Représentant personnel du président de la République française pour la Syrie

L’AFS a le plaisir de vous communiquer l’information suivante:

L’actuel ambassadeur de France en Iran François Sénémaud, ancien directeur du renseignement à la DGSE, a été nommé aujourd’hui en Conseil des ministres représentant personnel du président de la République pour la Syrie, a annoncé le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

Le dossier de la Syrie, où la France a fermé son ambassade sans toutefois rompre formellement les relations diplomatiques, était piloté depuis 2014 au ministère des Affaires étrangères par Franck Gellet, 54 ans, qui vient d’être nommé ambassadeur de France au Qatar.

M. Sénémaud, 61 ans, devrait quitter ses fonctions à Téhéran en août, a indiqué M. Griveaux, qui a précisé que « nous ne rouvrons pas une ambassade en Syrie ». M. Sénémaud arrivait au terme de ses fonctions en Iran. « Nous ne rouvrons pas une ambassade en Syrie », même si le titre du diplomate sera « représentant personnel du président de la République, ambassadeur pour la Syrie », à compter du 27 août, a précisé le porte-parole du gouvernement français.

Le conseil d’administration de l’Association d’amitié France Syrie se félicite de cette décision qui n’est probablement pas étrangère aux actions que nous avons menées.

Nous espérons que DAMAS réagira favorablement en vue de renouer le dialogue avec la France.

La Charte des Nations unies a une nouvelle fois été bafouée.

La Charte des Nations unies a une nouvelle fois été bafouée.

Sans aucune décision du Conseil de sécurité, donc sans mandat de l’ONU, les États-Unis en tête, la Grande-Bretagne et la France ont frappé la Syrie dans la nuit de vendredi à samedi, les 13 et 14 avril dernier en guise de représailles aux « présumées attaques chimiques sur Douma ».

Alors que l’OIAC devait lancer ses investigations en vue de vérifier la présence de gaz toxique le 14 avril, manifestemen,t sans aucune preuve de l’origine de ces attaques chimiques, la France a embrayé le pas pour participer aux frappes punitives contre la Syrie, État indépendant, membre des Nations Unies.

L’AFS, qui se bat depuis le début du conflit syrien pour préserver l’amitié séculaire entre la France et la Syrie, entre les Français et les Syriens et pour instiller un esprit de médiation dans cette horrible guerre voit ses ambitions ruinées par de tels  actes.

Alors que la France pourrait se démarquer de la logique guerrière des États-Unis, pour jouer un rôle capital en faveur du peuple syrien, en ouvrant une antenne consulaire dédiée à nos compatriotes doubles nationaux ou pas et en prenant l’initiative de faire lever l’embargo sur les produits de 1re nécessité, afin de montrer que la France est aux côtés du peuple syrien qui souffre tellement après plus de 7 ans de guerre, les armes ont pris le dessus.

L’AFS ne peut que condamner une telle violation du droit international et souhaite ardemment un retour fort et immédiat aux principes qui ont été institués par la Charte des Nations Unies.

Elle appelle au retour de la France vers une politique humanitaire en Syrie en faveur du peuple syrien qui se comporte d’une manière admirable dans ce drame qui n’en finit pas.

La politique sans conscience n’est que ruine de l’âme.

Vœux du Conseil d’administration et du Président pour l’année 2018

Chers amis,

Les membres du Conseil d’Administration se joignent à moi pour vous présenter tous nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année.

Lors du dernier conseil, nous avons pour l’année 2018 décidé de mener deux actions qui nous apparaissent essentielles pour la sauvegarde de l’amitié entre la France et la Syrie.

La première concerne la réouverture d’une antenne consulaire à Damas.

En effet depuis la suspension des relations diplomatiques toutes les affaires sont traitées par le Consulat de France à Beyrouth.

Or de nombreux français ou Franco-Syriens résidant en Syrie et particulièrement à Damas ont besoin de recourir aux services consulaires pour leurs démarches administratives.

Il serait utile qu’ils puissent bénéficier de ces services à Damas sans être obligés de se rendre à Beyrouth par des routes qui ne sont pas encore entièrement sécurisées.

Au-delà de cet aspect pratique, cela serait un premier pas vers le rétablissement de relations diplomatiques dont la France et la Syrie ont tant besoin au service de la paix.

A l’heure où le gouvernement français semble prendre conscience de la nécessité de négocier avec le gouvernement syrien pour faire avancer le processus de paix, il apparait hautement souhaitable qu’à minima soit rétablie une antenne consulaire.

