SYRIE. Communiqué de l’AFS du mardi 7 février 2023

Un séisme d’une grande ampleur vient de frapper la Syrie ajoutant une catastrophe naturelle dévastatrice au drame humanitaire des Syriens.
Le bilan des victimes ne cesse d’augmenter dans les villes d’Alep, de Lattaquié, de Hama et d’Idleb.

Le Chef de l’État, monsieur Emmanuel Macron a déclaré que La France est prête à apporter une aide d’urgence aux populations en Turquie et en Syrie.

Nous, signataires de ce communiqué appelons la France et l’Union Européenne à la levée urgente et immédiate des sanctions économiques imposées à la Syrie dans son ensemble.
Cette décision serait en conformité avec le rapport publié en novembre dernier par le rapporteur spécial de l’ONU, Mme Alena Douhan, Professeur de droit international, qui a sonné l’alerte contre les sanctions économiques et leur impact considérable sur la situation de la population.

Aujourd’hui, 90% des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté, avec un accès limité à la nourriture, à l’eau, à l’électricité et aux combustibles de cuisson et de chauffage.
Le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies a déjà affirmé que la Syrie était au bord d’une famine massive.

Depuis douze ans, la Syrie est en proie à une guerre sans fin. Les sanctions « unilatérales », qui affectent fortement la population civile rendent aujourd’hui la situation intenable pour des milliers de syriens qui sont dans des abris de fortune. Alors qu’une tempête est annoncée dans la région, un simple souci humanitaire impose que soient levées dans l’immédiat et en urgence les sanctions sur les produits de première nécessité alimentaires et médicaux.

Avec la même urgence de venir en aide aux populations sinistrées, il est demandé que toutes les ONG et associations habilitées ou susceptibles de travailler avec la Croix Rouge et le CICR, soient éligibles aux fonds mobilisés par la France et l’Union Européenne.

Signataires :
          Docteur Gérard BAPT, Député honoraire

Rony BRAUMAN, ancien président de Médecins Sans Frontières

Hervé de CHARETTE, ancien ministre des Affaires étrangères

Pierre CUYPERS, Sénateur

Dr Maher DAOUD, Président de l’association médicale franco- syrienne

Didier DESTREMAU, Président de l’Association d’amitié France Syrie

Dr Michel DIB, Neurologue

Roland DUMAS, ancien ministre des Affaires étrangères

Professeur Manar HAMMAD, archéologue, spécialiste de Palmyre et Président d’une Association culturelle franco-syrienne

Dr Fayez HOCHE, Fondateur de l’Association médicale franco-syrienne

Olivier JARDET, Député honoraire

Pierre JOXE, ancien ministre de l’Intérieur et de la Défense

Christianne KAMMERMAN, Sénatrice honoraire

Patricia LALONDE, ancienne membre du Parlement européen

Michel RAIMBAUD, ancien ambassadeur de France

Jean Pierre VIAL, Sénateur honoraire

          Samir ABDULAC, expert international en patrimoine culturel

Mouna MANSOUR, présidente de Coeur sans Frontières

Anas CHEBIB, médecin radiologue

Joseph ATTALA, Alliance Française

Roula ZEIN JOXE, journaliste

Safa SAKER DELYE, Docteur en biologie

Reem DAKKAK, docteur en immunologie et chercheur

Jihane HATAHET RAIMBAUD

Mouhannad SADATE, Docteur en chirurgie gynécologique et obstétrique

Majed NEHME, journaliste, Directeur du site Afrique-Asie

Patrice MOUCHON, ancien Président de l’Association d’Amitié France Syrie, Avocat au Barreau de Paris, Président du Centre de Médiation et d’Arbitrage près la Chambre de Commerce Franco-Arabe.

Visioconférence | Les travaux d’iconem sur le patrimoine syrien

Dans le cadre de notre partenariat avec

l’Association Troubadours

nous sommes heureux de vous annoncer la visio-conférence de 

Jean-Yves UBELMANN 
&
Layl a ABDUL-KARIM

Les travaux d’iconem
sur le patrimoine syrien :
documentation d’urgence et expertise

Jeudi 16 Déc 2021 à 18h 30 Fr
(Connection obligatoire dès 18h20 // Connection impossible après le début de la conférence)
 
Lien Zoom
 ID de réunion : 860 9955 1919
 Code secret : 029932
 

Visioconférence | Les déplacés et réfugiés de Syrie. Quelle résilience et quel avenir ?

