Bilan de la conférence d’Astana : une «première réussite» en vue d’une paix future en Syrie
L’opposition et le gouvernement syriens se sont enfin rencontrés sous le parrainage de la Russie, l’Iran et la Turquie. Outre la garantie du cessez-le-feu, la rencontre a ouvert la voie aux négociations qui auront lieu à Genève en février prochain.
La conférence d’Astana, réunissant le gouvernement syrien et les groupes d’opposition, sous le parrainage de la Turquie, la Russie et l’Iran, a pris fin ce mardi 24 janvier. Les trois pays l’ont qualifié de «succès» après avoir publié une déclaration commune par laquelle ils ont annoncé être parvenus à un accord pour «soutenir le cessez-le-feu en Syrie» et ainsi «ouvrir la voie aux discussions de Genève» qui auront lieu le 8 février prochain. «Il n’y a aucune solution militaire au conflit syrien, car celui-ci ne peut être résolu qu’à travers un processus politique», ont-ils ajouté.
Moscou, Téhéran et Ankara ont salué la volonté de ces derniers de «prendre part à la prochaine étape» des négociations à Genève. Afin de garantir la trêve, un mécanisme trilatéral sera mis en place dès le mois de février. Les groupes d’opposition armés seront d’ailleurs «invités à y jouer un rôle».
Le gouvernement syrien et l’opposition armée pour la première fois à la même table
C’était la toute première fois, depuis le début du conflit syrien, que l’opposition armée et le gouvernement se retrouvaient autour d’une même table d’une éventuelle sortie de crise en Syrie, sous le parrainage de la Russie, de la Turquie et de l’Iran. L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a salué «un événement comme il n’y en avait jamais eu jusque là», à l’occasion duquel «les représentants des groupes armés et le gouvernement syrien ont pu se parler». «Cela exigeait un vrai courage politique de s’asseoir dans la même pièce et d’écouter leurs demandes respectives», a-t-il souligné.
Cette rencontre exigeait un vrai courage politique
En effet, du côté de l’opposition armée, la tension était plus que palpable. «Notre délégation est venue du front pour obtenir quelque chose, sinon nous avons toujours entre nos mains les armes» avait prévenu Oussama Abou Zeid, un de leurs représentants, le lundi 23 au soir. Les groupes d’opposition ont également à plusieurs reprises accusé l’Iran de continuer les combats ou la Turquie d’être trop faible négociatrice et de ne pas soutenir leur voix.
La délégation du gouvernement syrien n’était pas non plus en parfaite confiance lors de l’ouverture des discussions. L’ambassadeur syrien à l’ONU, Bachar Jaafari, avait déclaré, un peu plus tôt, qu’il était «extrêmement douloureux» pour la délégation de Damas de faire face aux groupes qui «ont commis des actes terroristes». Il a néanmoins concédé que «la politique requiert parfois d’avoir affaire à ses ennemis pour sauver son pays». Il a finalement qualifié la rencontre de «succès». «Finalement, nous avons atteint un consensus auquel chacun a souscrit», s’est-il réjoui.
Une «réussite» qui augure bien de la suite des négociations à Genève
Le chef de la délégation russe à Astana, Alexandre Lavrentiev, s’est félicité que les groupes d’opposition armés syriens aient compris que «Moscou n’est pas un ennemi». Tout d’abord «réticents» à travailler avec les Russes, ceux-ci se sont montrés «finalement plus ouverts», selon lui. La délégation russe a même annoncé avoir proposé un projet de constitution pour la Syrie aux représentants des groupes d’opposition armés afin d’«accélérer la résolution du conflit». Selon Moscou, ces derniers se seraient montrés «coopératifs» et prêts à participer aux négociations futures.
Les contacts croissants entre forces gouvernementales et d’opposition permettent de restaurer la confiance
Washington, qui a fait preuve ces derniers mois d’un désengagement progressif dans le règlement du conflit syrien, a «salué ces actions visant à réduire les violences et les souffrances en Syrie», appelant à créer un «environnement plus propice à des discussions politiques inter-syriennes». De même, la Grande-Bretagne, qui ne prenait pas part aux pourparlers, a apprécié l’initiative. «Nous saluons tout processus à Astana qui pourrait mettre fin aux violences, améliorer l’accès humanitaire et nous faire revenir aux négociations de Genève sur la transition [politique] en Syrie», a écrit sur Twitter le représentant britannique pour la Syrie Gareth Bailey.
Si la déclaration conjointe de Moscou, Téhéran et Ankara évoque une «première vraie réussite», elle précise néanmoins que l’essentiel restait à venir. «Il y aura des spéculations sur le fait que Astana est considéré comme un substitut du processus de Genève. Ce n’est pas vrai – Astana est complémentaire de Genève», a expliqué Alexandre Lavrentiev. Tenues sous l’égide de l’ONU, les discussions qui auront lieu à Genève devront, entre autres, régler d’épineuses questions, comme celles des prisonniers ou de la transition politique.