Dans ce but nous entreprendrons toute démarche propre à convaincre le Gouvernement français.

Mais ce n’est pas tout.

Le Conseil d’administration a également décidé de mener des actions en vue de suspendre l’embargo sur les produits de première nécessité vis-à-vis de la Syrie.

Une telle décision serait de nature à faire en sorte que nos amis syriens voient leur vie s’améliorer.

Il existe notamment une pénurie de médicaments qui entraine des souffrances accrues pour les Syriens qui doivent pouvoir après 6 ans et demi de guerre, bénéficier non seulement d’un accès aux soins, mais également d’un légitime accès à tout produit de première nécessité.

Prendre une telle décision permettrait de rendre justice à un peuple qui a tant souffert de cette guerre et qui a fait les frais d’une politique internationale pour le moins ambigüe.

C’est ainsi que nous allons mener ces actions de concert avec le Groupe d’amitié France-Syrie du Sénat représenté par notre ami le Sénateur Jean-Pierre Vial membre d’honneur de notre association qui, de son côté, mène de telles actions.

Cela ne sera pas chose facile, mais nous considérons qu’il est impérieux qu’elles soient tentées sinon le but même de notre association en serait ébranlé.

Au-delà de ces actions capitales et humanitaires, nous souhaiterions que nos adhérents se manifestent en nous renvoyant le présent éditorial dument signé accompagné de vos témoignages sur l’avantage de pouvoir disposer d’une antenne consulaire à Damas et sur les conséquences de l’embargo sur les produits de première nécessité.

Nous vous en remercions de votre soutien et souhaitons vous voir nombreux lors de notre prochaine assemblée générale dont la date vous sera communiquée sous peu.

Patrice Mouchon

Président.

 

 

 

Quelle place pour la France dans le conflit syrien au lendemain de la chute d’ALEP?

Gérard Bapt, Président du Groupe d’Amitié France Syrie a eu l’obligeance de communiquer à l’Association d’Amitié France Syrie (AFS) une intéressante analyse du Centre d’Analyse, de Prévision et de Stratégie (CAPS) près le Ministère des Affaires étrangères pour tenter de répondre à la question: Quelle place pour la France dans le conflit syrien au lendemain de la chute d’ALEP?

Note du CAPS Affaires Etrangères du 3 janvier 2017

Nous nous permettons dans un soucis d’objectivité de dire d’ALEP-Est, ce qui n’est pas la même chose puisque la plus grande partie et la plus peuplée est à ALEP-Ouest.

L’Association d’Amitié France Syrie qui s’efforce de respecter son engagement de neutralité peut toutefois se caractériser par une analyse critique et équilibrée des positions exprimées par les différents groupes de réflexion sur la Syrie.

C’est la raison pour laquelle nous publions également une note de commentaires et en réponse de Fabrice Balanche à cette note du CAPS.

Fabrice Balanche-Les analyses désastreuses du CAPS sur la Syrie

Chacun pourra ainsi se faire sa propre opinion sur ce qu’il faudrait faire ou ne pas faire.

En tout état de cause pour une Association comme la nôtre, qui a pour objet de développer par tous les moyens l’amitié entre la France et la Syrie, il nous apparaissait essentiel de mettre en perspective ces analyses stratégiques sachant qu’au delà des aspects de haute politique géostratégique, il faut rappeler au Gouvernement Français que la population syrienne continue à souffrir après 6 ans de guerre et qu’elle ne saurait, quelque que soit sa position pro ou anti régime, continuer à être l’otage des enjeux politiques internationaux ou régionaux. Il est du devoir éthique de la communauté internationale d’arrêter les sanctions envers la Syrie donc envers les syriens et nous pensons que Madame Mogherini la Haute Représentante de l’Union Européenne a raison de plaider pour lancer une aide importante de l’Europe pour la reconstruction de la Syrie ce qui passe par un rétablissement des relations diplomatique avec Damas.

La guerre de la communication après l’échec sur les résolutions à l’ONU

Nous avons estimé intéressant de procéder à une analyse comparative de certains articles parus dernièrement sur l’échec de l’accord des membres du Conseils de sécurité sur l’adoption d’une résolution en vue d’un cessez le feu et des conséquences notamment sur les relations entre la France et la Russie.

Nous avons publié in extenso l’article du Monde à défaut d’avoir un lien renvoyant à cet article.

