Conférence de l’AFS du 21 juin 2024: Témoignage d’un médecin humanitaire en Palestine

Chers amis,

La visioconférence du 29 mai dernier :

« Témoignage d’un médecin humanitaire en Palestine »

avait été interrompue pour des raisons techniques, et nous vous demandons de bien vouloir nous excuser pour ce contretemps.

Nous la programmons pour le :

Vendredi 21 juin 2024 à 19h00 (Heure de Paris).

Durée 1h15.

Intervenant:

 Docteur Christophe Oberlin. Médecin humanitaire

Chirurgien de la main qui a longuement opéré à Gaza.

 Coordonnées Zoom

https://cnrs.zoom.us/j/93989416849?pwd=XF0qh78mTLJDERfFfJkkUCgjPm6ZnI.1

ID de la réunion : 939 8941 6849

Code secret : Es89sz

Il est conseillé de se connecter quelques minutes en avance.

La connexion sera ouverte à partir de 18h30.

N’hésitez pas à informer vos amis et à leur transmettre cette invitation.

Avec toute notre amitié.

Le Président Didier Destremau

 

Tremblement- de terre en Syrie

Veuillez trouver ci-joint la lettre de SE Monsieur Faysal al-Mikdad, Ministre des Affaires Etrangères et des Emigrants de la République Arabe Syrienne, à M. Didier Destremau, Président de l’Association d’Amitié France Syrie, datée du 28 février 2023, ainsi que sa réponse.

L’AFS tient à exprimer sa solidarité avec le peuple syrien durement éprouvé par plus de 11 ans de guerre et en février par un tremblement de terre qui a dévasté tout le nord de la Syrie.

Please find attached the letter from Mr. Faysal al-Mikdad, Minister of Foreign Affairs and Emigrants of the Syrian Arab Republic, to Mr. Didier Destremau, President of the Association d’Amitié France Syrie, dated February 28, 2023, as well as his reply.

The AFS wishes to express its solidarity with the Syrian people, who have suffered from more than 11 years of war and, in February, from an earthquake that devastated northern Syria.

Lettre du Président de l’AFS au ministre syrien des Affaires Etrangères

Décès du docteur Wallid al Moallem, ministre des Affaires étrangères de la République Arabe Syrienne

Décès Walid Al Moallem

« Nous publions l’article de Monsieur l’ancien Ambassadeur Michel Raimbaud paru dans la revue Afrique Asie le 16 novembre 2020. Cet article n’engage que son auteur et ne saurait engager l’AFS qui de par ses statuts est liée par une obligation de neutralité et d’indépendance ».

***

Préalablement à cet article, nous publions ici le message de condoléances envoyé par le Président Didier Destremau aux autorités diplomatiques syriennes.

« L’association d’Amitié France-Syrie (AFS) s’associe à la peine du peuple syrien pour la disparition du docteur Wallid al Moallem, son ministre des Affaires étrangères. Elle reconnait le rôle éminent que cet ardent patriote a tenu pendant des années difficiles, et ses qualités de sang-froid et de courtoisie dans ses rapports humains. L’AFS regrette qu’il se soit éteint sans avoir connu la paix pour laquelle il a inlassablement œuvré ainsi que le rapprochement de son pays avec la France qui est le vœu le plus cher de notre association ».

Réponse de Mr Mohammad ABU DALLA (Chargé d’Affaires a.i)

« Monsieur Didier Destremau,

Je vous remercie infiniment pour vos condoléances que vous avez bien voulu m’adresser suite à la disparition de M. Walid AL MOUALEM, Vice – Premier ministre, ministre des Affaires étrangères de la République arabe syrienne.

J’étais très touché ainsi que la famille de notre cher disparu et le gouvernement syrien par les marques de sympathie et d’amitié, que vous nous avez témoignées dans ces moments difficiles.

Je saisis cette opportunité pour vous adresser en mon nom personnel et au nom de l’équipe de l’Ambassade mes sincères remerciements d’avoir pris part à notre peine et je vous souhaite bonheur et bonne santé.

Cordialement,

Mohammad ABU DALLA (Chargé d’Affaires a.i) »

****

Par Michel Raimbaud

Rarement on aura vu un ministre des affaires étrangères mériter à tel point son nom. D’un calme olympien, toujours maître de lui-même, ayant le sens de la répartie brève mais incisive, il était par excellence le professeur, le maître, celui qui enseigne. Courtois et ferme, c’était également un diplomate né, et bien né. Lire la suite….