Le 20 décembre, dans les conditions habituelles l’AFS offrira à ses membres et ses sympathisants une visioconférence sur le thème :

Les déplacés et réfugiés de Syrie. 
Quelle résilience et quel avenir ?
 
INTERVENANT :

 

M Samir Aita
Président du cercle des économistes arabes et consultants des agences des nations Unies
 
Le lundi 20 décembre 2021 à 18h30 (Heure de Paris). 
 
Coordonnées Zoom :
 
ID de réunion : 932 2168 2477
Code secret : 286714
 

Une seule touche sur l’appareil mobile

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+33186995831,,93221682477#,,,,*286714# France
 
 

Il est conseillé de se connecter quelques minutes en avance.

La connexion sera ouverte à partir de 18h00.

Avec toute notre amitié.

 

Nous vous serions reconnaissant de bien vouloir réserver cette soirée et en informer tous ceux qui s’intéressent à la Syrie et à cette question spécifique.

Avec toute notre amitié.

IN MEMORIAM : Décès du Dr Osmane Aïdi

Dr Osmane Aïdi

Le Dr Osmane Aïdi, décédé le 4 octobre à 89 ans, était issu d’une grande famille damascène de double culture arabe et française.

Son père, Ahmad Mounif Aïdi, médecin, qui fut l’un des fondateurs de la faculté de médecine de Damas en 1918, avait créé le premier lycée privé en Syrie, en 1907 pour les garçons et en 1931 pour les filles, avec un double enseignement arabe et français.

Le Dr Osmane Aïdi avait fait ses études supérieures en France : il était diplômé de l’École des Ingénieurs Hydrauliciens de Grenoble, devenue en 2008, École Nationale Supérieure de l’Energie, Eau et Environnement (Grenoble INP-ENSE3). Il obtint le doctorat d’État ès Sciences en Mécanique des Fluides de la Sorbonne, fin 1955.

Grâce à ses capacités techniques, il fut un homme de progrès en participant dès 1956 à la modernisation de la Syrie, dans des domaines aussi divers que l’hydraulique, les barrages, les systèmes d’irrigation, les centrales thermiques, l’électrification, l’eau potable, puis la construction d’hôpitaux.

Il réalisa avec la société Bouygues,  un  tunnel construit long de 11 km qui amène l’eau de la source Fijeh jusqu’à Damas permettant ainsi l’alimentation en eau potable de la capitale.

Toujours passionné par l’eau, l’hydraulique et ses applications (à travers les sociétés Études et Installations Hydrauliques créées en Syrie en 1997, puis SETI à Nîmes, et enfin IRRIFRANCE dont il a été le Président), le Docteur Osmane Aïdi a été un homme d’affaires international qui s’engageait personnellement et entièrement pour la réussite de ses entreprises.

Il fut également un capitaine d’industrie et un homme de développement, initiateur de l’expansion de l’hôtellerie en Syrie ; il créa à partir de 1977 dans les principales villes de Syrie, une chaîne d’hôtellerie de luxe, les Cham Palace (Damas, Alep, Bosra, Hama, Palmyre, etc.), puis en France, le Groupe Royal Monceau et l’Institut de Thalassothérapie de Port-Crouessy. A titre complémentaire, la société Cham Tours assurait le transport des touristes. Grâce à lui et à son savoir-faire, la Syrie devint une destination du tourisme culturel international dans les années 1990 et 2000.

Il fut enfin un homme de grande culture, car en plus d’être professeur d’Hydraulique tant à l’Université de Damas qu’à celle d’Alep, membre de l’Académie syrienne des Sciences, le Dr. Osmane Aïdi a été un érudit passionné et un esthète averti, profondément attaché à la culture méditerranéenne : il créa en 1988 la « Fondation Osmane Mounif Aïdi » pour la préservation du patrimoine et la promotion de la culture et des sciences, il contribua à la restauration du site hellénistico-romain de la ville d’Apamée, connu aujourd’hui pour ses portiques à colonnades encadrant une avenue dallée de 1850 m de longueur et sauva le site de Jerf AI Ahmar condamné à l’immersion par les eaux d’un barrage en construction sur l’Euphrate, au nord de la Syrie, là où naquit l’agriculture il y a près de 12.000 ans.

Malgré des temps particulièrement difficiles, le Dr Aïdi oeuvra inlassablement au rapprochement franco-syrien.