La diplomatie explosive de Riyad

 Un méchant vent de sable souffle sur l’Arabie saoudite. Il vient de l’Ouest. Le royaume inspire une défiance croissante à ses amis occidentaux. Le mariage, économique et militaire, entre Washington et Riyad reste un des piliers de  » l’équilibre  » géopolitique au Moyen-Orient. Mais il est chaque jour un peu plus chahuté. Glissement progressif vers une lente séparation ? Sans doute pas, ou pas encore. Détérioration sans précédent de l’ambiance entre la maison des Saoud et son protecteur américain ? Assurément. C’est l’une des évolutions stratégiques profondes dans la région.

Mercredi 12  octobre, le New York Times appelait l’administration Obama à cesser d’être complice des atrocités commises au Yémen. Avec l’appui politique et la logistique militaire des Etats-Unis, l’Arabie saoudite bombarde la capitale yéménite, Aden. Un tiers des raids, au moins, disent nombre d’observateurs internationaux, visent la population civile. Si les frappes menées par l’aviation russe contre la ville d’Alep en Syrie relèvent du  » crime de guerre « , il en va de même de celles conduites par nos amis saoudiens au Yémen.

Depuis un an et demi, Riyad s’efforce sans succès de réduire l’insurrection de tribus houthistes au Yémen, au prétexte qu’elles sont soutenues par la République islamique d’Iran – l’ennemie des Saoud. Washington a donné son aval à cette mini-guerre régionale. Mais la grogne monte aux Etats-Unis, au Congrès notamment, à mesure que défilent des images aussi insoutenables que celles d’Alep : corps déchiquetés dans les décombres d’immeubles fauchés par les bombes saoudiennes.

Quelques jours plus tôt, le même Congrès votait une loi d’exception destinée à permettre aux familles des victimes du 11  septembre 2001 de poursuivre Riyad, au motif que quinze des dix-neuf auteurs des attentats étaient des ressortissants saoudiens. Il n’y a pas si longtemps, le Congrès passait pour l’un des piliers de l’alliance amé-ricano-saoudienne. «  Les temps changent… « , chantait Bob Dylan. Sur fond d’autonomie énergétique de mieux en mieux assurée, les Etats-Unis mènent dans la région une politique que l’Arabie saoudite juge contraire à ses intérêts : renversement en  2003 de l’Irakien Saddam Hussein, qui tenait l’Iran en respect ; sympathie affichée à l’égard des  » printemps arabes  » ; passivité, au mieux, dans la lutte pour le renversement du Syrien Bachar Al-Assad, l’un des pions de l’expansionnisme perse en terres arabes ; enfin, rapprochement esquissé, justement, vers l’Iran, ce concurrent du royaume pour la prépondérance régionale.

Quelque chose s’est cassé dans l’union baroque conclue en  1945 entre Ibn Saoud et Franklin Roosevelt : j’assure ton pétrole, tu garantis ma sécurité. Mais quoi ? Réponse : le 11  septembre 2001 – et la lente prise de conscience du rôle joué par le royaume dans la dif-fusion d’une version radicale de l’islam, qui est l’une des matrices idéologiques du terrorisme djihadiste. Agrégé d’histoire, -ancien haut fonctionnaire, essayiste, Pierre Conesa décrypte fort bien cette histoire dans son dernier -livre : Dr Saoud et Mr Djihad, la -diplomatie religieuse de l’Arabie saoudite (Robert Laffont, 306 p., 20  euros, préface d’Hubert -Védrine).

L’Arabie saoudite est née de l’alliance scellée à la fin du XVIIIe  siècle entre la famille des Saoud et celle des Al-Shaikh. Pour assurer leur domination militaire et politique sur le pays, les Saoud sont en quête de légitimité religieuse. La tribu des Al-Shaikh va la leur fournir : elle abrite en son sein l’un des plus grands -prédicateurs de l’époque, Abdel Wahab, partisan d’un retour à ce qu’il croit être l’islam des ori-gines. Cette version de l’islam – brutale, haineuse, into-lérante – sera le brevet de légitimité intérieure des Saoud et leur passeport de légitimité extérieure dans le monde arabo-musulman.

Apprenti sorcierDonnant-donnant : les Saoud veulent assurer leur pouvoir temporel ; les oulémas wahhabites désirent propager leur interprétation de l’islam sunnite. Le prosélytisme religieux fait partie de l’ADN du royaume. Chaque fois que la famille régnante éprouve un besoin de relégitimation, elle fait des concessions aux oulémas. Au fil des ans, et de la hausse du prix du pétrole, ceux-là sont dotés des instruments d’une formidable diplomatie religieuse.