Communiqué du HCR: situation sud-ouest de la Syrie

Dans le cadre du partenariat entre l’AFS et le HCR nous publions le Communiqué de presse  du HCR:

 

Paris, le 5 juillet 2018

 

Déclaration de Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, sur la situation au sud-ouest de la Syrie

 

 

Je suis extrêmement inquiet pour la population civile, qui est prise au milieu des tirs croisés dans le sud-ouest de la Syrie – y compris des frappes aériennes et de lourds bombardements. Environ 750 000 vies humaines sont en danger. Plus de 320 000 personnes sont maintenant déplacées et la plupart vivent dans des conditions de précarité et d’insécurité, dont environ 60 000 personnes qui campent au point de passage frontière avec la Jordanie à Nasib/Jaber.

Bien que les communautés locales en Syrie aient ouvert leurs portes pour accueillir un grand nombre de personnes déracinées, la plupart sont forcées de vivre en plein air ou dans des abris de fortune qui offrent peu de sécurité et de protection contre les éléments. Un grand nombre de femmes et d’enfants se trouvent parmi les personnes déracinées, ainsi que des personnes âgées, des blessés et des malades. Parmi les déplacés se trouvent également des travailleurs humanitaires locaux dévoués qui sont venus en aide à la population civile depuis le début du conflit.

De toute évidence, la priorité absolue est de trouver une solution politique au conflit et d’épargner de nouvelles souffrances aux civils syriens. Pendant ce temps, les Nations Unies et ses partenaires font leur possible pour acheminer une aide vitale à la population dans le sud-ouest de la Syrie depuis l’intérieur même de la Syrie et de l’autre côté de la frontière jordanienne, mais la situation de sécurité entrave nos efforts pour atteindre un grand nombre de personnes qui ont cruellement besoin d’aide.

J’appelle toutes les parties à redoubler d’efforts pour faire cesser les hostilités, permettre aux agences humanitaires de livrer du matériel vital de secours et d’abris ainsi que d’évacuer les blessés. La protection, la sécurité et la sureté des civils ainsi que celles des travailleurs humanitaires sont cruciales. Il s’agit d’un principe fondamental en vertu du droit international humanitaire qui doit être garanti par toutes les parties au conflit et la communauté internationale dans son ensemble.

Les hostilités dans la région frontalière constituent un risque vital et ne laissent pas d’autre choix que de rechercher la sécurité en Jordanie voisine. Je salue la Jordanie qui assure généreusement la protection de centaines de milliers de réfugiés syriens depuis le début de la crise. Je remercie également ce pays qui fait son possible pour fournir et faciliter l’assistance aux personnes dans le besoin à l’intérieur de la Syrie. Etant donnés les dangers immédiats, je plaide pour qu’un refuge temporaire soit octroyé en Jordanie aux personnes en quête de sécurité et j’appelle la communauté internationale à accorder un soutien immédiat et significatif à la Jordanie, dans un esprit de solidarité et de partage de la responsabilité.

Le HCR se tient prêt à intensifier immédiatement ses efforts d’assistance à l’intérieur de la Syrie et en Jordanie. Des milliers de personnes innocentes vont perdre la vie, une fois encore, si aucune action urgente n’est mise en œuvre.

 

Contacts médias:

 

 

 

Syrie: plus de 1.100 enfants souffrent de malnutrition dans la Ghouta assiégée

Syrie: plus de 1.100 enfants souffrent de malnutrition dans la Ghouta assiégée

Une infirmière porte une petite fille syrienne souffrant de malnutrition aiguë, le 21 octobre 2017 dans un hôpital de la Ghouta orientale (afp)


