Polyphonies Syriennes, site consacré aux artistes, écrivains et intellectuels de la Révolution Syrienne

Une  compilation qui vient de paraître  sur le site nonfiction.fr de l’une de nos adhérentes Claire A. Poinsignon, qui rend hommage aux artistes, écrivains et intellectuels syriens qui accompagnent la Révolution Syrienne.

POLYPHONIES SYRIENNES : Écrivains, Artistes et Intellectuels résistent.

POLYPHONIES SYRIENNES – Les écrivains : introduction

Mythes et Réalités du financement de l’E.I. par le pétrole

Francis Perrin, président de Stratégies et Politiques énergétiques a répondu à quelques unes de nos  préoccupations concernant le financement de l’E.I. par la vente du pétrole syrien et irakien. Nous vous livrons ci-joint son décryptage (susceptible d’être modifié en permanence du fait des bombardements effectués par la Coalition internationale sur le terrain).

 /fichiers/rubriques/a-qui-le-pe-trole-de-daesh-profite-t-il-.pdf

La lettre

Téléchargez les lettres de l’association d’amitié France-Syrie :

 

Le Salon International du Patrimoine aborde le patrimoine culturel en péril au Moyen-Orient

Rappel du Patrimoine Culturel en péril au Moyen-Orient au Salon International du Patrimoine  (jusqu’au 8 novembre).
Le Proche-Orient est le théâtre d’événements tragiques dont le bilan accablant tant sur le plan humain que patrimonial fait l’objet d’une prise de conscience internationale. La guerre, le fanatisme, le chaos, et le pillage font malheureusement disparaître sous nos yeux un patrimoine culturel tangible et intangible irremplaçable. ICOMOS France  a ainsi initié une table ronde  le 5 novembre présentant la situation dans son ensemble ainsi que les initiatives des institutions mobilisées présidée par Samir Abdulac, membre d’ICOMOS France, en charge du groupe de travail ICOMOS pour la sauvegarde du patrimoine culturel en Syrie et en Irak, et animée par Francesco Bandarin, Sous-Directeur Général de l’UNESCO, Bruno Favel, Chef du Département des affaires culturelles européennes et internationales au ministère de la Culture et de la Communication, et Sophie Cluzan, archéologue et Conservateur du Patrimoine au musée du Louvre.
Nous saisissons cette occasion pour publier l’intégralité du compte-rendu de la séance d’information qui avait été organisée  le 22 avril dernier par Icomos France à la Cité de l’Architecture sur le même thème qui avait généré un intérêt tout à fait exceptionnel. Malheureusement, d’irréparables destructions se sont depuis poursuivies notamment à Palmyre.   /fichiers/cr-22-avril-revsa-illus.pdf

Parution de « Palmyre, l’irremplaçable trésor » par Paul Veyne

L’historien Paul Veyne signe un livre magnifique sur la cité antique, symbole de l’ouverture à autrui détruit par l’Etat islamique. Dans les librairies, le 2 novembre.

« Ayant eu pour métier l’étude de l’Antiquité gréco-romaine, je n’ai cessé de rencontrer Palmyre sur mon chemin professionnel. Avec la destruction de Palmyre par l’organisation terroriste Daech, tout un pan de notre culture et mon sujet d’étude viennent brutalement de voler en éclats. Malgré mon âge avancé, c’était mon devoir d’ancien professeur et d’être humain de dire ma stupéfaction devant ce saccage incompréhensible et d’esquisser un portrait de ce que fut la splendeur de Palmyre qu’on ne peut plus désormais connaître qu’à travers les livres. »

C’est cette histoire de la « Venise du désert » que nous peint Paul Veyne ; avec lui, nous découvrons cet immense vestige d’un monde aboli.

Destruction de l’Arc de Triomphe par l’E.I. à Palmyre

« Toute la Cité est désormais en danger » avertit Dr Maamoun Abdul Karim, Directeur Général de la DGAM. 
Encore une destruction à Palmyre ! On pourrait se demander quelle justification pourraient cette fois inventer les djihadistes de Daesh ?
Il ne s’agit pourtant ni d’idoles ni de tombes. Iront-ils inventer un “tyran” dont le souvenir serait à éradiquer ?
En tout cas, tout ce qui peut rattacher le peuple syrien à un passé qui n’est pas celui qu’ils se réinventent leur est abominable.
Ne parlons pas non plus de leur provocation délibérée à l’égards des amoureux du patrimoine et des opinions occidentales.
A tout détruire petit à petit, que restera-t-il de Palmyre ? C’était un impressionnant champs de ruines, bientôt il n’en restera plus qu’un vaste amas de pierrailles. Triste XXIe siècle.

Le député Gérard Bapt de retour de Syrie : Les Syriens se sentent abandonnés par la France

Le député socialiste Gérard Bapt revient d’un voyage en Syrie entrepris avec deux autres parlementaires, Jérome Lambert et Christian Hutin. Pour RT France, il décrit la situation du pays après quatre ans de guerre civile.

Gérard Bapt est député de Haute-Garonne, membre du Parti socialiste et médecin-cardiologue. Il est aussi le Président du groupe d’amitié France-Syrie à l’Assemblée nationale.

