Staffan de Mistura, envoyé spécial de l’ONU sur la Syrie, prépare une initiative politique importante qu’il présentera à la prochaine assemblée générale.
« Une cessation des hostilités beaucoup plus large »
Le secrétaire d’État américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov ont annoncé vendredi, après plusieurs heures de discussions dans un hôtel à Genève, être « parvenus à clarifier » la voie vers un cessez-le-feu en Syrie tout en précisant que certains éléments devaient encore être définis. Pour y parvenir, des experts militaires et des diplomates des deux pays ont entamé mercredi des discussions dans le palais des Nations unies à Genève, a indiqué Staffan de Mistura, précisant qu’elles devraient durer jusqu’à « vendredi ou samedi matin ». « Les discussions actuelles qui ont lieu entre Américains et Russes à un niveau très haut et très opérationnel vont bien au-delà de la trêve des 48 heures » que l’ONU a demandé pour Alep, a-t-il relevé. Les discussions entre Russes et Américains sont sur « une cessation des hostilités beaucoup plus large et plus importante », a-t-il insisté. L’ancienne capitale économique de la Syrie est menacée d’« une catastrophe humanitaire sans précédent » depuis le début de la guerre, a récemment prévenu l’ONU. Quelque 1,5 million de personnes y sont prises au piège des rebelles et des forces gouvernementales syriennes depuis la mi-juillet, quand les combats se sont intensifiés. La Russie, favorable au président syrien Bachar el-Assad, soutient l’idée d’une trêve de 48 heures pour faire parvenir de l’aide à la population. Mais certains membres de l’opposition ont exprimé des réticences face à ce plan, a récemment déploré l’émissaire des Nations unies, sans donner plus de détails.