Plus de 1.100 enfants ont souffert ces trois derniers mois de malnutrition aiguë dans la région de la Ghouta orientale, en Syrie, a indiqué lundi l’Unicef, alors que cette zone tenue par les rebelles est assiégée par le régime.
Dans cette région rurale située à l’est de Damas, où vivent près de 400.000 personnes selon l’ONU, l’aide humanitaire ne parvient qu’au compte-goutte en raison du siège imposé depuis 2013 par le régime de Bachar al-Assad.
« Avec la fermeture de la Ghouta, et la hausse des prix des aliments, la question de la malnutrition est en train de se dégrader », a mis en garde Monica Awad, une responsable de l’Unicef dans un communiqué en réponse à des questions de l’AFP.
Ces trois derniers mois, 232 enfants ont souffert de malnutrition aiguë sévère, et 882 de malnutrition aiguë modérée, selon l’agence des Nations unies pour l’enfance, précisant que 1.589 autre enfants se trouvaient par ailleurs dans une situation « à risque ».
Selon le site internet de l’Unicef, la malnutrition aiguë sévère s’illustre par « un enfant fragile et squelettique qui a besoin d’un traitement urgent pour survivre ».
« Les enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère ont un poids très faible pour leur taille et manifestent une sévère émaciation musculaire ».
Mme Awad a évoqué la mort récente de deux enfants en bas âge, une fillette de 34 jours et un garçon de 45 jours, « en raison d’un allaitement insuffisant, selon le médecin ».
« Les mères n’ont pas accès à une nourriture de qualité, ce qui les fragilise et fait qu’elles ne sont pas capables d’allaiter leurs enfants », a-t-elle précisé.
La petite Sahar Dofdaa, 34 jours, est décédée dimanche, après avoir été conduite par ses parents dans un hôpital de la Ghouta. Samedi, elle avait été filmée par un collaborateur de l’AFP.
Squelettique, les côtes saillantes sous sa peau translucide, elle respirait avec difficulté, elle pesait à peine plus de 1,9 kg.
La Ghouta orientale est une des quatre « zones de désescalade » instaurée en mai par les parrains internationaux des belligérants en Syrie, dans le but d’obtenir une trêve dans les combats et mettre un terme à la guerre meurtrière qui ravage le pays.
Le 23 septembre, un convoi transportant de la nourriture ainsi que des aides médicales et nutritives pour quelque 25.000 personnes était parvenu à entrer dans trois localités assiégées de la Ghouta, selon le bureau des affaires humanitaires de l’ONU.
« Mais ce n’était pas suffisant pour répondre aux besoins de tous les enfants », a souligné Mme Awad. « Les besoins humanitaires sont très importants. Ils ont besoin de nourriture de qualité, de médicaments et de provisions en nutrition thérapeutique »

CONCERT AU PROFIT DES ENFANTS D’ALEP

Nos adhérents en action :

 

Madame Andrée de Chadarévian nous fait part d’un concert donné par trente-trois musiciens qui vont jouer bénévolement pour les enfants d’Alep.

Les fonds récoltés seront transférés directement et intégralement, sans aucuns frais, par la Paroisse arménienne catholique de Paris à la Paroisse arménienne catholique d’Alep.

Ses 9 prêtres sont demeurés à Alep pendant toute la guerre. Ils connaissent de nombreuses familles, de toutes confessions, qui ont besoin d’une aide d’urgence.

Notre contribution portera essentiellement sur l’alimentation – il faut compter 5 à 7 euros par jour pour un enfant – les frais de scolarité  et les soins.

Venez nombreux. Apportez à ces enfants votre part d’aide.

Résolutions de la conférence de Bruxelles sur la Syrie.

1. La haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice‑présidente de la Commission européenne, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence des Nations unies et les ministres des affaires étrangères de l’Allemagne, du Koweït, de la Norvège, du Qatar et du Royaume-Uni ont présidé ce jour à Bruxelles une conférence sur le conflit syrien et ses répercussions dans la région. Cette conférence, qui s’inscrit dans le prolongement de celles qui se sont tenues précédemment au Koweït et à Londres, a rassemblé les représentants de plus de 70 pays et organisations internationales et des représentants de la société civile syrienne et internationale.

2. Le conflit en Syrie provoque des destructions et des souffrances humaines d’une énorme ampleur. En particulier, la Conférence a condamné l’utilisation d’armes chimiques par le gouvernement et l’EIIL/Daech, constatée par le mécanisme d’enquête conjoint de l’OIAC et des Nations unies, ainsi que les attaques dont Khan Cheikhoun a été la cible hier. L’utilisation d’armes chimiques, par qui que ce soit et où que ce soit, doit cesser immédiatement.

3. La communauté internationale est fermement résolue à se mobiliser et à unir ses efforts en faveur d’un avenir pacifique pour la Syrie et l’ensemble de sa population. À cette fin, les participants à la conférence ont souligné l’importance de maintenir un pays souverain, indépendant, unitaire et territorialement intègre, où tous les Syriens pourront vivre en paix et en sécurité. Leur objectif est de continuer à progresser sur la voie d’une paix durable et sans exclusive tout en répondant à l’urgence des besoins humanitaires et des besoins en matière de résilience sur le territoire syrien et en soutenant les efforts consentis par les pays voisins pour accueillir plus de cinq millions de réfugiés.