RT France : Vous revenez d’un voyage en Syrie avec deux autres parlementaires. Qu’avez-vous constaté sur place ?

Gérard Bapt (G.B.) : Cela a été un voyage très dense. Nous avons pu aller à Lattaquié, Homs et Damas. Je retiens quatre points de ce voyage. D’abord nous nous sommes rendus à Lattaquié, une ville dont la population a doublé du fait de l’arrivée de réfugiés de l’intérieur. Tout en ayant subi des attaques terroristes, elle n’a pas subi de destructions majeures. Mais ce passage nous a permis de visiter un centre de réfugiés venant de la région d’Alep notamment. Nous avons pu rencontrer ensuite le maire de Kessab [Ndlr : une ville syrienne peuplé d’Arméniens], petite ville qui possède sept églises arméniennes et qui avait été prise par les djihadistes d’Al-Nosra et reprise par l’armée syrienne. Selon le maire, la population qui est restée exposée aux tirs de roquettes, est néanmoins rassurée depuis le renforcement militaire russe à Lattaquié. D’autres nous ont dit que depuis le renforcement de l’implication russe, ils ressentent une nette amélioration de leur moral, alors que ces derniers temps, l’armée syrienne subissait des échecs.

Ensuite, nous sommes allés à Homs. Cette ville a subi de grandes destructions, notamment dans ses quartiers chrétiens. Nous avons pu constater les rénovations des églises et des mosquées. Des centaines de familles chrétiennes ont pu revenir. Le gouverneur de la ville a d’ores et déjà des plans de reconstruction.

En savoir plus : Député Christian Hutin : «J’ai décidé d’aller voir moi-même ce qui se passe en Syrie»

RT France : Les réfugiés rencontrés, qui fuyaient-ils ?

G.B. : Dans le secteur d’Alep et Homs, ils fuyaient les groupes islamistes.

RT France : Avez-vous rencontré des officiels, des dignitaires religieux? Que vous ont-ils dit ?

G.B. : Notre voyage n’était pas politique ni diplomatique. Nous étions uniquement du côté des zones gouvernementales. Mais nous avons rencontré des responsables d’adminitration civile, d’ONG et bien entendu de communautés religieuses. Tous nous ont dit être attachés à leur mode de vie qui est fait de coexistence sans problème entre communautés et cultes, dans un contexte laïc et avec une liberté religieuse. Ils disent également qu’ils sont attachés à l’espoir d’un retour de la paix. Ces communautés chrétiennes nous ont aussi dit se sentir abandonnées par la France et par l’Europe.

Ce sentiment d’abandon, nous avons pu aussi le constater au Lycée français Charles de Gaulle de Damas. Les enseignants syriens ou franco-syriens se sentent oubliés par la France. Ils n’ont plus aucune relation avec l’administration française alors qu’il enseignent toujours selon les programmes de l’Education nationale. Nous avons pu nous rendre au musée de Beyrouth dont nous avons rencontré le directeur. Lui est désespéré par le fait qu’il n’a plus aucun contact, si ce n’est individuel et officieux, avec des responsables français alors que cela fait 40 ans que l’archéologie française travaille avec l’archéologie syrienne, notamment sur le site de Palmyre. Il ne comprends pas pouquoi il n’y a plus ce genre de liens alors qu’il continue à travailler avec l’Italie et l’Allemagne.

En savoir plus : La politique française en Syrie, entre hésitation, revirement et mesures cosmétiques 

RT France : Les Syriens rencontrés comprennent-ils la politique et la position de la France par rapport au conflit qui touche leur pays ?

G.B. : Non, ils ne la comprennent pas. Ils estiment être le seul pays, avec le Liban, dans lequel toutes les communautés vivent ensemble. Ils ne comprennent pas pourquoi on laisse détruire cela. Ce ne sont pas forcément des partisans du président el-Assad mais ils souhaitent protéger leur Etat, leur constitution et rester dans cet Etat là, ne pas subir la Charia.

RT France : Comment percevez-vous l’ouverture d’une enquête pour crime de guerre contre Bachar el Assad ? 

G.B. : On parle de ce dossier depuis deux ans, il est un peu curieux que cela soit sorti le jour de la réunion de l’ONU. Au-delà de cette coïncidence, si les preuves sont apportées et que la démarche est juridiquement fondée, il faut que cela aboutisse. Mais ceci étant dit, ce genre de procédure peut prendre beaucoup de temps. Et on ne doit pas perdre de temps, justement pour soulager au plus vite les souffrances du peuple syrien et restaurer par une solution politique ou un cessez-le-feu sa sécurité. Je suis d’accord sur ce plan avec le Ministre espagnol des Affaires étrangères qui estime que les combats doivent cesser le plus vite possible.

RT France : Pensez-vous que la France a encore une voix audible en Syrie et plus largement au Moyen-Orient ?

G.B. : Ce qui m’inquiète c’est que, quand on parle de réunion internationale sur le dossier syrien, quand le Secrétaire général de l’ONU cite les pays dont dépend le sort de la Syrie, la France ne soit pas de ceux-là. Nous aurons, je l’espère, des occasions de revenir à nos liens avec ce pays avec lequel nous avons des relations historiques et des affinités constitutionnelles, dont la laïcité par exemple