Elle est organisée en réseaux, -explique Conesa :  » Sans être totalement contrôlée au plus haut niveau de l’Etat « , elle est soutenue par lui,  » elle associe l’action publique et celle de fondations privées « . L’auteur décrit par le détail cette machine à distribuer des bourses, de l’argent, à construire des mosquées, payer des imams, faire de l’humanitaire, édifier des universités – l’ensemble au service d’un objectif : essaimer leur version de l’islam sunnite.

L’ambition des oulémas du royaume est planétaire : le monde arabe, l’Afrique, l’Asie et l’Europe de nos banlieues sont visés. Tout -allait bien tant que le wahhabisme servait, durant la guerre froide, à contrer le nationalisme arabe, tiers-mondiste et socialisant, ou, plus tard, les visées expansionnistes – réelles – de l’islam chiite révolutionnaire iranien, ou encore à entretenir la lutte contre l’URSS en Afghanistan. Mais, par une lente maturation souterraine, le wahhabisme va aussi être l’un des éléments de la folie meurtrière djihadiste. Apprenti sorcier, le royaume lui-même n’est pas épargné. Il a joué, il joue, avec le djihadisme pour s’opposer à ce qu’il perçoit comme une offensive de l’Iran chiite contre le monde sunnite.

Entre Washington, l’Europe et leur allié saoudien, les contrats d’armements sont toujours ver-tigineux, les relations financières aussi denses. Mais la responsabilité de Riyad dans la propagation du cancer wahhabite suscite une défiance croissante. Elle mine, doucement, la relation avec les Occidentaux.

par Alain Frachon

© Le Monde
-Comparer avec cet autre article publié par le blog Madaniya de René Naba

http://www.madaniya.info/2016/10/13/france-syrie-riposte-russe/

-et puis avec cet autre article publié dans Libération sous la signature notamment de Hala Kodmani.

 Alep : les intox des avocats de la Russie

Retrouvez cet article sur le site de Libération : http://www.liberation.fr/planete/2016/10/12/alep-les-intox-des-avocats-de-la-russie_1521580

Vous pourrez ainsi comparer et vous faire votre propre opinion. L’AFS quant à elle ne prend pas position à raison de son engagement de neutralité mais appelle à la cohérence politique de la France et des puissances occidentales pour arriver à une vrai dialogue pour sortir de cette guerre atroce.

Ces articles sont également à rapprocher de celui notre amie Caroline Galactéros dont la rigueur dans son analyse géopolitique n’est plus à démonter sachant qu’une telle analyse n’a pas oublié le massacre de la population d’ALEP-Est prise au piège des djihadistes. et des bombardements.

La décision de Vladimir Poutine humilie la diplomatie française

Caroline Galactéros au Dîner annuel de l'AFS du 1er octobre 2016

Caroline Galactéros au Dîner annuel de l’AFS du 1er octobre 2016

Nous vous conseillons de lire l’article publié par notre amie Caroline Galactéros, membre de l’Association d’Amitié France-Syrie qui analyse d’une manière lucide et sévère la position diplomatique de la France.

Dans le cadre de la poursuite de la recherche de la vérité sur la guerre en Syrie, et sur les responsabilités, nous nous efforçons de publier des analyses les plus objectives pour permettre à nos adhérents et sympathisants de suivre et de comprendre l’évolution de la situation en Syrie d’une complexité extrême.

Lors de notre dernier dîner annuel, le 1er octobre 2016 l’intervention de Caroline Galactéros avait été chaleureusement applaudie par nos amis Syriens d’opinions diverses.

Source : FIGAROVOX – « La décision de Vladimir Poutine humilie la diplomatie française » – Bouger les lignes.

Plaidoyer pour l’ouverture d’un réel processus de médiation en Syrie

A l’occasion des obsèques du père Jacques HAMEL, lâchement assassiné par des terroristes déstructurés, l’AFS s’associe au nombreux messages d’indignation et de solidarité, émanant de la collectivité nationale et internationale et des associations syriennes ou franco-syriennes.

Nous nous sommes interrogés sur la question de savoir s’il était nécessaire de mêler, une fois de plus, notre colère à celle unanime du monde entier.

Nous avons préféré rester dans un silence compassionnel.

Cette fois-ci c’est au cœur même de l’Eglise que le terrorisme a frappé en France, comme il a frappé encore plus durement en Syrie d’une manière indiscriminée, les communautés chrétiennes et musulmanes.

