivement transformé le soulèvement populaire en guerre civile. Comment comprendre la politique française fondée dès l’été 2011 sur la chute inexorable du régime à court terme ? Désormais le sort du régime syrien est devenu un enjeu géopolitique d’importance pour les puissances régionales et internationales.
Didier Destremau, membre du Bureau de l’AFS a établi une fiche de lecture concernant ce livre brûlant d’actualité,

 

Les Syriens n’ont plus le droit d’utiliser des devises étrangères

Les autorités ont notamment interdit les transactions en dollars, alors que cette monnaie est, en pleine guerre, utilisée dans tous les secteurs. (Le Monde.fr/2013/08/04).
Un décret interdisant toute transaction commerciale en devises étrangères a été promulgué en Syrie, dimanche 4 août, rendant illégal le paiement en dollars, pourtant courant, avec des peines pouvant aller jusqu’à dix ans de travaux forcés.Le texte, signé par Bachar Al-Assad, stipule, selon l’agence de presse officielle SANA, que « la livre syrienne est la seule monnaie. Il est interdit d’effectuer des paiements, des remboursements, des transactions ou des opérations commerciales en devises étrangères ou en métaux précieux ».
Les commerçants qui enfreindront la loi seront passibles de trois ans de prison et d’une amende égale à deux fois le montant du paiement incriminé. Si cette somme dépasse 5 000 dollars, la peine pourra s’élever à dix ans de prison avec travaux forcés.
« Cette mesure est symbolique »
Avant le début, en mars 2011, de la contestation du régime, devenue guerre civile, 1 dollar s’échangeait contre 47 livres syriennes. Depuis, le change est de 200 livres syriennes pour 1 dollar, il était même de 300 livres pour 1 dollar en juillet. Le dollar est utilisé de fait dans tous les secteurs, que ce soit par les conducteurs de taxi, les importateurs ou dans la vente de produits alimentaires.
Pour Jihad Yazigi, directeur de l’hebdomadaire économique The Syria Report, interrogé par Reuters, « cette mesure est symbolique, car elle est prise dix ans, presque jour pour jour, après l’annulation par Bachar Al-Assad de la loi numéro 24 de 1986, très répressive, qui interdisait aux Syriens de posséder des dollars. Aujourd’hui, cette décision vise à rendre très compliquée toute transaction qui n’est pas en livres syriennes et à contrôler le taux de change ».

Parution de « Cités invisibles, la naissance de l’urbanisme au Proche-Orient ancien, approche archéologique »

A cette occasion, les Editions Guethner vous invitent à la présentation de cet ouvrage par
l’auteur le  Vendredi 28 Juin à 18h
à REID HALL, Columbia University, 4 rue de Chevreuse 75006 Paris
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(M° Vavin ou M° Notre-Dame-des-Champs)

Tél Geuthner : 0146347130
geuthner@geuthner.com

L’émergence des premières villes de l’histoire, en mésopotamie, à la fin du IVe millénaire, témoigne, de la prise de conscience quasi immédiate que le nouveau cadre de vie exigeait une préparation et une organisation destinées à assurer à la fois la longévité et l’harmonie de la construction urbaine.
Un véritable urbanisme, totalement différent de celui des cités grecques, a alors été, à l’aube de l’histoire, systématiquement mis en place, pour tenir compte de deux dangers majeurs : d’une part la vulnérabilité de l’architecture de terre (briques crues) à l’eau des fleuves, des canaux, de la nappe phréatique et des pluies, d’autre part l’instabilité des sols des tells, impropres à supporter, sans préparation préalable, les charges de bâtiments de plus d’un niveau.
L’étude repose d’abord sur l’analyse détaillée des sites de Mari, Ugarit, Emar, tell Faq’ous et Larsa. En outre le réexamen d’une soixantaine de sites (dont Assur, Babylone, Beydar, Byblos Arqa, Dur Sharrukin, Eshnunna, Chuera, Habuba Kabira, Haradum, Isin, Nippur, Tuttub, Tuttul, Ur, Uruk…) a permis de préciser les données urbanistiques communes à l’ensemble des cités syro-mésopotamiennes. Ont été ainsi définis successivement les choix géographiques de l’implantation urbaine, la morphologie des villes, le rôle du nombre dans leur élaboration, l’aménagement technique du territoire urbain, la relation avec l’eau (fleuves et canaux), les systèmes de protection, les fonctions fondamentales, l’hygiène, l’organisation de la voirie et le rapport avec le monde des dieux.
Il ressort que les solutions techniques mettent en évidence une remarquable inventivité et une étonnante compréhension du milieu. L’adoption de plans géométriques (circulaires, orthogonaux…), toujours parfaitement adaptés au terrain de façon à éliminer le plus rapidement possible les eaux de pluie, ainsi que l’aménagement d’une infrastructure sous forme d’un réseau de fondations de 1,50 à 2 m de hauteur qui assure toute l’organisation de la ville, de sa voirie ainsi que sa stabilité en permettant de construire des bâtiments de deux niveaux -hauts de 8 à 14 m- sont deux inventions majeures de ce premier urbanisme. Il résulte de ces choix et découvertes techniques que la fondation d’une ville est toujours une création artificielle et que ces mêmes principes techniques permettent d’assurer sa pérennité.
Ainsi la ville apparaît comme l’une des plus fécondes inventions du monde syro-mésopotamien.