4. Les participants à la conférence ont reconnu que les besoins humanitaires et les besoins en matière de résilience des personnes vulnérables (en particulier des femmes et des enfants) n’ont jamais été aussi grands en Syrie et dans la région. Ils ont pris acte des appels de fonds coordonnés des Nations unies visant à récolter 8 milliards d’USD en 2017 pour répondre aux besoins d’assistance et de protection en Syrie, ainsi qu’en Turquie, au Liban, en Jordanie, en Iraq et en Égypte. Ils ont salué la générosité dont continuent de faire preuve les pays d’accueil voisins et leurs populations en offrant un refuge à des millions de personnes déplacées. Ils se sont accordés à reconnaître qu’une aide financière massive et des approches novatrices et globales sont nécessaires pour faire face aux énormes besoins des populations, en Syrie et dans les pays voisins, et pour renforcer la résilience des communautés d’accueil. La générosité des participants s’est traduite par la promesse de verser $ 6 milliards (€ 5.6 milliards) en 2017 et par des promesses de dons pluriannuels pour un montant de $ 3.73 milliards (€ 3.47 milliards) for 2018-2020. En outre, certaines institutions internationales et certains donateurs ont annoncé des prêts pour un montant d’environ $ 30 milliards (€ 27.9 milliards) dont un nombre d’éléments seront assortis de conditions préférentielles. Les coprésidents et d’autres sont convenus d’élargir la base de ressources et de veiller à une plus grande prévisibilité, cohérence et efficacité de l’aide en traduisant les engagements du « Grand Bargain » pris lors du sommet humanitaire mondial en actions dont les fruits concrets bénéficieront aux populations touchées par le conflit syrien.

5. Toutefois, l’aide humanitaire ne suffira pas à elle seule à mettre un terme aux souffrances de la population syrienne en l’absence d’une solution politique négociée entre les parties syriennes sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment de la résolution 2254, et du communiqué de Genève de 2012. Les participants à la conférence ont souligné le fait que, pour être durable, toute solution au conflit doit répondre aux aspirations démocratiques et aux besoins de la population syrienne et garantir la sûreté et la sécurité de tous. Seule une véritable transition politique sans exclusive permettra de mettre fin au conflit.

6. Les participants ont dès lors réitéré leur soutien et leur engagement sans réserve à l’égard des pourparlers intrasyriens encadrés par les Nations unies à Genève, seule enceinte où une solution politique devrait être négociée. Ils ont salué les pourparlers de Genève, ont appelé de leurs vœux de nouvelles avancées et ont loué les efforts inlassables de l’envoyé spécial des Nations unies. Le rôle de la société civile, notamment des organisations de femmes, a été reconnu comme un élément essentiel d’une solution durable. Les participants se sont penchés sur la manière dont la communauté internationale et les pays de la région peuvent contribuer à garantir le succès de ces pourparlers.

7. Les participants ont reconnu le rôle constructif que les acteurs régionaux peuvent jouer afin de faciliter le règlement du conflit et se sont félicités de l’initiative de l’UE visant à dégager un terrain d’entente entre eux sur l’avenir de la Syrie.

8. Les réunions d’Astana peuvent jouer un rôle déterminant en consolidant et en renforçant le cessez-le-feu à l’échelle du pays garanti par la Russie et la Turquie, avec, désormais, la participation de l’Iran. Les contributions constructives de ces réunions devraient venir compléter les efforts des équipes spéciales de Genève. Bien qu’ils soutiennent ces efforts, les participants ont exprimé leurs vives préoccupations face à la poursuite des activités militaires et ont exhorté toutes les parties à redoubler d’efforts pour parvenir à un respect total du cessez-le-feu. Un véritable cessez-le-feu devrait faciliter un accès humanitaire sans entrave à l’ensemble du pays. Les participants ont également reconnu qu’il était important, pour instaurer un climat de confiance, de prendre des mesures concrètes immédiates, telles que la libération des détenus et des personnes enlevées, l’échange de prisonniers et la remise des corps, aux fins de l’identification des personnes disparues. Les participants ont salué la volonté des Nations unies de fournir un appui technique pour améliorer l’efficacité du mécanisme trilatéral mis en place pour vérifier le respect du cessez-le-feu.