Cependant, nous ne manquons pas de nous interroger sur les raisons pour lesquelles le Peuple français, s’est si bien mobilisé encore une fois, contre cet odieux assassinat d’un modeste prêtre de 86 ans mais qui n’a pas autant manifesté lors des massacres en Syrie depuis plus de 5 ans commis par toutes les parties en présence !

Par toutes les parties, nous entendons le Gouvernement syrien qui porte une responsabilité particulière, mais également les nombreux Groupes terroristes y compris les rebelles dits « modérés », s’il en existe encore, alors qu’il ne fait pas de doute pour les observateurs sérieux, qu’ils sont considérés à juste titre comme tels par la communauté internationale, pour avoir partie-liée avec des groupes djihadistes.

La neutralité qui caractérise la doctrine de notre Association n’empêche pas une critique lucide de la situation.

L’ensemble des spécialistes et des dirigeants politiques sérieux s’accordent
à reconnaitre, qu’il n’y aura pas d’issue du conflit en Syrie par la guerre.

Or, les différentes parties en présence continuent à faire la guerre d’une manière particulièrement cruelle et alors que, les puissances occidentales et orientales y contribuent, à n’en point douter.

Nous avons maintes fois appelé à la cohérence des politiques internationales menées par les grandes puissances et les puissances régionales, mais également les belligérants eux-mêmes.

Si ces puissances et les parties en cause mettaient autant d’énergie pour faire la paix qu’ils mettent pour faire la guerre, il y aurait bien longtemps qu’une solution aurait été trouvée pour arrêter le conflit, en tout cas, entre les forces régulières syriennes et les opposants armés non djihadistes.

Seuls les Russes, les Iraniens et le Hezbollah parlent avec Bachar El Assad, pourquoi leur laisser cet avantage stratégique ? pourquoi ne pas reprendre la main et parler directement avec lui et son Gouvernement ainsi qu’avec ces mêmes Russes et Iraniens, pour tenter de trouver une solution commune au conflit.

Le rétablissement des relations diplomatiques entre la France et la Syrie permettrait de dialoguer, ce dont cette crise manque cruellement.

Ce dialogue est fondamental pour comprendre la réelle position de chacun, ce qui éviterait de se perdre en accusations et en interprétations hasardeuses.

Il serait important de faire la différence entre ceux qui veulent faire la paix et entamer la reconstruction du pays, pour épargner le peuple syrien dont nombreux d’entre eux risquent d’être assassinés, comme l’a été le Père Hamel.

Un tel positionnement permettrait de lutter contre le terrorisme d’une manière plus ordonnée et sortir ainsi, d’une certaine ambiguité.

L’ambiguité et le jeu à plusieurs bandes mènent toujours à plus de drames.

Les grandes puissances s’honoreraient de sortir de leur propre ambiguité et les puissances régionales seraient mises au pied du mur, car il ne faut pas s’y tromper, les syriens et les français sont victimes de cette ambiguité mortifère.

Au nom de l’amitié séculaire entre la France et la Syrie et en tant que défenseur de cette amitié, nous appelons à un sursaut, une rupture avec les politiques dogmatiques et la reprise du dialogue direct, pour mener à un processus de médiation digne de ce nom.

Le Docteur Elias Lahham, Président du Forum National Syrien, nous rappelait à juste titre, lors de son dernier séjour en France que, sur les 2 millions de chrétiens que comptait la Syrie, il n’en reste plus qu’environ400.000 dans la zone contrôlée par les autorités de Damas et que dans cette zone, environ 12 millions de syriens y vivent à majorité musulmane sunnite, protégés par le Gouvernement du Président Bachar Al Assad.

Cependant tous les jours tombent sur Damas des obus tirés par des rebelles djihadistes ou non, qui font des victimes d’une manière indiscriminée.

La vie continue à être difficile pour les Damascènes et les Syriens de toute la Syrie, sans parler des atrocités qui se passent à Alep.

La médiation, en tant qu’instrument diplomatique de règlement des conflits, a connu depuis la fin de la guerre froide un renouveau en lien avec les transformations de l’Ordre international.

Il est cependant à déplorer que ce processus de médiation reste encore embryonnaire, qui serait pour certains, l’instrument des faibles qui auront choisi le « soft power », alors qu’il est clair que c’est le seul moyen digne de faire la paix.

La France, dotée des instruments de la puissance, ne semble pas avoir ressenti le besoin de s’investir dans ce processus.