L’opposition et le gouvernement syriens se sont enfin rencontrés sous le parrainage de la Russie, l’Iran et la Turquie. Outre la garantie du cessez-le-feu, la rencontre a ouvert la voie aux négociations qui auront lieu à Genève en février prochain.
La conférence d’Astana, réunissant le gouvernement syrien et les groupes d’opposition, sous le parrainage de la Turquie, la Russie et l’Iran, a pris fin ce mardi 24 janvier. Les trois pays l’ont qualifié de «succès» après avoir publié une déclaration commune par laquelle ils ont annoncé être parvenus à un accord pour «soutenir le cessez-le-feu en Syrie» et ainsi «ouvrir la voie aux discussions de Genève» qui auront lieu le 8 février prochain. «Il n’y a aucune solution militaire au conflit syrien, car celui-ci ne peut être résolu qu’à travers un processus politique», ont-ils ajouté.
Affirmant leur volonté de distinguer les organisations terroristes des «groupes d’opposition armés», Moscou, Téhéran et Ankara ont salué la volonté de ces derniers de «prendre part à la prochaine étape» des négociations à Genève. Afin de garantir la trêve, un mécanisme trilatéral sera mis en place dès le mois de février. Les groupes d’opposition armés seront d’ailleurs «invités à y jouer un rôle».
Le gouvernement syrien et l’opposition armée pour la première fois à la même table
C’était la toute première fois, depuis le début du conflit syrien, que l’opposition armée et le gouvernement se retrouvaient autour d’une même table d’une éventuelle sortie de crise en Syrie, sous le parrainage de la Russie, de la Turquie et de l’Iran. L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a salué «un événement comme il n’y en avait jamais eu jusque là», à l’occasion duquel «les représentants des groupes armés et le gouvernement syrien ont pu se parler». «Cela exigeait un vrai courage politique de s’asseoir dans la même pièce et d’écouter leurs demandes respectives», a-t-il souligné.
Cette rencontre exigeait un vrai courage politique
En effet, du côté de l’opposition armée, la tension était plus que palpable. «Notre délégation est venue du front pour obtenir quelque chose, sinon nous avons toujours entre nos mains les armes» avait prévenu Oussama Abou Zeid, un de leurs représentants, le lundi 23 au soir. Les groupes d’opposition ont également à plusieurs reprises accusé l’Iran de continuer les combats ou la Turquie d’être trop faible négociatrice et de ne pas soutenir leur voix.
Une «réussite» qui augure bien de la suite des négociations à Genève
Le chef de la délégation russe à Astana, Alexandre Lavrentiev, s’est félicité que les groupes d’opposition armés syriens aient compris que «Moscou n’est pas un ennemi». Tout d’abord «réticents» à travailler avec les Russes, ceux-ci se sont montrés «finalement plus ouverts», selon lui. La délégation russe a même annoncé avoir proposé un projet de constitution pour la Syrie aux représentants des groupes d’opposition armés afin d’«accélérer la résolution du conflit». Selon Moscou, ces derniers se seraient montrés «coopératifs» et prêts à participer aux négociations futures.
S’il a admis qu’un «un compromis sur la question constitutionnelle n’a pas encore été atteint», Alexandre Lavrentiev a néanmoins souligné que «le nombre croissant de points de contact entre les forces gouvernementales et l’opposition sur le terrain» allaient permettre d’améliorer la situation humanitaire. Mais elle sera également «un élément crucial pour instaurer de la confiance à l’avenir», et permettre ainsi «de construire la paix».
Les contacts croissants entre forces gouvernementales et d’opposition permettent de restaurer la confiance
Washington, qui a fait preuve ces derniers mois d’un désengagement progressif dans le règlement du conflit syrien, a «salué ces actions visant à réduire les violences et les souffrances en Syrie», appelant à créer un «environnement plus propice à des discussions politiques inter-syriennes». De même, la Grande-Bretagne, qui ne prenait pas part aux pourparlers, a apprécié l’initiative. «Nous saluons tout processus à Astana qui pourrait mettre fin aux violences, améliorer l’accès humanitaire et nous faire revenir aux négociations de Genève sur la transition [politique] en Syrie», a écrit sur Twitter le représentant britannique pour la Syrie Gareth Bailey.
Si la déclaration conjointe de Moscou, Téhéran et Ankara évoque une «première vraie réussite», elle précise néanmoins que l’essentiel restait à venir. «Il y aura des spéculations sur le fait que Astana est considéré comme un substitut du processus de Genève. Ce n’est pas vrai – Astana est complémentaire de Genève», a expliqué Alexandre Lavrentiev. Tenues sous l’égide de l’ONU, les discussions qui auront lieu à Genève devront, entre autres, régler d’épineuses questions, comme celles des prisonniers ou de la transition politique.