9. La protection des civils reste primordiale. Les participants ont condamné les violations persistantes, par les parties au conflit, du droit humanitaire international et du droit international relatif aux droits de l’homme, notamment les attaques visant délibérément des civils et des infrastructures civiles, en particulier des infrastructures médicales et éducatives et des lieux de culte, et les violences à caractère sexuel ou sexiste. En particulier, ils ont pris acte des conclusions de la commission d’enquête du siège des Nations unies concernant le convoi des Nations unies et du Croissant-Rouge arabe syrien. Les participants ont aussi condamné les atrocités commises par l’EIIL/Daech et d’autres groupes terroristes désignés par les Nations unies, et ont réaffirmé qu’ils étaient résolument déterminés à vaincre ces derniers. Les coprésidents ont appelé à soutenir, y compris en mobilisant des moyens financiers appropriés, la mise en œuvre de la résolution 71/248 de l’Assemblée générale des Nations unies qui instaure un mécanisme international, impartial et indépendant visant à faire en sorte que les auteurs de ces violations systématiques, généralisées et flagrantes du droit humanitaire international et des droits de l’homme en Syrie aient à répondre de leurs actes.

10. Les participants ont rappelé qu’il était urgent de permettre un accès humanitaire rapide, sûr, durable et sans entraves à l’ensemble du pays, pour que les agences des Nations unies et les ONG puissent atteindre toutes les populations en détresse en empruntant les itinéraires les plus directs, y compris à travers les lignes de front et les frontières, tout comme il est urgent de mettre un terme à tous les refus d’accès humanitaires arbitraires. La tactique consistant à affamer les populations civiles en les assiégeant et le déplacement forcé de civils, constatés par la commission d’enquête mise en place par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, constituent des violations manifestes du droit humanitaire international. Ces pratiques sont inacceptables et doivent cesser immédiatement. Il reste impératif d’apporter une aide humanitaire et une protection immédiates à tous ceux qui en ont besoin sur l’ensemble du territoire syrien. Les participants ont salué le travail des organisations d’aide internationales, régionales et syriennes et ont invité les responsables sur le terrain à faire en sorte que les travailleurs humanitaires et le personnel médical puissent remplir leur mission sans courir le risque de subir des violences. Les opérations humanitaires de déminage visant à réduire les risques liés aux engins explosifs en Syrie sont également reconnues comme essentielles pour la protection des civils. Les pays voisins ont été invités à continuer de faciliter l’accès de l’aide humanitaire.

11. Les participants ont reconnu les difficultés que la présence prolongée de millions de réfugiés syriens entraîne pour les pays voisins, notamment la Jordanie, le Liban et la Turquie, et ils ont félicité les gouvernements de ces pays, ainsi que ceux de l’Iraq, de l’Égypte et d’autres pays de la région, États du Golfe inclus, qui accueillent un grand nombre de personnes en provenance de Syrie, pour avoir pris la tête des efforts déployés pour faire face aux conséquences du conflit. Les participants ont pris acte de la résolution de la Ligue des États arabes sur la crise des réfugiés syriens et ont réaffirmé leur ferme volonté d’aider les pays d’accueil à fournir des services publics, une protection et une assistance aux réfugiés et aux communautés qui les accueillent. Ils ont particulièrement rendu hommage à tous ceux qui ont fourni cette aide dans les circonstances les plus difficiles. Les gouvernements de la région ont accompli des progrès substantiels dans la réalisation des objectifs de la conférence de Londres et les participants ont loué la générosité des pays qui accueillent des réfugiés.

12. Les coprésidents et d’autres ont reconnu qu’il était nécessaire de soutenir le développement économique de la Jordanie et du Liban, pour les aider à faire face aux conséquences de cette crise prolongée, et d’offrir aux Syriens des possibilités d’assurer leur subsistance. Ils ont salué les progrès réalisés dans l’ouverture des marchés du travail aux réfugiés et sont convenus de soutenir des programmes de création d’emplois compatibles avec les stratégies de développement économique et social adoptées par les gouvernements des pays d’accueil. Gardant à l’esprit la nécessité d’accélérer les progrès afin de créer 1,1 million d’emplois, les coprésidents se sont engagés à soutenir la croissance économique au bénéfice de tous, notamment par l’ouverture d’un accès aux marchés extérieurs, l’octroi de financements à des conditions préférentielles et le développement des infrastructures. Ils ont invité les autres participants à se joindre à eux pour appuyer les réformes nécessaires, parmi lesquelles l’amélioration de la réglementation et du climat d’investissement, le renforcement des liens entre les secteurs public et privé et l’adoption de stratégies claires en matière de réformes. Les participants se sont engagés à élargir l’accès des réfugiés et des communautés d’accueil à une formation professionnelle tenant dûment compte des besoins de main-d’œuvre du secteur privé et accompagnée de programmes de mise en adéquation des compétences. Les moyens mis en œuvre pour concrétiser notre vision partagée sont détaillés dans les documents en annexe.