Or la France, ancienne puissance mandataire, aurait pu jouer un rôle majeur dans un tel processus de médiation, montrant aux yeux du monde, qu’il existe pour le pays des droits de l’homme, une autre voie que celle de la guerre alors et surtout que ses alliances n’apportent pas la démonstration de la cohérence par rapport à nos fondamentaux démocratiques.

Alors, la France peut-elle jouer encore un rôle pour enclencher de façon déterminée ce processus de médiation en coordination avec les Nations unies, les Etats-Unis et la Russie ?

Pourquoi se satisfaire de la rupture des pourparlers à Genève dans le cadre des négociations menées par Staffan de Mistura ?

Une médiation neutre et indépendante se doit d’entreprendre toute démarche, afin que le dialogue ne soit pas rompu.

Alors reprenons au plus vite le chemin de la table des négociations et que les belligérants entrent véritablement dans ce processus de médiation.

La France pourrait jouer un rôle moteur dans une vraie médiation, même si elle a été marginalisée par les Russes et par les Américains.

Les Aleppins, et tous les syriens en général, attendent que l’on redouble d’effort pour mettre fin à ces massacres.

Cette guerre est insupportable, cette guerre n’a pas de sens, il faut s’employer à l’arrêter au plus vite.

Assez de guerre et de souffrance en Syrie !

Patrice Mouchon
Président de ! ‘Association d’Amitié France Syrie

Suspendre la vente des armes à l’Arabie Saoudite

« La France doit suspendre la vente des armes à l’Arabie saoudite et à l’Égypte »

PAR

Publié le | Le Point.fr
Jean-Yves Le Drian et son homologue égyptien Sedki Sobhi sous le regard de François Hollande et du président al-Sissi le 17 avril 2016.  
Jean-Yves Le Drian et son homologue égyptien Sedki Sobhi sous le regard de François Hollande et du président al-Sissi le 17 avril 2016.   © AFP/ KHALED DESOUKI

La France carillonne ses succès dans les ventes d’armes, mais celles-ci ne sont pas toutes conformes aux exigences d’un traité ratifié en 2013. Interview.

Gouvernement Français Valls II du 26/08/2014

Les ministres

  • ministre des Affaires étrangères et du Développement international :Laurent Fabius ;
  • ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie : Ségolène Royal;
  • ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : Najat Vallaud-Belkacem;
  • garde des Sceaux, ministre de la Justice : Christiane Taubira;
  • ministre des Finances et des Comptes publics : Michel Sapin;
  • ministre de la Défense : Jean-Yves Le Drian;
  • ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes :Marisol Touraine;
  • ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social et de la Formation professionnelle : François Rebsamen;
  • ministre de l’Intérieur : Bernard Cazeneuve;
  • ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, porte-parole du gouvernement : Stéphane Le Foll;
  • ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique : Emmanuel Macron;
  • ministre du Logement et de l’Egalité des territoires et de la ruralité : Sylvia Pinel;
  • ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique : Marylise Lebranchu;
  • ministre de la Culture et de la Communication : Fleur Pellerin ;
  • ministre de la Ville et de la Jeunesse et des Sports : Patrick Kanner;
  • ministre des Outre-mers : George-Pau Langevin.

Les secrétaires d’Etat

  • secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement : Jean-Marie Le Guen;
  • secrétaire d’Etat chargé de la réforme de l’Etat et de la simplification :Thierry Mandon;
  • secrétaire d’Etat aux Affaires européennes : Harlem Désir;
  • secrétaire d’Etat au Développement et à la Francophonie : Annick Girardin;
  • secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, au Tourisme et aux Français de l’étranger : Mathias Fekl. (5/09/2014).
  • secrétaire d’Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche : Alain Vidalies;
  • secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche : Geneviève Fioraso;
  • secrétaire d’Etat au Budget : Christian Eckert;
  • secrétaire d’Etat aux Anciens combattants et à la Mémoire : Kader Arif;
  • secrétaire d’Etat chargée de la Famille, des Personnes âgées et de l’Autonomie : Laurence Rossignol;
  • secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion : Ségolène Neuville ;
  • secrétaire d’Etat aux Droits des femmes : Pascale Boistard ;
  • secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation, et de l’Economie sociale et solidaire : Carole Delga ;
  • secrétaire d’Etat chargée du Numérique : Axelle Lemaire;
  • secrétaire d’Etat à la Réforme territoriale : André Vallini;
  • secrétaire d’Etat aux Sports : Thierry Braillard ;
  • secrétaire d’Etat à la politique de la Ville : Myriam El Khomr