Il était Commandeur du Mérite Syrien, Commandeur de la Légion d’honneur française, Grand Officier du Patriarcat des deux Saints Pierre et Paul d’Antioche et de tout l’Orient et titulaire de la médaille de St Cyril et Methodius, la plus haute distinction bulgare.

L’Association d’Amitié France-Syrie et nombre de ses membres qui l’ont connu, garderont le souvenir d’un homme simple, cordial, dynamique, pugnace, compétent avec un grand charisme.  Tous les membres de l’AFS présentent leurs sincères condoléances à sa famille.

Ce texte a été publié par IRRIFRANCE.

Les Espaces Sacralisés de Mari | Conférence Zoom

Dans le cadre de notre partenariat avec

l’Association Troubadours

nous sommes heureux de vous annoncer la visio-conférence de 

Jean-Claude Margueron

Les Espaces Sacralisés de Mari

Jeudi 10 juin 2021 à 18h30
(Connection obligatoire dès 18h20 // Connection impossible après le début de la conférence)
 
Visio-Conférence Zoom
 ID de réunion : 870 9708 6387
 Code secret : 172484
 
 
Association Troubadours
Espace Harmattan
24, rue des Écoles 75005 Paris
www.asstroubadours.fr

Venez nombreux.

AFS | Visioconférence : La situation de l’éducation en Syrie après dix ans de troubles. Où en est celle du français ?

Chers amis,

L’AFS a le plaisir de vous inviter à participer à une vidéoconférence :

« La situation de l’éducation en Syrie après dix ans de troubles.
Où en est celle du français ? »

 

Le jeudi 27 mai 2021 à 18h30 (Heure de Paris).
Durée 1h30.

 

Intervenants :

Madame Katia KHAYAT, Coordinatrice du français à Alep.
Monsieur Michel LEPRÊTRE, Ancien proviseur du Lycée Charles de Gaulle de Damas.

 

Coordonnées Zoom :

ID de réunion : 939 7605 9065
Code secret : 787926

 

Il est conseillé de se connecter quelques minutes en avance.

La connexion sera ouverte à partir de 18h15.

Vous pouvez inviter vos amis à suivre cette conférence.

 

Avec toute notre amitié.

Appel à l’arrêt des sanctions contre le peuple syrien

L’association d’Amitié France-Syrie s’associe pleinement avec ces requêtes. Elle juge indispensable et urgente la levée de ces injustes sanctions qui pénalisent cruellement le peuple syrien déjà en butte depuis dix ans à de multiples avanies. Elle espère que la nouvelle administration américaine tout comme les gouvernements de l’UE prendront en compte cette légitime demande.

Alep: Guerre, sanctions, Corona, César, crise économique et quoi encore?

lettre-dalep

L’AFS vous recommande la lecture de l’article du docteur Nabil Antaki, publié sur Arrêt sur info, le 1er juillet 2020, qui décrit d’une manière poignante la situation des Syriens oubliés par tout le monde.
L’AFS a entrepris depuis 2 ans d’interpeler la communauté internationale afin que cessent les mesures d’embargo contre le peuple syrien.

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Le peuple syrien ne sait plus à quel saint se vouer.

Les drames se suivent, ne se ressemblent pas mais aboutissent au même résultat : celui de continuer à faire souffrir la population syrienne qui ne demande qu’à vivre dignement dans la paix.

Commençons par la guerre. Elle dure depuis plus de neuf ans.

Elle a fait des centaines de milliers de victimes et une dizaine de millions de déplacés internes et de réfugiés, a poussé un million de personnes à l’exil, a détruit l’infrastructure de la Syrie et a ruiné un pays qui, autrefois, était paisible, sûr, stable et prospère. Lire la suite…

En cours…

 

 

 

 

Le retour des Tcherkesses de Syrie sur la terre d’origine dans le Nord-Caucase

Originaires du Nord-Caucase, les Tcherkesses, autrefois appelés Circassiens, furent contraints à l’exil lorsqu’en 1864, l’armée impériale russe acheva sa conquête de la région. Vaincus, ils partirent majoritairement s’installer dans l’Empire ottoman. Au début des années 1990, l’implosion de l’Union soviétique incita des Tcherkesses à revenir sur la terre de leurs ancêtres. Un flux migratoire qui s’est densifié à partir de 2011, lorsque la guerre éclate en Syrie. Ni réfugiés ni étrangers, ils sont appelés « rapatriés ». Dans le Caucase, la communauté tcherkesse se mobilise pour organiser leur retour sur une terre désormais constitutive de la Fédération de Russie.