13. Les participants sont convenus de continuer à poursuivre l’objectif « Non à une génération perdue d’enfants », en Syrie et dans la région, et d’intensifier les efforts visant à atteindre l’objectif d’un enseignement de qualité, accessible aux filles comme aux garçons, pour tous les enfants réfugiés et tous les enfants vulnérables des communautés d’accueil. Ils se sont engagés à améliorer l’accès à l’éducation pour 1,75 million d’enfants déscolarisés en Syrie même. À cet égard, ils sont également convenus de concentrer leurs efforts sur l’amélioration des résultats d’apprentissage des garçons et des filles issus des communautés de réfugiés et des communautés d’accueil vulnérables et de prévenir les abandons scolaires dus à des obstacles financiers ou autres.

14. Les participants ont souligné l’étroitesse des liens entre la protection, l’éducation et les moyens de subsistance et ont salué l’engagement renouvelé des pays d’accueil à protéger les réfugiés, y compris en luttant contre les facteurs qui les mettent en situation d’illégalité. Il faut renforcer l’aide humanitaire visant à répondre aux besoins élémentaires des réfugiés les plus vulnérables, en prêtant une attention particulière aux enfants et aux femmes. Les participants ont reconnu le rôle essentiel de la réinstallation en tant qu’instrument de protection des réfugiés particulièrement vulnérables, pour offrir, avec d’autres filières légales d’admission, un accès sûr et digne à la sécurité au-delà du voisinage immédiat de la Syrie. L’importance d’un retour sûr, volontaire et digne des réfugiés, dans le respect du droit international et une fois les conditions réunies, a été reconnue.

15. La reconstruction et l’aide internationale à sa mise en œuvre ne seront un dividende de la paix que lorsqu’une transition politique crédible sera fermement engagée. Il est crucial d’avancer dans la planification de l’après-accord afin d’être prêts à réagir rapidement et efficacement lorsque les conditions énoncées dans la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies et dans le communiqué de Genève seront en place. Les participants se sont donc félicités des travaux réalisés par l’équipe spéciale interorganisations des Nations unies chargée de la planification de l’après-accord et des efforts déployés par cette équipe pour nouer le dialogue avec les parties prenantes concernées et assurer la coordination au niveau international, et ils ont pris acte des principes de stabilisation civile définis lors de la conférence de Londres. Les Nations unies, l’UE et la Banque mondiale procèdent actuellement à des analyses des dommages et des besoins en vue de lancer, le moment venu, une évaluation complète portant sur le relèvement du pays et la consolidation de la paix. Les coprésidents et d’autres ont réfléchi à la façon dont les Syriens et leurs voisins pourraient contribuer à la reconstruction et au relèvement économique de la Syrie une fois qu’une transition politique crédible sera fermement engagée.

16. Les participants ont reconnu que, pour réussir, la reconstruction devra s’inscrire dans le cadre d’une transition véritable et sans exclusive qui bénéficiera à tous les Syriens. Pour garantir une paix durable, il sera nécessaire de répondre aux revendications légitimes et aux aspirations démocratiques de la population syrienne. La réconciliation et la justice transitionnelle feront elles aussi partie intégrante du processus de reconstruction pacifique du pays.

17. L’annexe relative à la levée de fonds présente les promesses de dons annoncées durant la présente conférence. Les coprésidents se sont engagés à suivre la concrétisation de ces promesses et à faire rapport à ce sujet, en coordination avec les Nations unies. Ils se sont également engagés à faire régulièrement le point, à l’occasion de grands événements internationaux qui se tiendront au cours de l’année, sur les progrès accomplis dans la réalisation des engagements pris pendant la présente conférence.