Cités invisibles, la naissance de l’urbanisme au Proche-Orient ancien, approche archéologique »,

« Promenade dans le jardin andalou d’Ibn Al Awwam à Séville au 12e siècle »,

A la période médiévale, dans l’ensemble du monde arabo-musulman, la connaissance de l’ensemble des pratiques culturales connues dans une vaste aire sous domination de souverains musulmans était primordiale pour l’essor tant politique qu’économique des royaumes d’Occident et d’Orient !
Il ne faut donc pas s’étonner que de nombreux humanistes érudits, des savants : médecins, botanistes, pharmacologues et des princes au pouvoir, même, se soient fait agronomes et se soient attachés soit à compiler soit à rédiger d’importants Traités d’Agronomie.
Simone Lafleuriel-Zakri  qui a vécu de nombreuses années à Alep, a collaboré avec les professeurs Sourdel, à un doctorat sur les sources anciennes des traités arabes médiévaux d’agronomie. Elle a signé plusieurs publications consacrées aux pratiques hydro-agricoles traditionnelles d’après les manuscrits arabes d’Agronomie à la période médiévale et un répertoire des substances médicinales de la péninsule arabique d’après la compilation des auteurs cités dans le Traité des Simples d’Ibn Baytar !
Elle a participé à la rédaction de l’ouvrage: « Sciences et technologie en Islam (Unesco) » . Elle est l’auteure de « Syrie, berceau des civilisations » paru chez ACR , de la « Botaniste de Damas » : un roman historique paru en 2010, et de « Mémoires d’un herboriste andalou » à paraître prochainement …
Elle a donné une conférence au Centre Culturel Syrien le 18 juin sur un illustre jardinier qui a cultivé son jardin à Séville au XIIème siècle, Cheikh Abou Zakariya ibn Mohamed Ibn Ahmed ibn Al Awwam. Ci-joint  le  texte de la conférence : /fichiers/pdf/ibn-al-awwam.pdf

Cabinet syrien du 9 février 2013

 

 

 

M. Adnan Abdo al-Sekhni, ministre de l’industrie

Imad Abdel Ghani Sabouni / ministre des communications et de la technologie

Le général Fahd Jassem al-Freij, commandant en chef adjoint de l’armée et des forces armées, ministre de la défense

Hussein Mahmoud Ferzat / ministre d’Etat

Omar Ibrahim Gallawanji / vice président du Conseil des ministres pour les affaires de services / ministre de l’administration locale

Le général Mohammad Ibrahim al-Cha’ar / ministre de l’Intérieur

Articles sur la Syrie

Nous publions ci-joint, deux articles de l’économiste syrien Jihad Yazigi, récemment parus dans le magazine « Le Commerce du Levant « :
-L’Un est sur « le destin dramatique d’Alep ».
Depuis le début de l’été, Alep est touchée de plein fouet par l’extension de la violence en Syrie. La grande métropole du Nord, qui est allée d’échecs en revers au cours du siècle écoulé, subit un nouveau choc. Et la paralysie de la ville affecte toute l’économie du pays./fichiers/pdf/100-102-regional-alep-634.pdf
-et, l’autre sur « la crise du monde agricole syrien ». Le secteur agricole syrien, longtemps un pilier de l’économie, est en pleine débâcle après de fortes sécheresses et un désinvestissement de l’État. Alors que les agriculteurs formaient un pilier essentiel du pouvoir baassiste, leur mécontentement est un des moteurs du soulèvement populaire qui vise à le renverser. /fichiers/pdf/102-103-regional-syrie-633.pdf

L’enseignement de la langue française en Syrie : témoignage.

Mme Régine Derrien, Professeur de Français Langue Etrangère, a donné une conférence au Centre Culturel Arabe Syrien le 5 juin 2012 sur l’Enseignement de la langue française en Syrie. Mme Derrien ayant occupé les fonctions d’expert sectoriel dans ce pays.
Hérité de la période du mandat, la langue française occupe une place particulière en Syrie ; ces dernières années, de profonds changements ont eu lieu que ce soit dans l’enseignement secondaire ou à l’université.
La mise en oeuvre de plusieurs projets de coopération et l’utilisation des nouvelles techniques dans l’enseignement du Français Langue étrangère ont tenté de relever les défis de ce début de siècle.