À la périphérie de Panakhes, des maisons neuves aux façades brutes se succèdent en enfilade, le long d’une conduite de gaz surélevée. Nart habite la dernière, au bout du chemin de terre. Dans son jardin, il nourrit ses poules qui se massent bruyamment autour de lui. Dans une autre vie, cet homme au sourire immuable était barbier dans un salon de Damas. Ces dernières années, il s’est improvisé fermier dans cet aoul (village) de l’Adyguée où se sont installés des « rapatriés » de Syrie. La famille de Nart est originaire de Marj al-Sultan, un village tcherkesse de la Ghouta. Lorsque la guerre s’est déclarée dans le pays, elle a fait le choix de partir dans le Caucase. Ou plutôt, d’y revenir. « Désormais, il faut construire notre vie ici. C’est notre patrie », appuie Mazhar, l’octogénaire patriarche. Mais 150 ans plus tard, ces descendants d’exilés s’apparentent à des immigrés sur leur propre terre. Sans se départir de son humeur allègre, sa fille Barina peine à y trouver sa place. « Les premières années ont été très difficiles, nous vivions sans ressources financières. Et sans la maîtrise du russe, il est très compliqué de trouver un travail ou de lancer un business. » Dans une région où le travail se fait rare, elle aimerait mettre à profit sa connaissance de l’anglais.

Au moment où la Syrie s’embrase, le pouvoir fédéral russe envoie une délégation parlementaire à Damas. « Les représentants des parlements locaux et le milieu associatif ont demandé aux autorités de prendre des mesures en faveur des Tcherkesses de Syrie », rapporte Asker Sokht, responsable de la principale organisation tcherkesse à Krasnodar. La Russie accorde alors visas et titres de séjour à des populations dont « l’essentiel avait conservé, d’une manière ou d’une autre, des liens avec le pays ». À l’époque soviétique déjà, la Syrie est un pays « ami » qui envoie étudiants et futurs militaires en URSS. Barsbi, le neveu de Barina, est d’ailleurs né en Russie. « Mon père s’y rendait régulièrement dans les années 1990 », précise celui qui endosse régulièrement le rôle d’interprète familial. Arrivé jeune, russophone, il envisage désormais, comme la majorité des rapatriés de sa génération, de faire sa vie en Russie. « Pourquoi retournerais-je en Syrie ? Nous avons tant attendu ce retour sur notre terre ».

Dans la République d’Adyguée, le rapatriement des Tcherkesses de la diaspora bénéficie du soutien du pouvoir local. Mafekhabl se présente comme la vitrine de cette politique. « Ici, il y a tout ce qu’il faut : une infirmerie, une mosquée, un terrain de sport… Les conditions d’installation sont idéales », détaille Askhad Goutchetl, directeur du centre d’accueil des rapatriés. Cette structure régionale a été fondée pendant la guerre du Kosovo, en 1998. « Nous avons alors organisé le retour de plusieurs familles tcherkesses d’ex-Yougoslavie », raconte-t-il. Soucieux de faire revenir leurs compatriotes, les hommes d’affaires locaux financent la construction de cet aoul coquet et ordonné. Désormais, Mafekhal abrite des familles venues non seulement du Kosovo, mais aussi des principaux foyers de diaspora : Turquie, Syrie, Jordanie. « Le centre d’accueil nous permet de fournir aux nouveaux arrivants une aide administrative, juridique et sociale. Nous faisons en sorte que les Tcherkesses de l’étranger aient envie de vivre ici », explique Askhad Goutchetl pour qui cette mission présente un enjeu autant démographique que culturel.