18. Les participants à la conférence de ce jour se sont accordés sur une approche globale à l’égard de la crise syrienne. Ils ont souligné la nécessité de continuer à faire face à la situation humanitaire désastreuse en apportant aide et protection aux populations en détresse dans le respect des principes en vigueur et en soutenant les pays voisins. Les souffrances de ces populations sont telles qu’il est plus urgent que jamais de dégager une solution politique. Déployer des efforts politiques pour favoriser le règlement de la crise est dès lors crucial pour garantir un avenir à la Syrie et à sa population. Seuls les Syriens peuvent parvenir à l’accord qui garantira la paix, mais il est essentiel que la communauté internationale et les pays de la région se mobilisent pour les aider à obtenir cet avenir pacifique. L’établissement d’une paix durable et sans exclusive en Syrie pour les Syriens reste l’objectif vers lequel tendent tous nos efforts

Plus de cinq millions de réfugiés syriens

Des enfants syriens déplacés, le 4 mars 2017 à Kharufiyah, au sud de Manbij / AFP/Archives

Des enfants syriens déplacés, le 4 mars 2017 à Kharufiyah, au sud de Manbij / AFP/Archives

Plus de cinq millions de Syriens, soit environ un quart de la population, sont devenus des réfugiés, a annoncé jeudi l’ONU, alors que des ONG exhortent de nouveau la communauté internationale à accroître son aide.

« C’est une étape importante », a résumé la porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) en commentant ce nombre record de réfugiés.

« Alors que le nombre d’hommes, de femmes et d’enfants ayant fui six années de guerre en Syrie a franchi la barre des 5 millions, la communauté internationale doit faire davantage pour les aider », a lancé le HCR.

Plus de 5 millions de régugiés syriens dans les pays voisins / AFP

Plus de 5 millions de régugiés syriens dans les pays voisins / AFP

La guerre en Syrie a déclenché la plus grave crise humanitaire depuis la Seconde guerre mondiale, avec plus de 320.000 morts en six ans et des millions de déplacés. Le pays comptait 22 millions d’habitants avant la guerre.

Malgré une baisse d’intensité des combats dans plusieurs régions, « la situation n’est pas encore assez sûre pour que les gens puissent retourner chez eux. Nous voyons encore chaque jour des gens être déracinés », a souligné à l’AFP Alun McDonald, le porte-parole régional de Save the Children.

Il a regretté que la communauté internationale, incapable de régler le conflit, a failli à augmenter son aide au fur et à mesure que la crise humanitaire s’aggravait, fermant au contraire de plus en plus les frontières, notamment en Europe.

Vue aérienne du camp de Bab al-Salama pour les réfugiés syriens, le 23 mars 2017 à Azaz, en Turquie / AFP/Archives

Vue aérienne du camp de Bab al-Salama pour les réfugiés syriens, le 23 mars 2017 à Azaz, en Turquie / AFP/Archives

Près de trois millions de Syriens sont réfugiés en Turquie, le pays voisin le plus affecté, selon le HCR. Moins de 10% d’entre eux ont été accueillis dans des camps, tandis qu’une majorité vit dans les villes, dont plus de 500.000 à Istanbul.

Plus d’un million ont fui au Liban et 657.000 en Jordanie, mais les autorités d’Amman évaluent leur nombre à 1,3 million. Ils sont par ailleurs plus de 233.000 en Irak, plus de 120.000 en Egypte et près de 30.000 dans les pays d’Afrique du Nord, selon le HCR.

– Les enfants affectés –

Dans un communiqué conjoint avec des organisations syriennes, l’organisation Oxfam a appelé jeudi à apporter plus d’aide aux pays voisins de la Syrie.

Sa directrice exécutive, Winnie Byanyima, a appelé « les pays riches à afficher leur soutien aux voisins de la Syrie qui ont accueilli ces réfugiés et à relocaliser au moins 10% des réfugiés syriens les plus vulnérables d’ici la fin 2017 ».

Une Syrienne tient son enfant dans ses bras, dans un camp de réfugiés à Ain Issa, à 50 km de la ville de Raqa, le 25 mars 2017 / AFP/Archives

Une Syrienne tient son enfant dans ses bras, dans un camp de réfugiés à Ain Issa, à 50 km de la ville de Raqa, le 25 mars 2017 / AFP/Archives

« Il s’agit d’une crise qui dure et les financements ne suivent pas », a déploré la porte-parole d’Oxfam à Beyrouth, Joëlle Bassoul, à l’AFP. « Avec moins de ressources, nous devons aider maintenant plus de personnes ».

Les ONG et l’ONU mettent également régulièrement en garde contre les conséquences à long terme de la crise, tout particulièrement sur les enfants.

« Un million d’enfants réfugiés syriens ne sont pas scolarisés (…) et ils sont ceux qui devront contribuer à reconstruire la Syrie pour la prochaine génération », a indiqué M. McDonald, de Save The Children.

Outre ces cinq millions de réfugiés, des millions d’autres Syriens sont déplacés dans leur propre pays.