Selon le militant Asker Sokht, environ 6 000 Tcherkesses de Syrie ont obtenu un titre de séjour russe depuis le début de la guerre. La moitié s’est établie sur le territoire tandis que l’autre est partie en Europe en transitant par la Russie. Environ un tiers de personnes restées sur le sol russe ont obtenu un passeport. « La méconnaissance du russe constitue le principal obstacle », indique-t-il tout en se montrant optimiste : depuis l’année dernière, le programme national d’aide au retour volontaire des compatriotes de l’étranger s’applique aussi à l’Adyguée. Une disposition qui doit permettre de régulariser l’ensemble des rapatriés présents dans la république. « Le développement d’internet a permis de rapprocher les diasporas à travers le monde », se réjouit Asker Bora, fondateur d’une association d’aide au retour à Naltchik, en Kabardino-Balkarie – dans le Caucase, les Tcherkesses vivent dans différentes républiques, autant de divisions administratives artificielles héritées de l’URSS. Au moment où les arrivées étaient nombreuses, l’association avait obtenu la mise à disposition de vieux sanatoriums. Le dernier encore occupé abrite une quarantaine de rapatriés. « Il nous faudrait des subventions fédérales… », élude Asker, soulignant la solidarité de la communauté et la réussite de l’intégration. « Dès qu’elles en ont la possibilité, les familles prennent leur indépendance ». Samira occupe toujours une petite chambre du sanatorium. Cette ancienne directrice d’école a quitté Damas avec des sentiments mêlés : l’amertume de tout laisser derrière elle et l’émotion de retrouver la patrie de ses ancêtres. Elle garde contact avec ceux qui, restés là-bas, n’ont pas eu les moyens de partir.

Permise par la chute de l’URSS, la réaffirmation des identités nationales a inspiré la rhétorique du Kremlin, qui honore aujourd’hui le caractère « multinational » de la Russie. Mais achevée il y a seulement 150 ans, la conquête du Caucase demeure source de crispations. Quand certains renoncent à remuer le passé, d’autres expriment un ressentiment sourd. « Contrairement à celui qu’ont subi les Arméniens, personne n’a entendu parler du génocide des Tcherkesses. Heureusement que ces dernières années, la diaspora s’active », glisse une rapatriée de Syrie. « Ce thème a été très présent avant et pendant les Jeux olympiques de 2014 à Sotchi, tenus sur les lieux où se livrèrent certains des derniers combats de la « Grande Guerre du Caucase » », note l’historien Iaroslav Lebedynsky. Sur ce sujet, les porte-parole de la cause tcherkesse en Russie observent généralement une certaine prudence. Selon Asker Bora, le bienfaiteur de Naltchik, le pays n’a pas encore fait son introspection. « Il est clair que l’enseignement de l’Histoire pose problème. »

*Source : RFI

Conférence de Sami Kleib le 29 octobre 2019 à l’AFS

L’association Amitié France-Syrie a eu le privilège d’accueillir Sami Kleib le   29 octobre 2019 au restaurant Dar qui lui a ouvert ses portes. Une centaine ses membres et de sympathisants notamment appartenant à l’association Troubadours se pressaient dans la salle.

Journaliste libanais de nationalité française, reporter de guerre. Sami Kleib est chef des infos de la chaîne de télévision Al-Mayadeen (Les places), qu’il a co-fondée en 2011, avec Ghassan Bin Jiddo, après avoir quitté Al-Jazeera. Après des études à la Sorbonne, il a travaillé Radio France international et France 24 tout comme à Radio Monte Carlo international (1990-2009). – Directeur de l’information sur la chaîne Al-Mayadeen, Beyrouth (2011-). Il présente le programme « Le Jeu des Nations ».

Il a publié plusieurs ouvrages dont le dernier, Syrie, documents secrets sur une guerre programmée se distingue par la révélation inédite des documents confidentiels, précisément ceux qui ont mené au drame syrien. C’est précisément de ce sujet dont il a parlé à cette conférence. Depuis le début des évènements en Syrie, en mars 2011, jusqu’au retrait américain en décembre 2018, de nombreuses questions s’imposent.. L’attachement indéfectible d’el Assad au pouvoir est-il réellement la cause du déclenchement de la guerre ? à contrario, le président syrien a-t-il épargné à son pays, le destin dramatique que connaissent aujourd’hui l’Irak ou la Libye? Quels sont les rôles respectifs des grandes nations ? Quel est le véritable enjeu de ce conflit, qui s’est révélé international ? et quelles pouvaient être les inquiétudes profondes des russes, des américains, des français ou même des monarchies du Golf ? Fondée sur des témoignages inédits et des documents confidentiels, l’enquête de Sami Kleib dévoile les secrets de ce conflit. Fin connaisseur de la scène géopolitique, il a exposé ses vues, clés indispensables pour comprendre les motivations politiques et idéologiques des divers acteurs de cette crise internationale. En dressant un portrait détaillé du président syrien et du contexte régional et international, Sami Kleib a mis à la disposition des membres de l’association et de ses sympathisants les secrets d’une guerre qui ne sont pas révélés à quiconque.

De nombreuses questions lui ont été posées auxquelles il a répondu avec brio et humour.

Merci de tout cœur Docteur Kleib…