La plupart ont été obligés de fuir les combats entre les différents acteurs en conflit, et d’autres ont été déplacés à l’issue d’accords en rebelles et régime. Plus de 30.000 personnes doivent ainsi être évacuées dans les prochains jours de quatre localités assiégées.

Déclenchée en mars 2011 par la répression de manifestations pro-démocratie, la guerre en Syrie s’est progressivement complexifiée avec l’implication de groupes jihadistes, de forces régionales et de puissances internationales, sur un territoire très morcelé.

Aucune solution n’est en vue pour le conflit malgré plusieurs rounds de négociations indirectes entre régime et opposition sous l’égide de l’ONU, dont l’un est en cours actuellement à Genève.

afp

Une oeuvre de leur collection au profit des Enfants Syriens Réfugiés au Liban

Shafic ABBOU, Les Inspirations, 1994

Shafic ABBOU, Les Inspirations, 1994. Tempera sur toile, 50 x 64 cm

L’Association d’Amitié France-Syrie en appelle à votre générosité.

Mobilisons-nous au profit des enfants syriens qui souffrent atrocement des conséquences de cette horrible guerre.

Bravo pour cette belle initiative.

A l’occasion d’Art Paris Art Fair 2017, les Artistes de la Galerie Claude Lemand vous invitent à acquérir une oeuvre de leur collection au profit des Enfants Syriens Réfugiés au Liban

« J’ai senti le besoin de mener une action en faveur des Enfants syriens réfugiés au Liban, une action dans le domaine de l’éducation, car la moitié de ces 400 000 enfants ne fréquente aucune école. Au lieu d’organiser une vente aux enchères, j’ai élaboré, avec l’équipe dirigeante d’ART PARIS ART FAIR, un beau projet humanitaire, une exposition sur les 4 grands Murs de la foire et sur les murs extérieurs de mon stand. Les œuvres seront ainsi vues par les 57.000 visiteurs de cette grande foire du printemps parisien puis vendues, et l’écho médiatique de la générosité des artistes et de la cause qu’ils soutiennent sera large et fort.
Mon objectif est de permettre le bon fonctionnement de 5 écoles durant une année entière, et si possible durant 2 ans. C’est un acte d’humanité solidaire et d’espérance dans l’avenir de ces Enfants, une goutte d’eau, mais une action ciblée et contrôlée. Le produit de la vente sera versé à l’association de droit français CODSSY.ORG, qui fédère plusieurs associations d’enseignants actifs sur le terrain, spécialisés dans l’éducation laïque des Filles et Garçons syriens réfugiés au Liban. J’ai signé une convention avec CODSSY, qui donnera à chaque artiste une attestation de don et qui nous remettra tous les 6 mois un rapport d’activité pour chacune de ces écoles. »

(Claude Lemand, janvier 2017)

Artistes donateurs :

Shafic ABBOUD
Youssef ABDELKE
Etel ADNAN
Mahjoub BEN BELLA
Mahi BINEBINE
Manabu KOCHI
Najia MEHADJI
Antonio SEGUI
Vladimir VELICKOVIC

Réfugiés syriens

Alors que la Syrie entre dans sa sixième année de guerre, les réfugiés continuent de fuir et de risquer leur vie en quête de protection et de sécurité. Pourtant, malgré la gravité de la situation, l’aide apportée par la communauté internationale reste insuffisante face à l’ampleur de cette tragédie humaine.

« La Syrie est confrontée à la plus grande crise humanitaire de notre temps, faisant des milliers de victimes. Le monde entier devrait se mobiliser pour leur venir en aide. » a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.

Que fait le HCR pour aider ces populations vulnérables?

Depuis 5 ans, le HCR est sur le terrain pour apporter une aide vitale à des milliers de personnes. Les équipes distribuent des produits de première nécessité : de l’eau, de la nourriture, des médicaments, des couvertures et des vêtements chauds ainsi que des produits d’hygiène pour les familles.

Le HCR soutient aussi financièrement les réfugiés pour les aider à se loger, à accéder aux soins médicaux et à se chauffer pendant l’hiver. Cette aide financière permet également à des milliers d’enfants de pouvoir aller à l’école.

En améliorant les conditions de vie des personnes réfugiées dans la région, le HCR contribue aussi à la lutte contre les réseaux criminels des passeurs.

Pour permettre au HCR de poursuivre ses actions en faveur des plus vulnérables, il a besoin de votre soutien.

Votre don peut faire une réelle différence.  CLIQUER